À vos fourneaux avec Mafia Blues 2

Difficile d’imaginer un parrain de la mafia ( Robert De Niro ) sur le divan d’un psy ( Billy Crystal ). Et pourtant, tel est le pitch de Mafia Blues (1999), comédie irrésistible qui renverse à coups de chialeries et de crises d’angoisse les codes du film de pègre. Le réalisateur Harold Ramis a remis le couvert en 2002, poussant encore un peu plus loin son délire psychotique. On y retrouve l’ancien truand Paul Vitty derrière les barreaux, tandis que son psy vient de perdre son père. Leurs deux destins vont se croiser de nouveau lorsque Paul, qui vient d’échapper de peu aux balles d’un prisonnier voulant sa peau, fait appel à Ben Sobel pour le sortir de prison. Feignant une dépression légitimée par sa soudaine addiction aux musiques de West Side Story, Vitty décroche sa conditionnelle et tente de se remettre dans le droit chemin. Mais pour un ancien mafieux, comme pour ses compagnons de route, le chemin n’est jamais droit.

Qui dit nouvelle vie dit reconversion professionnelle. Successivement concessionnaire sur les nerfs, réceptionniste agressif dans un restaurant de luxe et vendeur de bijoux exécrable, l’ancien mafieux peine à rester calme face aux clients. Chasser le naturel il revient au galop . Renvoyé de tous ses jobs, il finit par trouver chaussure à son pied grâce à une connaissance de son psy qui recherche un conseiller technique pour le feuilleton Little Caesar, qui sera en charge de coacher les acteurs sur le tournage. Sa première rencontre avec son futur employeur, le producteur Raoul Berman, ne va pas être de tout repos.

« Boire, boire ? Chéri je suis médecin je sais très bien ce que je fais »

Paul, Ben, Raoul et leurs conjointes respectives se donnent rendez-vous dans un restaurant japonais, « le meilleur sushi de toute la ville » selon le producteur, pour discuter de la future embauche de Vitty . À table, pour une fois, ce n’est pas lui qui va se faire remarquer mais bel et bien son psy, désespérément à bout de nerfs entre la mort de son père et les ennuis dans lesquels il s’est fourré depuis qu’il fait équipe avec Paul. Déjà drogué aux pilules anti-stress, son verre de saké ne va pas arranger son comportement. Habitué à décortiquer les psychés, il perd ici complètement la boule et livre un spectacle digne d’un numéro de cirque .

Toujours brut de décoffrage, De Niro, qui se remplissait la panse avec des banquets italiens gargantuesques neuf ans plus tôt dans Les Affranchis , ne semble pas franchement adepte de la cuisine japonaise : « Ils n’ont pas de la vraie bouffe ici ? Ça c’est comme gober des appâts ». D’autant plus que Ben lui vole la vedette en animant le dîner censé tourner autour de son futur job. Paralysé de la bouche, il engloutit laborieusement ses makis, zozote la bouche pleine, bave comme un crapaud et range ses baguettes chinoises dans ses narines. Le dîner ne pouvait pas être pire, mais c’était sans compter sur la fusillade surprise qui va interrompre leur repas.

Justement, pour faire exploser vos papilles, nous vous proposons la recette des sushis Yellowtail que le producteur recommande aux autres invités pendant la séquence du restaurant japonais. Pour la petite anecdote, au Japon ces sushis ont la réputation de porter bonheur à qui les mange.

Pour réaliser cette recette il vous faudra :

• Du sériole cru (Yellowtail en anglais)
• 4cl de vinaigre de riz
• 33cl d’eau
• 4g de sel fin
• 10g de sucre en poudre
• 3 feuilles de nori
• 300g de riz à sushis
• Du wasabi
• De la sauce soja
• Du gingembre confit

La préparation :

1. Faites cuire le riz à sushis une quinzaine de minutes jusqu’à obtenir une texture légèrement collante. Laissez le riz reposer 10 minutes puis étalez-le dans un plat.

2. Ajoutez le vinaigre de riz, le sel et le sucre en poudre au riz. Laissez refroidir le tout quelques minutes.

3. Découpez de fines lamelles de sériole. Humectez vos doigts et façonnez votre riz pour en faire un sushi. Ajoutez un peu de wasabi sur votre base à sushi puis posez votre lamelle de poisson dessus.

C’est prêt !