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Écrivains à Hollywood : Pamela Brown, une actrice qui a su se surpasser

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Écrivains à Hollywood : Pamela Brown, une actrice qui a su se surpasser

Si la lumière des projecteurs de cinéma peut sembler douce au grand public – pour qui Hollywood restera toujours l’usine à rêve du Septième Art – elle éclaire différemment ceux qui sont dans son faisceau. Pour Pamela Brown, atteinte d’arthrose chronique dès le début des années 1950, les plateaux de tournage étaient l’échappatoire qui lui permettait d’oublier sa douleur, pour laisser libre cours à ce qu’elle savait faire de mieux : jouer la comédie. Une catharsis qui se ressent à l’écran, tant sa cinéphilie transparaît des interprétations qui ont forgé sa légende.

Lauréate de l’Emmy de la Meilleure actrice dans un rôle secondaire pour son incarnation de la Duchesse de Kent dans le téléfilm Victoria Regina, Pamela Brown a illuminé le petit et le grand écran de sa présence, sans toutefois bénéficier de la renommée internationale à laquelle son talent lui valait de prétendre. Un manque que comble aujourd’hui l’édition de The Night Digger (1971) dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, un film dans lequel elle livre une prestation toute en nuances. À cette occasion, retour sur le parcours de cette comédienne qui gagne à être connue.

Née à Londres, Pamela Brown grandit dans le quartier huppé de l’Hampstead, où elle reçoit une éducation en grande partie consacrée à l’apprentissage des arts et des lettres. Sous l’impulsion de son père, journaliste, elle décide d’explorer sa fibre artistique en rejoignant les bancs de la Royal Academy of Dramatic Art, une école dont la réputation n’est plus à faire et qui a notamment vu se succéder Albert Finney, John Hurt, Michael Williams, Anthony Hopkins ou encore Kenneth Branagh et Bruce Payne.

Faisant figure d’élève modèle, Pamela tire un grand enrichissement de son cursus à la Royal Academy et, son diplôme en poche, la jeune femme ne perd pas une minute pour le mettre à profit d’une carrière sur les planches. De ses débuts au théâtre en 1936, elle conservera une rigueur et une prestance qui émaneront de tous les rôles qu’elle campera par la suite. Ne craignant pas de se confronter à des pièces classiques, elle multiplie les personnages issus de l’œuvre de Shakespeare et fait preuve d’une aisance qui l’encourage à élargir son champ d’action vers le cinéma.

Pamela Brown fait sa première apparition filmique dans Un de nos avions n'est pas rentré (1942), un film de guerre signé de l’inséparable tandem Michael Powell / Emeric Pressburger, qui sort sur les écrans à la veille de l’engagement militaire des États-Unis dans le conflit de la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, cette jeune actrice au regard doux et à la présence magnétique devient la muse du duo de réalisateurs, qui la dirigeront dans trois films.

Gravissant progressivement les échelons du cinéma britannique, elle rejoint le casting d’Une affaire troublante face à l’envoutante Gene Tierney. Nous sommes en 1953 et Pamela Brown s’affiche déjà sur grand écran depuis une dizaine d’années, pourtant sa carrière va être mise en péril par un mal dont elle souffre de plus en plus et qui la ronge quand elle ne tourne pas ; une très forte arthrose, qui la conduit à un usage abusif d’analgésiques. Dépendante de ce traitement médical lourd, Pamela mettra des années à trouver un équilibre entre son état de santé et sa vocation d’actrice.

Au cours des années 1950, elle étend son jeu à la télévision et renoue avec ses premières amours, le théâtre. Parmi ses projets les plus marquants au cinéma, on peut citer Richard III (1955, La vie passionnée de Vincent van Gogh (1956), Cléopâtre (1963) et Becket (1964), qui témoignent tous de la même prédilection pour le registre classique. En 1971, Pamela Brown est au crépuscule de sa carrière et de sa vie, puisqu’elle tirera sa révérence quatre ans plus tard. C’est néanmoins cette année-là qu’elle livre l’une de ses plus belles performances d’actrice, en se glissant dans la peau d’une mère tyrannique et invalide, qui fait vivre un véritable enfer à sa fille adoptive, Maura, alias Patricia Neal. Devant la caméra d’Alastair Reid, les deux femmes donnent vie à un scénario entre drame et thriller horrifique signé Roald Dahl.

Une intrigue étonnamment sombre, à (re)découvrir sans plus attendre avec la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, en cliquant ici.

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