War Dogs lance l’offensive au cinéma

Quand deux jeunes de Miami s’improvisent marchands d’armes pour honorer un contrat juteux avec l’armée US, la situation a de quoi prêter à sourire. Et quand ces loosers sont incarnés par Jonah Hill et Miles Teller , sous la direction de Todd Phillips , on rit à gorge déployée. « À l'époque , Scarface était le revers de la médaille ; aujourd'hui , War Dogs en est l'endroit », s’enthousiasme L’Express . Et la comparaison ne s’arrête pas là puisque l’affiche elle-même rend hommage au film culte de De Palma. Dévoilé à Deauville le weekend dernier, War Dogs débarque à présent dans les salles obscures. Avis aux amateurs de buddy movies déjantés !

Improbable mais vrai

En 2007, tandis que l'armée américaine s'enlisait dans la guerre d'Irak, David (Teller) et Efraim (Hill), deux amis adeptes des solutions de facilité, font de leur inconscience le moteur d’un projet complètement fou : devenir fournisseurs du Pentagone pour s’enrichir . Une idée qu’ils décident de concrétiser sur le terrain en se rendant au Moyen-Orient, afin de faire parler la poudre autant que la planche à billets. Bien que cette intrigue semble inventée de A à Z, elle s’inspire de faits réels , retranscrits par le reporter Guy Lawson dans un article de Rolling Stone Magazine , titré Arms and the Dudes .

Intervenu comme conseiller sur le film, le véritable David Packouz signe un bref caméo, en chanteur dans une maison de retraite. Saluant « un duo dont le talent radioactif irradie l'écran », Paris Match observe : « Spécialiste des dérives picaresques, Todd Phillips (Very Bad Trip) signe une comédie dramatique cynique au calibre de docu fiction ». Dotée d’un mordant qui fait mouche, celle-ci a également conquis Culturebox , qui résume : « Sur un sujet grave, Todd Phillips signe un paradoxal feel good movie déclencheur d’un rire constant ».

Le grand retour de Todd Phillips

Lors de sa venue sur les planches du 42e Festival du cinéma américain de Deauville, le père de la saga Very Bad Trip a expliqué qu’il avait écrit ce film pour Jonah Hill. À la fois scénariste, producteur et réalisateur , il avait beaucoup manqué à ses fans et revient avec panache. Encensé par la presse, son dernier bijou d’humour borderline rappelle que le cinéaste sait faire des films divertissants avec une certaine profondeur. Comme de coutume, son comédien de prédilection et éternel complice, Bradley Cooper , est de la partie. Si ses apparitions face caméra sont brèves, c’est d’abord en tant que producteur que l’ex-interprète de Phil collabore à War Dogs.

Distillant une pluie d’étoiles, la critique française se laisse entraîner sans réticence dans l’épopée chaotique du tandem. « C’est enlevé, jouissif, et incroyablement joué » pour Le Nouvel Observateur , ce à quoi Le Dauphiné Libéré renchérit en évoquant « une comédie menée grand train, avec deux 'lords of war' qui apportent à un sujet éminemment sérieux une folie qui ne manque ni d’humour ni de cruauté ». Le mot de la fin revient à Todd Phillips , qui a récemment confié au Figaro : « Au-delà du buddy movie, c'est cet aspect de l'histoire qui m'intéressait ». Pari gagnant, au regard des lauriers des journalistes, comme des chiffres du démarrage parisien qui placent le film en deuxième position des sorties de la semaine avec 878 entrées pour la séance 14h.

Pour découvrir War Dogs , rendez-vous au cinéma sans plus attendre !