War Dogs clôture Deauville avec panache

Invités de marque du plus américain des festivals français, Miles Teller et Jonah Hill ont offert un final grandiose au 42e Festival de Deauville . Accompagnés de leur réalisateur, producteur et scénariste Todd Phillips , ils sont venus présenter leur buddy movie devant une presse conquise. « Persistant dans le registre de la comédie (…) Phillips fustige le système américain en adaptant avec humour la véritable histoire de deux marchands d’armes pas comme les autres », souligne Culturebox . Pour découvrir War Dogs , rendez-vous au cinéma ce mercredi 14 septembre . En attendant, place au débrief de l’avant-première normande !

Les 'charognards' cartonnent

Avec War Dogs, Todd Phillips signe son grand retour aux fondamentaux : le politiquement incorrect et l’humour transgressif. Cocktail idéal à un long métrage divertissant, d’autant que le père de Very Bad Trip ne se contente pas de jouer la carte du fun, en glissant un double niveau de lecture dans son intrigue. Inspiré de faits réels, War Dogs (les charognards) relate l’histoire complètement dingue de deux apprentis marchands d’armes, David et Efraim , qui signent le contrat du siècle avec l’armée US pendant la Guerre d’Irak .

« Dans War Dogs, un drôle de drame signé Todd Phillips, Jonah Hill confirme qu'il est vraiment capable de tout » (L’Express)

Novices dans ce domaine qui suppose d’être aguerris à défaut d’être expérimentés, les deux amis vont aller de déconvenues en mésaventures périlleuses. Car, comme de rigueur au registre de la comédie, rien ne se passe comme prévu … Emmené par un tandem inédit dont l’alchimie fonctionne de la première à la dernière minute, War Dogs permet à Miles Teller de se dédouaner de l’image dramatique qui lui colle à la peau depuis Whiplash . Son comparse livre quant à lui une nouvelle variation de son personnage décomplexé . Ensemble, ils font des étincelles ! « Une comédie comme on les aime, où deux 'underdogs' se jouent du système avant de se mettre dans un sérieux pétrin », résume Daily Movies .

« Une comédie survitaminée »

Déjà plébiscité par la critique de l’autre côté de l’Atlantique, War Dogs ne démérite pas à l’engouement qu’il suscitait auprès des inconditionnels de Todd Phillips. Dans la veine de la trilogie Very Bad Trip , ou du road movie Date Limite (2010), ce nouveau projet du maître de l’humour débridé tient ses promesses. Ici, il n’est pas question de se montrer consensuel, le ton est délibérément mordant . Réparties sans filtre et enchaînement de gags ne manquent pas d’égratigner les modèles de films de guerre, en distillant çà et là des petites touches de cynisme , dont les aficionados de Phillips sont friands.

Ce weekend, le septième art n’a pas démérité sur les fameuses planches de Deauville. Évoquant « une comédie survitaminée », France Info va plus loin en titrant : « Ultime soirée avec un film politique ». Tout en rapprochant War Dogs du Lord of War d’Andrew Niccol, sorti il y a une dizaine d’années, Culturebox note que « Miles Teller et Jonah Hill (…) tirent le meilleur de dialogues savoureux et de situations qui, si elles sont dramatiques, sont traités avec cocasserie pour atteindre un humour ravageur ».

« Sur un sujet grave, Todd Phillips signe un paradoxal feel good movie déclencheur d’un rire constant. (...) Action, émotion et rire ne mollissent pas une seconde » (Culturebox)

Le mot de la fin revient au Président du Jury de cette 42e édition, Frédéric Mitterrand , qui a salué dans son discours de clôture « une Amérique qui se regarde sans complaisance, ce qui en fait un grand pays ».

War Dogs, au cinéma le 14 septembre !