Hommage à Richard Donner : le réalisateur en 5 films inoubliables

Le nom de Richard Donner fait vibrer le cœur de nombreux cinéphiles à l’évocation de sa filmographie. Disparu le 5 juillet 2021 à 91 ans, le cinéaste (également producteur et parfois acteur) a en effet réalisé d’immenses réussites au cours des décennies 70 à 90. Redécouvrez 5 de ses plus grands films.

Superman (1978)

Dans les années 1970, Richard Donner est déjà un réalisateur chevronné à Hollywood : il signe des films et des épisodes de séries TV (La Quatrième Dimension, Les Mystères de l’Ouest…) depuis les années 60. En 1976, il a fait un joli succès avec le film d’horreur La Malédiction qui lui ouvre les portes d’une production à gros budget : Superman (et plusieurs plans de Superman II).

Bourré d’action et d’effets spéciaux, drôle mais pas que, le film révèle Christopher Reeve et Margot Kidder au grand public, met en scène Marlon Brando et Gene Hackman dans des rôles inattendus et réalise plus de 300 millions de dollars de recettes au box-office mondial. Devenu incontournable au XXIe siècle, le genre "films de super-héros" n’aurait pas été le même sans ce premier volet des aventures de l’Homme d’acier !

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Les Goonies (1985)

Richard Donner s’associe au roi de l’entertainment Steven Spielberg pour ce qui restera comme l’un de ses films les plus marquants. Les Goonies, scénarisé par Chris Colombus (le futur réalisateur de Harry Potter à l’école des sorciers) d’après une idée de Spielberg, demeure dans les mémoires comme un des symboles du cinéma des années 80, qui mêle aventures, jeunes héros attachants et ambiance typiquement américaine.

Alors adolescents, les premiers rôles Sean Astin, Josh Brolin et Corey Feldman deviennent des stars du jour au lendemain pour toute une génération. Maintes fois copié et parodié, Les Goonies est entré en 2017 au Registre national du film à la bibliothèque du Congrès pour son importance "culturelle, historique ou esthétique".

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L’Arme fatale (1987)

Après ce triomphe, Richard Donner passe à la vitesse supérieure en prenant les rênes du scénario d’un débutant, écrit à l’origine comme un polar à la Dirty Harry : il insuffle à L’Arme fatale une bonne dose d’humour et d’action. Le casting fera le reste : Mel Gibson est un jeune premier devenu bankable suite à la franchise Mad Max et Danny Glover est un acteur afro-américain en vogue depuis La Couleur pourpre en 1985/86.

L’alchimie opère dès les premières lectures et leur duo explosif dynamite le genre du buddy movie, au point que tous les films suivants mettant en scène deux flics seront toujours comparés à la recette originale. Cela n’empêchera pas Donner de refaire équipe avec eux en 1989, 1992 et 1998 pour des suites encore plus rocambolesques. Le film bénéficie d’une telle popularité qu’il a aussi été adapté en série à partir de 2016.

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Maverick (1994)

Après quelques tentatives plus personnelles et moins bien accueillies par le public, Richard Donner décide de renouer avec un film de genre tout en y apportant sa touche. Son choix se porte sur Maverick, western d’après une série oubliée des années 1960, modernisé en comédie en costumes autour du poker.

Donner retrouve Mel Gibson dans le rôle-titre et s’adjoint la présence de Jodie Foster dans une interprétation burlesque qui cassait à l’époque son image d’actrice froide et cérébrale. Le film est parsemé de clins d’œil : le troisième personnage du film est interprété par James Garner qui jouait 30 ans plus tôt l’un des frères Maverick de la série d’origine, tandis que Margot Kidder, Danny Glover et Corey Feldman y font des apparitions.

Maverick est disponible en Blu-ray et en VOD sur la plupart des plateformes légales.

Complots (1997)

Si le long-métrage Complots reste un succès commercial modeste comparé aux précédents (le film est toutefois 21e au box-office mondial cette année-là), c’est sa thématique qui le rend incontournable. Le scénario de Brian Helgeland (Assassins, L.A. Confidential, Mystic River…) raconte la spirale dangereuse dans laquelle se retrouve pris un individu paranoïaque et obsédé par des théories complotistes.

Interprété par un Mel Gibson au top de sa forme et Julia Roberts dans le rôle de la sceptique qui se laisse embarquer malgré tout, Complots est aujourd’hui regardé comme une des premières œuvres, avec la série X-Files, à avoir popularisé le concept de complotisme et la notion de "deep state", cette prétendue organisation profonde de l’état américain aux buts inavoués. En 2021, c’est un film à revoir sous un œil différent !

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