Truth : Le prix de la vérité : La vérité sur Dennis Quaid

Né au Texas , Dennis Quaid fait partie des acteurs qui sont aussi à l’aise dans les rôles d’hommes forts que dans des registres plus nuancés. Longtemps abonné aux films d’action, il n’hésite pas à brouiller les pistes en s’illustrant dans un genre résolument différent mais non moins haletant : le thriller médiatico-politique. Un type de film dans lequel on ne l’a pas encore vu, mais qui sied bien à son jeu à la fois puissant et subtil. Un jeu dramatique qui offre une belle intensité à Truth : Le prix de la vérité (6 avril 2016) , premier film de James Vanderbilt . Inspiré de faits réels, ce long métrage sélectionné dans plusieurs festivals retrace le déroulement de l’affaire qui a coûté sa place de journaliste vedette à Dan Rather : celle de la suspicion de passe-droit dont aurait bénéficié George W. Bush pour échapper à la conscription lors de la Guerre du Vietnam. Une accusation qui sera lourde de conséquences pour la star de CBS suite aux manquements dont souffrent les investigations menées par son équipe. Prêtant ses traits au Colonel Roger Charles , Dennis Quaid profite de ce film pour donner la réplique à deux cadors du cinéma hollywoodien, Robert Redford et Cate Blanchett. Mais savez-vous véritablement qui il est ?

L’impatience de la cinéphilie

Récemment invité par l’Académie des Golden Globes à dévoiler une partie de la liste des nommés de la 73e édition, Dennis Quaid a lui-même déjà été cité à deux reprises aux Golden Globes . La première fois en 2002, pour le flamboyant mélo de Todd Haynes Loin du paradis , puis 8 ans plus tard avec un téléfilm inédit de ce côté de l’Atlantique, The Special Relationship . Renvoyant l’image d’un homme indomptable, à qui son timbre de voix rauque ajoute un côté badass, Dennis Quaid a coutume d’interpréter des personnages à qui on ne dicte pas leur loi. S’ennuyant dans sa banlieue natale de Bellaire, en périphérie de Houston, il fait preuve d’un tempérament particulièrement créatif dès l’enfance. Fils d’une agent immobilière et d’un électricien, il découvre le cinéma à son entrée à la fac, après s’être brièvement essayé à l’apprentissage du Mandarin et de la danse, en marge du lycée.

Sa première confrontation avec les Arts Dramatiques sera l’électrochoc qu’il lui manquait pour se lancer pleinement dans le monde du Septième Art. Étudiant, le jeune Dennis est toutefois conscient qu’il lui faut d’abord acquérir de solides bases et trouve un parfait mentor auprès de son professeur d’Université. Mais l’envie de goûter aux spotlights hollywoodiens est trop forte et, sur un coup de tête, l’aspirant comédien fait ses valises direction Los Angeles , sans se soucier d’attendre de décrocher son diplôme de fin d’études. Nous sommes alors au milieu des années 1970, Dennis Quaid est dans sa vingtaine et se rend compte que débuter une carrière d’acteur à LA n’est pas aussi simple qu’escompté. Devant faire face à une concurrence féroce et à son absence d’expérience, il ne se laisse pourtant pas décourager et la chance lui sourit finalement en 1977 avec un petit rôle dans Jamais je ne t'ai promis un jardin de roses.

Les premiers succès, puis la renommée

Sa carrière désormais initiée, le comédien en herbe cherche le moyen de se positionner sur un projet qui puisse mettre son jeu en valeur. Le film de Philip Kaufman L’Étoffe des Héros (1983), pour lequel il revêt la combinaison d’un spationaute aux côtés d’Ed Harris, va lui en donner l’occasion. Encensé par la critique, ce film que Le Nouvel Obs qualifie de « fresque spectaculaire et démesurée » introduit Quaid dans le club des acteurs qui comptent. Durant les années 1980, le comédien multiplie les genres et se distingue notamment au casting d’Enemy, film SF de Wolfgang Petersen, avant un passage à vide qui met, un temps, sa carrière entre parenthèses. D’aucuns diront que l’élément déclencheur a été son importante perte de poids pour Wyatt Earp .

De retour au cinéma dans les années 1990, Dennis Quaid prouve, à l’instar de Robert Downey Jr. ou Mickey Rourke, qu’on peut se relever des aléas du star system si on a les épaules pour. Renouant avec le talent de ses prémices, il trouve un second souffle grâce aux projets qui lui sont proposés, comme L’Enfer du dimanche (1999) d’Oliver Stone, dont la rage de vaincre nourrissant l’intrigue résonne en lui. Mais la véritable consécration viendra d’un rôle plus inattendu, celui du mari éconduit de Loin du Paradis, au début des années 2000 , face à Julianne Moore. Son interprétation sur la brèche, toute en retenue, lui vaut un déluge de récompenses. Dès lors, l’acteur est davantage en mesure de choisir ses rôles et fait preuve d’un bel éclectisme dans la suite de son parcours. On a ainsi pu voir son nom aux génériques du Jour d’après, de G.I. Joe - Le réveil du Cobra, ou encore de la comédie Ce qui vous attend si vous attendez un enfant . Faisant un nouveau grand écart dans sa filmographie, Dennis Quaid se penche sur l’univers des networks américaines dans le premier film prometteur que réalise James Vanderbilt.

Pour rappel, Truth : Le prix de la vérité sortira sur les écrans français le 6 avril 2016 .