Strictly Criminal : Coup de projecteur sur Peter Sarsgaard

Alors que Strictly Criminal (25 novembre) se profile comme le film coup de poing de la fin de l’année, la curiosité ne cesse de grandir autour du dernier-né de Scott Cooper . Ancien acteur devenu réalisateur, ce dernier confirme être l’expert des portraits d’hommes hors du commun, en bluffant une nouvelle fois la critique après les excellents Crazy Heart (2009) et Les Brasiers de la Colère (2013). Dans tous les festivals où il a été présenté, Strictly Criminal récolte les lauriers de la presse, qui acclament unanimement la performance de Johnny Depp, dont c’est le grand retour sur le devant de la scène. Aux côtés de cette tête d’affiche méconnaissable sous les traits du parrain irlandais Withey Bulger, Peter Sarsgaard livre, lui aussi, une saisissante prestation en se glissant dans le costume de Brian Halloran. Mais savez-vous vraiment qui il est ?

La naissance d’une vocation

Originaire d’Illinois , Peter Sarsgaard a vécu une enfance peu ordinaire, puisqu’à contrario des autres enfants de son âge, il a dû déménager une douzaine de fois avec sa famille pour suivre son père, ingénieur de l’US Air Force, au gré de ses mutations successives. Une période plutôt mouvementée, au cours de laquelle le garçon peine à trouver ses marques, devant constamment s’acclimater à un nouvel environnement. Ces villes, écoles et copains de classe qu’il côtoie puis quitte façonnent sa capacité à s’adapter à toutes les situations ; un atout non négligeable pour un futur acteur .

Pratiquant le football américain depuis l’âge de sept ans, Peter envisage d’abord une carrière de joueur professionnel, avant qu’une blessure ne mette fin à ses rêves de sportif de haut niveau et ne le pousse à s’intéresser à une autre passion qui sommeillait en lui : le théâtre . C’est le déclic. Profitant de l’effervescence artistique de la fac, il forme une troupe itinérante sur les bancs de l'Université Washington de Saint-Louis. Résolument orientée vers la comédie, la petite troupe monte des spectacles d’improvisation qui aident Peter Sarsgaard à acquérir les rudiments de l’expression scénique et forgent son jeu.

Le Septième Art en ligne de mire

À l’instar de nombre de ses pairs, l’aspirant comédien voit dans la télévision une porte d’entrée sur le grand écran et part pour New York, dans l’espoir de rejoindre une des nombreuses séries qui prennent la Grande Pomme pour décor. Multipliant les castings, il décroche une panouille dans New York Police Judiciaire , considérée comme un vivier de futurs talents. En 1998, il fait ses premiers pas au cinéma avec L'Homme au masque de fer, dont le rôle-titre est tenu par Leonardo DiCaprio, puis apparaît dans des films plus confidentiels, comme Boys Don't Cry, avant d’obtenir le rôle de la révélation grâce au Mystificateur (2003), où il campe Charles 'Chuck' Lane et récolte une citation au Golden Globe du Meilleur acteur secondaire.

Les années 2000 sourient à Peter Sarsgaard qui voit sa carrière naissance prendre un joli élan avec, dans la foulée, Garden State (2004), le thriller SF La Porte des Secrets (2005), ainsi que Flight Plan face à Jodie Foster. Jouant l’un des jarheads du film éponyme de Sam Mendes, il gravit un échelon hollywoodien supplémentaire en 2005, en prouvant qu’il est un comédien éclectique. Par la suite, on le retrouve aux génériques de Détention secrète, Une éducation, Esther – où il tient le haut de l’affiche avec Vera Farmiga – Dans la brume électrique, Green Lantern en Dr. Hector Hammond ou, plus récemment, dans le sulfureux Lovelace.

Une carrière aussi foisonnante que variée, qui se poursuit avec panache grâce au polar musclé de Scott Copper : Strictly Criminal , à découvrir dans les salles obscures le 25 novembre .