San Andreas : Focus sur Paul Giamatti

Tandis que les fans de Dwayne Johnson bouillonnent de découvrir The Rock à l’affiche du film catastrophe de Brad Peyton ce n’est, de loin, pas le seul atout dont se dote San Andreas ! Aux côtés de l’homme fort du cinéma US, on retrouve un casting de haut rang, réunissant à la fois des talents prometteurs et des comédiens confirmés. Faisant partie de la seconde catégorie, Paul Giamatti n’a plus à faire ses preuves à Hollywood et peut se prévaloir d’une carrière riche et éclectique. Cité à l’Oscar du Meilleur acteur et auréolé d’une cinquantaine de récompenses, il relève un nouveau défi en s’essayant à un registre intense : le film d’action. Entre cinéma indé et blockbusters, qui est vraiment Paul Giamatti ? Portrait.

Si Paul Giamatti ne bénéficie pas de la même popularité que The Rock auprès du grand public, il peut toutefois être fier de son parcours et des 90 titres qui figurent à sa filmographie. Acteur prolifique, il a su se constituer un impressionnant curriculum vitae en enchaînant les tournages à raison de trois films et demi par an, en moyenne. Avec cinq projets en cours pour l’horizon 2015-2016, le comédien met les bouchées doubles et continue de surprendre ses aficionados avec des rôles changeants et audacieux. Mais, pour comprendre d’où lui vient un tel engouement pour le Septième Art, il faut remonter en amont de ses 25 ans de carrière.

Avec l’air poupin que lui donnent ses grosses joues et son regard rieur, Paul Giamatti n’était pas prédestiné à faire du cinéma. Benjamin d’une fratrie de trois enfants, il passe une enfance sans encombre à New Haven (Connecticut) et ne prendra conscience de sa vocation d’acteur qu’au moment où il entre à l’Université de Yale. Alors que son père y dirige la Ligue Majeure de Baseball, le jeune étudiant choisit plutôt de suivre les traces de sa mère – qui était actrice amateur dans sa jeunesse – en s’inscrivant à un cursus d’Arts Dramatiques. C’est sur les bancs de la fac qu’il rencontre Ron Livingston (Conjuring) et Edward Norton (Fight Club) et que son rêve d’actorat se précise.

Pour autant, la route du succès sera jalonnée d’embûches pour Paul Giamatti. Au début des années 1990, après une entame de parcours sur les planches de Broadway, il fait ses premiers pas à la télévision. Ne correspondant pas à l’archétype des acteurs qui s’illustrent dans des premiers rôles, il est d’emblée cantonné au second plan. Néanmoins, loin de se laisser abattre, le comédien débutant en fait sa force, devenant progressivement l’un des acteurs secondaires les plus talentueux de sa génération.

Ainsi, après une apparition chez Woody Allen pour Maudite Aphrodite et une participation à Donnie Brasco en 1995, il faudra attendre l’année 1997 pour découvrir Paul Giamatti dans un rôle à sa mesure, grâce à la comédie décalée Parties intimes, où il campe un rôle savoureux à souhait qui lui vaut ses premières acclamations critiques. Suivent Le Mariage de mon meilleur ami, Harry dans tous ses états – seconde collaboration avec le réalisateur aux Wayfarers – puis le cultissime Truman Show et, enfin, Il faut sauver le soldat Ryan : le film de la révélation. Incarnant le Sergent Hill pour le tandem Steven Spielberg/ Tom Hanks, Giamatti joue désormais dans la cour des grands.

Ne craignant pas de faire le grand écart entre les genres, ni de se confronter à des personnages antipathiques, il s’illustre ensuite dans le road movie indé Sideways (2004) où, une fois n’est pas coutume, il tient le premier rôle, mais aussi dans Twelve Years a Slave (2013) sous les traits d’un esclavagiste et, plus récemment, dans le rôle de l’homme qui a filmé l’assassinat de JFK dans Parkland (2013). Entre temps, les mordus de Very Bad Trip auront pu le voir dans le second opus de la trilogie culte, où il interprète l’étonnant Kingsley.

Pour rappel, San Andreas met en scène Dwayne Johnson face au plus grand tremblement de terre jamais survenu en Californie… Un film catastrophe à voir sur les écrans français le 27 mai !