Lancement réussi pour The Young Pope

Intronisé au rang des séries événement de l’automne grâce aux acclamations de la Mostra de Venise , The Young Pope vient de s’offrir un beau lancement sur les écrans hexagonaux. Diffusée sur Canal+ en 4K , cette coproduction entre la chaîne française, Sky Atlantic et HBO lorgne du côté de la fiction de pouvoir. Centrée sur un personnage qui n’a de papal que le statut, elle dévoile les zones d’ombre d’un jeune loup à l’ambition dévorante, dont la nomination va faire trembler le Vatican. Le pitch idéal à un show addictif, comme on peut le lire dans les colonnes d’une presse unanimement conquise.

Habemus papam

Dans un article titré « Pourquoi Jude Law va divinement secouer les grenouilles de bénitier », 20 Minutes loue la décadence du sulfureux protagoniste qui donne son titre à la série. Un jeune pape ( Lenny Belardo ) incarné par un acteur britannique dont ce n’est pas le premier crochet par la télévision et qui rappelle que septième et huitième arts sont plus proches qu’on ne le croit. De croyance, il en est question dans cette mini-série , mais la religion n’est pas tant le sujet principal. Au-delà du contexte spirituel, elle questionne surtout notre rapport au pouvoir et au jeu de dupes que se livrent ceux qui aspirent à le conquérir.

« Jude Law porte diablement bien la soutane » (20 Minutes)

De passage en France pour le season premiere , le casting était tout sourire sur le tapis rouge. Il faut dire que la distribution 5 étoiles de The Young Pope rivalise de grands noms. Ainsi, Diane Keaton, Silvio Orlando, Cécile de France et Ludivine Sagnier entourent l’interprète du rôle-titre au générique de ce show encensé par la critique. « Pour sa première série télévisée, le cinéaste italien Paolo Sorrentino tente le diable » observe Le Figaro , détaillant : « The Young Pope a le mérite de sortir du confort intellectuel des 'souverains poncifs' ».

Renouvelée pour une saison 2

Avant même que sa diffusion ne commence, The Young Pope bénéficiait d’une annonce qui allait ravir les téléspectateurs : la confirmation d’un second chapitre. De quoi donner à Lenny Belardo l’occasion de glaner davantage de fidèles , tout en laissant entrevoir une fin ouverte à la première saison. Difficile pour l’heure de savoir de quelle manière s’articulera la prochaine intrigue, car les voies de la saison 2 sont impénétrables . Toujours est-il que la mini-série, promise à s’étoffer, s’est dévoilée à son public sous les meilleurs auspices. « La série la plus scandaleusement prometteuse de cette fin d'année 2016 », écrit Madame Figaro .

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, avec une audience à 577.000 curieux devant le poste (soit 13.2% des abonnés à Canal+) pour les deux premiers épisodes inédits. Un démarrage qui reflète l’attente entourant le show depuis son avant-première en grande pompe au Festival de Venise, à quelques encablures du Vatican qui lui sert de décor. Le mot de la fin revient à La Croix , pour qui il s’agit d’une « fresque somptueuse et dérangeante (…) [portant] une vision volontairement caricaturale et irrévérencieuse », en comparant Sorrentino à un héritier de Fellini . Ce dernier était connu pour son Huit et demi , au vu de l’enthousiasme que suscite The Young Pope on pencherait plutôt pour un 10/10 à attribuer à cette mini-série qui n’a pas fini de faire parler d’elle.

Pour rappel, The Young Pope est à retrouver chaque lundi sur Canal +.