Les grands artistes DC : Ramona Fradon et E. Nelson Bridwell
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Leur nom parle aux amateurs des aventures de Fire (Beatriz Da Costa) , mais Ramona Fradon et E. Nelson Bridwell ont été oubliés du grand public. Pourtant, ces piliers de l’âge d’argent du comics n’ont pas seulement brillé en créant ce personnage. Les dévoreurs de BD leur doivent beaucoup !
Ramona Fradon
Introduite à l’orée des eighties dans le Super Friends #25 , Fire est un personnage à la féminité affirmée. Quand elle a débuté dans le métier, sa dessinatrice a pourtant dû se battre pour faire figure d’héroïne du coup de crayon ! Il n’est pas aisé d’être une femme et de s’affirmer chez les cartoonistes, même quand on est diplômée de l’école de design de Parsons . Pionnière des Amanda Conner, Amy Reeder et autres Gail Simone, Ramona Fradon a suivi la voie que Nell Brinkley avait ouverte en publiant ses strips dans le New York American Journal dès les années 1930.
Son imagination foisonnante et son sens du DCverse lui ont permis de se faire une place, notamment grâce aux personnages de Metamorpho et d’Aqualad , l’allié d’Aquaman. Les puristes décèleront une part revendicatrice dans ses travaux, comme on le devine dans l’article de Comics Blog où Fradon figure dans la catégorie « Woman’s lib ». Lauréate de deux Eisner Awards® , elle possède un style exagéré qui est sa signature. Aujourd’hui âgée de 90 ans, elle participait encore récemment au Comic-Con de San Diego, preuve de son infatigable passion pour la BD.
E. Nelson Bridwell
Décédé seulement quelques années après avoir couché sur le papier la trame des péripéties de Fire, E. Nelson Bridwell aurait pu être l’auteur d’une œuvre encore plus foisonnante s’il n’avait pas été emporté par un cancer à l’âge de 55 ans. Connu pour les scénarios qu’il a écrit dans les séries Batman, Super Friends et The Inferior Five , il nourrissait ses intrigues de la mythologie qui le passionnait étant enfant. Selon la légende, c’est son enseignant de maternelle qui l’aurait sensibilisé aux comics. Bridwell publie ses écrits de jeunesse à Oklahoma City et, déjà, on sent la pointe d’humour corrosif qui sera sa patte.
C’est aux côtés de Mort Weisinger qu’il fait son entrée chez DC. Nous sommes en 1965 et le scénariste officie alors en tant qu’assistant du célèbre éditeur en chef, notamment sur la franchise Superman . Soucieux de pérenniser la trame narrative des héros qui passe sur le grill de sa machine à écrire, E. Nelson Bridwell a prolongé et modernisé l’épopée DC. Les artistes actuels le lui rendent bien, à l’instar d’Alan Moore via Watchmen , où l’alias de Captain Metropolis est Nelson Gardner , en hommage à Bridwell et Gardner Fox.
Pour rappel, Wonder Woman est toujours à l’affiche !