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Écrivains à Hollywood : Trois camarades, le pamphlet pacifiste de Borzage

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Écrivains à Hollywood : Trois camarades, le pamphlet pacifiste de Borzage

On dit du cinéma qu’il reflète le monde à sa manière. Si ses modes d’expression sont aussi variés que les différents courants et registres qui le composent, les thèmes qu’il aborde le sont également. De tous temps et dès le très patriotique Naissance d’une nation (1915) de Griffith – considéré comme le premier long métrage de l’Histoire – la guerre s’est imposée comme l’une des thématiques les plus fascinantes du Septième Art. Sujet sensible, elle se détache en filigrane de Trois camarades (1938) , en concentrant les peurs et les doutes d’un monde alors au bord du basculement. Prenant le contre-pied des films héroïques, ce drame intimiste signé Frank Borzage se démarque de la subjectivité qu’appelle ce genre. Dressant un pont entre les hommes, Borzage livre un pamphlet pacifiste à un an du début de la Seconde Guerre mondiale. Une œuvre forte, qui n’a rien perdu de sa puissance, sept décennies plus tard.

L’objectivité comme crédo

Difficile de ne pas succomber aux sirènes du patriotisme quand on est un réalisateur hollywoodien, à la fin des années 1930. Tandis que se profile l’Âge d’Or du cinéma américain, hors des plateaux de tournage, l’atmosphère est toute autre. Un conflit mondial couve sur la scène internationale et les artistes sont les premiers à s’en inspirer. Pour autant, loin des John Ford, Howard Hawks ou John Huston, Frank Borzage préfère prôner L’Adieu aux armes (1932). Cinéaste prolifique, il réalisera plus d’une centaine d’œuvres au cours de sa carrière.

TroisCamarades

Une carrière dont le dénominateur commun pourrait être la tolérance. Également acteur de talent, c’est derrière la caméra qu’il était le plus dans son élément, comme en témoignent les deux Oscars du Meilleur réalisateur qu’il décroche pour L'heure suprême (1929) et Bad Girl (1932). Plus confidentiel que les films qui l’ont consacré auprès de l’Académie, Trois camarades n’en demeure pas moins essentiel dans sa filmographie. Filmé à hauteur d’homme, il cristallise son style humaniste et sa vision artistique prégnante, en s’appuyant sur un scénario de F. Scott Fitzgerald ; son unique scénario pour un long métrage.

F. Scott Fitzgerald à l’écriture

Réputé pour être un observateur aguerri de ses contemporains et de la société en perpétuelle mutation dans laquelle il gravite, l’auteur de Gatsby le Magnifique (1925) imagine le destin croisé de trois soldats allemands au lendemain de la Première Guerre mondiale. Trois camarades qui vivent leurs derniers moments d’insouciance, tandis que le régime nazi d’Hitler émerge, gagne ses premiers partisans et se met, progressivement, en ordre de bataille pour aller vers son terrible dessein.

Un film qui dépasse les frontières des salles obscures

Sorti sur les écrans à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce film d’une touchante sensibilité offre un point de vue unique sur ce qui devait être la Der des Ders et sur le glissement inéluctable du monde vers sa seconde vague d’horreur. Porté par Robert Taylor, Robert Young et Franchot Tone , Trois camarades n’en n’oublie pas de faire la part belle à la gent féminine, en réservant une place de choix à Margaret Sullavan , qui prête ses traits à la belle Patricia ; une femme fortunée mais en proie à l’ennui et qui va vite devenir indissociable du joyeux trio.

Une bulle de fraîcheur, bientôt éclipsée par les affres de la guerre, mais qui permet à Fitzgerald et Borzage de rappeler à quel point la paix est précieuse, à travers ce vibrant mélodrame à (re)découvrir au sein de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, en cliquant ici.

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