Strictly Criminal : Qui est vraiment David Harbour ?

Tandis que les festivals internationaux – Mostra, Telluride, TIFF – déroulent leur tapis rouge à Strictly Criminal depuis cet été, la dernière pépite de Scott Cooper attise l’impatience des spectateurs, qui devront attendre le 25 novembre pour découvrir le film dans les salles obscures. Acclamé par les journalistes qui ont eu la primauté de le découvrir en avant-première, le biopic que le réalisateur des Brasiers de la Colère consacre à Whitey Bulger a de quoi impressionner. Mettant en scène l’association contre-nature d’un ex-parrain mafieux (Johnny Depp) avec un agent du FBI campé par Joel Edgerton, Strictly Criminal plonge au cœur d’une histoire aussi haletante qu’efficace, servie par un casting cinq étoiles. Aux côtés des grands noms qui le composent – Depp, Edgerton, Cumberbatch , mais aussi Dakota Johnson et Kevin Bacon – on retrouve des comédiens moins célèbres et qui gagnent à être connus. C’est le cas de David Harbour , dont le nom ne vous dit peut-être rien mais dont vous connaissez probablement le visage. Portrait.

Un acteur secondaire de premier plan

Revêtant le costume de John Morris face à un Johnny Depp méconnaissable, David Harbour prouve qu’il est capable de jouer d’égal à égal avec ce dernier, en livrant une interprétation toute en intensité et en tension ; comme en atteste la scène de dîner que les fans des Affranchis ne manqueront pas de savourer. Incarnant un membre de la garde rapprochée de Bugler, Harbour est dans son élément au registre des rôles secondaires exigeants . Comptant une quarantaine de titres à sa filmographie, l’acteur partage sa carrière entre petit et grand écrans. Une carrière qui prend sa source au début des années 2000 et qui se décline à travers des genres éclectiques, allant du fantastique au film indé, en passant par la série HBO et le polar. Autant d’occasions pour David Harbour de dévoiler les différentes facettes de son jeu et de gravir, progressivement, les échelons hollywoodiens.

Originaire de New York , David Harbour s’est découvert une passion pour le Septième Art à son entrée au lycée où, pour l’anecdote, il fait ses classes avec deux autres futurs comédiens, Sean Maher et Eyal Podell. Après des études supérieures à la fac d’Hanover (New Hampshire), le jeune homme décide de tenter sa chance sur les planches et, son diplôme en poche, se lance à la conquête de Broadway . Nous sommes alors à la fin des années 1990 et c’est la pièce The Rainmaker , signée N. Richard Nash, qui lui met le pied à l’étrier. Fort de cet encourageant début théâtral, l’acteur en herbe franchit un cap supplémentaire en 2002, date à laquelle il apparaît pour la première fois à la télévision .

Petit et grand écrans

À l’instar de nombre de ses pairs, David Harbour fait son baptême télévisuel en décrochant un petit rôle dans la série policière New York : section criminelle , véritable vivier de futurs talents. Cette première expérience s’avère concluante et le conforte dans son envie de faire du cinéma. Un objectif qu’il atteint deux ans plus tard, après un passage par une autre série : Le Justicier de l'ombre (2003). Bill Condon est le premier à lui faire confiance, en lui attribuant le rôle de Robert Kingsley dans Dr. Kinsey , biopic emmené par Liam Neeson. Cité aux Oscars, ce film vaut à Harbour de tourner sous la direction de Spielberg pour son projet suivant, La Guerre des mondes . Un film de science-fiction, suivi du Secret de Brokeback Mountain (2005), avec Jake Gyllenhaal et Heath Ledger en têtes d’affiche.

Triplement nommé aux Oscars, ce film permet à David Harbour de parfaire sa notoriété naissante auprès du public US. Ne délaissant pas sa carrière théâtrale pour autant, il s’illustre dans Qui a peur de Virginia Woolf ? , pièce de la consécration qui lui vaut un Tony Award . Par la suite, on retrouve David Harbour aux génériques de Quantum of Solace, Les Noces rebelles, Jeux de pouvoir, W.E. ou la série Pan Am, dans laquelle il campe le rôle régulier de Roger Anderson. Sur HBO, on a pu le voir en Elliot Hirsch dans The Newsroom , ainsi que dans un épisode de Banshee, série hautement badass qui préfigure la violence sans concession de Strictly Criminal, son dernier projet en date.

Présenté en avant-première à Londres ce weekend, Strictly Criminal a électrisé les Britanniques qui ont eu la chance de le découvrir un mois et demi avant sa sortie française. Pour le voir à votre tour, rendez-vous au cinéma le 25 novembre !