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Écrivains à Hollywood : Sydney Greenstreet, un acteur inoubliable

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Écrivains à Hollywood : Sydney Greenstreet, un acteur inoubliable

Véritable 'gueule de cinéma', Sydney Greenstreet a imprégné son image sur la pellicule des classiques du film noir, en campant des personnages secondaires dont la présence et le charisme étaient tels qu’ils le propulsaient au premier plan. Bien que sa carrière hollywoodienne ait démarré sur le tard, à la soixantaine passée, Greenstreet a tourné avec les plus grands, en se constituant une filmographie exemplaire. Le plus fidèle d’entre eux est sans conteste Peter Lorre (M le maudit), face à qui il fait ses début à l’écran dans Le Faucon maltais (1941) et avec qui il jouera à 7 reprises.

Suivent Humphrey Bogart et Michael Curtiz – respectivement 5 et 3 collaborations – dont l’alchimie atteint son paroxysme avec Casablanca (1942), chef-d’œuvre qui popularise Sydney Greenstreet auprès du public, un an après avoir sa nomination à l’Oscar du Meilleur second rôle. Si son nom reste peu connu de la jeune génération, l’imposante silhouette de cette force de la nature et son regard en coin entretiennent sa légende. À l’occasion de l’édition du Masque de Dimitrios (1944) au sein de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, redécouvrez qui il était vraiment.

Né à Sandwich (Grande-Bretagne), Sydney Greenstreet donne l’impression d’en avoir mangé beaucoup – des sandwiches – lorsque le public le découvre dans Le Faucon maltais, au début des années 1940. Un premier film et un premier succès pour cet acteur qui ne passe pas inaperçu, même relégué au second rang. Pour autant, le Britannique aurait pu ne jamais entrer dans la lumière des projecteurs de cinéma, comme il lui aura fallu plus de soixante ans et une solide carrière théâtrale pour se lancer dans le grand bain du Septième Art.

Après avoir passé son enfance au grand air du Kent, où il grandit au sein d’une fratrie de huit frères et sœurs, ses rêves d’indépendance le pousse à quitter le domicile familial à l’âge de 18 ans pour s’émanciper. Réussissant à se faire engager comme saisonnier sur une plantation de thé, Sydney ne craint pas la dureté du travail, mais est forcé de reconvertir à cause de la vague de sécheresse qui frappe le pays peu de temps après. Il change alors de secteur et troque le thé contre la bière en prenant les rênes d’une brasserie locale.

Toutefois, bien que cette activité lui assure une rentrée d’argent régulière, elle ne lui permet pas de s’épanouir et c’est finalement pour tromper son ennui qu’il décide de prendre des cours de comédie. Là commence sa véritable carrière. Foulant les planches des théâtres dès le début du siècle dernier, Sydney Greenstreet fait preuve d’une belle aisance sur scène et acquiert vite une expérience qui lui vaut de se perfectionner rapidement et de se faire progressivement un nom dans le milieu. Oscillant entre des pièces populaires et un registre plus classique, il passe de Sherlock Holmes à Shakespeare.

À l’aube des années 1930, il bénéficie d’une belle renommée nationale mais aspire déjà à une carrière plus exaltante au cinéma. Cela étant, Sydney Greenstreet reste pragmatique et, conscient du risque que ce changement de parcours implique vis-à-vis de sa carrière théâtrale, il préfère prendre son temps et attendre qu’un projet d’envergure se présente. Le Faucon maltais sera le déclic et, fort de l’engouement public et critique que suscite sa prestation, le comédien comprend qu’il tient sa vocation. Désormais dévolu au cinéma, il enchaine les longs métrages à un rythme soutenu, de sorte qu’on le retrouve à l’affiche de La Charge fantastique (1941), western culte emmené par Errol Flynn.

Intègre à son rôle de prédilection – le personnage secondaire un brin mystérieux et souvent drôle malgré lui – il marque les esprits dans Casablanca puis rejoint les rangs du Masque de Dimitrios. Tandis que Peter Lorre incarne le rôle-titre, Greenstreet se glisse dans la peau du jovial M. Peters ; un personnage appelant un double niveau de lecture qui sied parfaitement au jeu du comédien. Nous sommes alors au milieu des années 1940 et une prometteuse carrière hollywoodienne s’ouvre à lui. Mais, avançant en âge et sentant que ses meilleurs projets sont peut-être déjà derrière lui, Sydney Greenstreet commence à envisager une reconversion vers le petit écran.

Apparaissant dans une vingtaine de séries et feuilletons à partir de la décennie suivante, il tire finalement sa révérence en 1964, succombant à une attaque. Au-delà des rôles secondaires qu’il incarnait avec la même prestance que s’il s’agissait de rôles de grande ampleur, il laisse l’image d’un passionné que le Septième Art n’oubliera pas.

Pour voir ou revoir Le Masque de Dimitrios, découvrez sans plus attendre la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, en cliquant ici.

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