Max, un frère d’armes qui a du chien

Sorti cinq mois après American Sniper, Max (2015) possède certaines ressemblances avec le film de guerre de Clint Eastwood, à ceci près que le soldat du titre n’est pas un homme, mais un chien. Comme les humains qu’ils accompagnent sur le terrain, les chiens militaires s’exposent à des traumatismes, qu’ils soient sous le feu ennemi ou de retour au pays. C’est ce que Boaz Yakin (Le Plus beau des combats) raconte dans ce long métrage plein d’aventure et d’émotion, où le meilleur ami de l’homme est un héros au poil qui a beaucoup à nous apprendre. Un film familial, à (re)découvrir en DVD pour la journée mondiale du Chien , en cliquant ici.

Enjeux actuels

Se déroulant entre l’Afghanistan et les États-Unis , Max prend la guerre comme toile de fond, sans succomber aux sirènes du sensationnel ni à celles du pathos. Devant la caméra de Yakin, on découvre les Wincott, une famille dont l’aîné, Kyle, est un marine déployé en mission. Tandis que ses parents communiquent avec lui par webcam, son frère cadet souffre de cet éloignement et se renferme sur lui-même. Tout bascule le jour où des officiers en uniforme sonnent à leur porte, pour annoncer la mort de celui qu’ils espéraient tant voir revenir auprès d’eux.

Le chagrin envahit le jeune Justin, mais sa rencontre avec Max, le malinois belge de Kyle , va lui redonner espoir. L’animal souffre d’un syndrome de stress post-traumatique et le ré-apprivoiser ne s’annonce pas simple. Pourtant, avec de la patience et l’aide de ses amis, l’adolescent réussira progressivement à prendre la place de son frère disparu dans le cœur de Max… Ce dernier le lui rendra bien, en l’alertant sur un danger dont il s’agit de se méfier et qu’il sent grâce à son instinct canin : Tyler, soldat de retour d’opération, qui a côtoyé Kyle sur le front et qui serait prétendument son meilleur ami…

Des experts aux manettes

Si l’amitié entre les hommes et les animaux est un leitmotiv récurrent du cinéma familial , Max ne se limite pas à cet aspect. Film de guerre centré sur le courage, la solidarité et l’abnégation, il invite les spectateurs de tous âges à davantage de réflexion. Pour l’anecdote, l’auteur de Fresh et Sonia Horowitz, l'insoumise avait collaboré avec Clint Eastwood à ses débuts, en signant le scénario de La Relève (1990), et insuffle à son film le même patriotisme et la même intensité qu’on décelait dans American Sniper . D’abord scénariste pour le compte d’autres réalisateurs, Boaz Yakin a l’habitude d’écrire les histoires qu’il met en scène. Max n’échappe à la règle, puisqu’il est co-scénarisé par Yakin et Sheldon Lettich ; que les inconditionnels de Stallone et Van Damme connaissent pour ses scripts musclés des années 1990.

« Sans condescendance, Yakin introduit un commentaire étonnamment ambitieux et révélateur sur l’expérience de la guerre » (Globe and Mail)

Boaz Yakin fait certes figure d’expert du film engagé, mais c’est une experte du film canin qui prend en charge la production : Karen Rosenfelt , à qui l’on doit Marley & moi (2008) . Côté casting, Robbie Amell – qui n’est autre que Firestorm dans The Flash et le cousin Stephen Amell dans la vie – revêt le treillis de Kyle. Le prometteur Josh Wiggins enfile, quant à lui, le sweat de son petit frère. Lauren Graham (Gilmore Girls), Thomas Haden Church (Sideways), Luke Kleintank (Pretty Little Liars) et Jay Hernandez (Suicide Squad) sont également au générique. Enfin, la BO rock emmenée par le Believer des American Authors achève d’entraîner le spectateur dans cette aventure à la fois ordinaire et hors-norme !

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