Creed : Que faut-il attendre du dernier Stallone ?

Habitué à jouer les gros bras sur grand écran, Sylvester Stallone s’apprête à remonter sur le ring à la fin de l’année avec Creed, un film de boxe signé Ryan Coogler. Pour autant ce n’est pas l’ex-Rocky qui enfilera les gants mais le jeune Michael B. Jordan ; révélé dans Fruitvale Station (2013), la précédente réalisation de Coogler. Pour son second passage derrière la caméra, le cinéaste en herbe met une nouvelle fois la barre haute, puisqu’après avoir traité de la violence policière, il s’attèle à un autre projet d’envergure : le spin-off de la saga Rocky. Mais que vous réserve ce film punchy ? Premières indiscrétions.

Fils du célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed, Adonis Johnson (Michael B. Jordan) a la boxe dans le sang. Toutefois, si cet héritage est dans son ADN, le jeune boxeur n’a pas pu bénéficier des conseils de son père, mort avant sa naissance. Résolu à marcher dans ses pas et à entrer à son tour dans la légende du sport de haut niveau, Adonis part tenter sa chance à Philadelphie. Dans cette ville, qui a été le théâtre d’un match mythique opposant Apollo à Rocky Balboa (Stallone), Adonis espère retrouver l’ancien adversaire de son père dans l’espoir qu’il accepte de devenir son entraîneur…

Retrouvant, dans le regard de l’aspirant-champion, la rage de vaincre qui le caractérisait à ses débuts, Rocky lui explique qu'il n'est plus dans la course depuis longtemps, mais finit par accepter de l’entraîner. Un défi de taille attend pourtant Rocky et sa nouvelle recrue, puisqu’un match des plus épiques se profile pour le jeune boxeur. Parviendra-t-il à mettre ses efforts à profit de la compétition et à remporter le titre pour devenir, enfin, le champion que son père aurait aimé qu’il soit ?

Un synopsis qui s’inscrit dans la ligne droite des précédents opus de la saga Rocky et qui prolonge avec panache cet univers cher au cœur des fans de 'Sly'. Alors que, du haut de ses 68 ans, Sylvester Stallone passe le relai à la jeune génération, il demeure indissociable de la licence qui l’a fait connaître au milieu des années 1970. Un atout pour ce sin-off, qui prend la forme d’un nouveau chapitre revisitant les premiers volets avec originalité et une fidélité assumée à l’œuvre originelle. Avec Ryan Coogler aux manettes du projet, ce 'rejeton' de Rocky rappelle que la légende n’est pas près de s’arrêter, 40 ans après avoir été initiée.

Co-scénariste du film avec Aaron Covington, Coogler réunit un beau casting devant sa caméra : Tessa Thompson – vue dans Selma (2014) et qui campe la jolie Bianca – Phylicia Rashad dans le rôle de la veuve d'Apollo, ainsi qu’un authentique boxeur professionnel : Anthony Bellew, ancien tenant de trois titres de champion du monde poids lourd ABA, qui prêtera ses traits à 'Pretty' Ricky Conlan. En coulisses, Robert Chartoff, les frères Winkler, William Chartoff, David Winkler, Kevin King Templeton et Sylvester Stallone himself prennent les rênes de la production.

Même exigence du côté de l’équipe technique, qui réunit des habitués du réalisateur de Fruitvale Station – les chefs-monteurs Claudia Castello et Michael P. Shawyer, la chef-décoratrice Hannah Beachler et le compositeur Ludwig Göransson – ainsi que des nouveaux venus, comme la directrice de la photographie Maryse Alberti, qui a déjà fait ses armes au registre du film de ring avec The Wrestler (2009) et de la chef-costumière Emma Potts (127 Heures).

De quoi mettre l’eau à la bouche aux mordus de films de combats, qui devront toutefois patienter jusqu’à cet hiver pour découvrir Creed sur les écrans français !