Jupiter : Le destin de l'Univers : Focus sur les films entre ciel et terre
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Si les stars de cinéma et les étoiles qui ornent le Walk of Fame rappellent que le Septième Art a toujours cherché à élever le spectateur vers d’autres cieux, nombre de films mettent en scène la mince frontière qui sépare la Terre du ciel, le rêve de la réalité. « Née sous un ciel étoilé, Jupiter Jones est promise à un destin hors du commun ». L’accroche du synopsis de Jupiter : Le destin de l'Univers (4 février) fait la part belle à cette thématique. Porté par Mila Kunis et Channing Tatum (Caine), le dernier-né des Wachowski s’annonce époustouflant et suscite une vive effervescence de la part des fans, plus impatients que jamais à une semaine et demie de la sortie française. L’occasion d’un passage en revue – sélectif – des films qui traitent de ce sujet.
Rêveurs invétérés, les Wachowski ont la réputation d’avoir la tête dans les nuages et ce n’est pas Cloud Atlas (2012) qui contredira cette tendance. À travers une filmographie entièrement dédiée au registre du fantastique, le tandem de cinéastes entretient cette image en confirmant, à chaque nouveau projet, sa prédilection pour les univers imaginaires et oniriques. Avec leur prochaine pépite SF, ils repoussent les codes de l’heroic fantasy et dessinent le parcours d’une héroïne badass : Jupiter, une jeune femme qui tente de joindre les deux bouts et dont le cours de la vie prend un virage à 180° lorsqu’un mystérieux chasseur militaire descend sur Terre pour la contacter. Ensemble, ils vont vivre une grande aventure… L’aventure d’une nouvelle destinée.
Dans un genre fantastique, mais plus sentimental, Upside Down (2013) permet aussi à Juan Solanas de jouer avec la gravité. Après avoir exploré les latitudes terrestres dans Nordeste (2005), le réalisateur argentin prend de la hauteur pour mettre en scène l’histoire d’amour impossible d’Adam (Jim Sturgess) et d’Eden (Kirsten Dunst), un homme et une femme vivant dans deux mondes qui se côtoient en s’ignorant. Tandis que la Terre n’est plus que ruine et chaos, le monde d’abondance qui existe au-delà de la limite du ciel est un paradis auquel Adam aspire, d’autant plus qu’il y retrouverait Eden, la femme qu’il aime. Mais le passage entre leurs univers respectifs semble impossible et ces Roméo et Juliette des temps modernes devront redoubler de persévérance pour espérer gouter au bonheur d’être ensemble.
Un film qui met en images la dualité du ciel et de la Terre et qui donne à voir un monde plein de promesses et de dangers, comme Michael Bay l’avait mis en scène dans The Island (2005), thriller futuriste porté par le duo de choc et de charme Scarlett Johansson / Ewan McGregor. Particulièrement à son aise dans le genre fantastique, ce dernier a joué dans un autre film qui explore les recoins d’un monde imaginaire surplombant celui des hommes, avec Jack le chasseur de géants (2013), une relecture efficace et tout en rebondissements du célèbre conte pour enfant Jack et le haricot magique.
Pour accéder aux cieux enchantés qu’il devine au-dessus de lui, il suffit à Jack d’escalader des branches et de se hisser sur de grandes feuilles, mais passer de l’autre côté du miroir peut se révéler plus compliqué. Dans Inception (2010), la jeune Ariane (Ellen Page) en fait l’expérience aux côtés d’un Cobb (Leonardo DiCaprio), imperturbable lorsque les rues de Paris se déconstruisent sous leurs yeux pour se mettre à la verticale. Une scène à couper le souffle, qui prouve – s’il en était encore besoin – tout le talent qui caractérise Christopher Nolan et à laquelle certains passages d’Interstellar semblent faire écho.
Côté 'comics', Superman a depuis longtemps fait du ciel son terrain de jeu favori, en survolant Metropolis dès que le devoir l’appelle, tandis que la population n’a qu’une question aux lèvres : « C'est un oiseau ? Un avion ? Non, c'est Superman ! ». Les puristes le savent : c’est également par le ciel que Superman est arrivé sur Terre, quand ses parents l’ont placé dans une capsule afin de le sauver de l’inexorable destruction de la planète Krypton. À l’instar du super-héros, les extraterrestres sont un exemple manifeste de la fascination des cinéastes pour le cosmos. En témoigne, Tim Burton avec son humour habituel dans Mars Attacks (1998).
Enfin, impossible de ne pas évoquer les films spatiaux dans cette sélection. Comme de coutume, Kubrick a ouvert la voie, en signant la référence des longs métrages qui donnent l’illusion d’être en apesanteur avec 2001 : l’odyssée de l’espace (1968), qui sera suivi de Gravity (2013) par Alfonso Cuaron et Interstellar (2014) par Nolan. Dans le même thème mais sur un ton différent, L’Étoffe des héros (1984) et Space Cowboys (2000) ont aussi apporté leur pierre à l’édifice cinématographique des films entre ciel et terre !
Pour rappel, Jupiter : Le destin de l'Univers sortira sur les écrans français le 4 février prochain.