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Roberta : Des jazzmen à Paris

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Roberta : Des jazzmen à Paris

Pour leur troisième collaboration, Fred Astaire et Ginger Rogers dansent dans le décor d’un Paris qui n’a pas encore connu les affres de la Seconde Guerre mondiale. Au début d’années 1930, la capitale compte parmi les villes où les clubs de jazz donnent le 'la'. Sous l’influence des cuivres de la Nouvelle-Orléans, le swing prend le pouvoir, avant que la décennie suivante n’installe le bebop comme nouvelle tendance dominante. Focus sur un film qui fait la part belle aux jazzmen de cette période, chère aux mélomanes comme aux cinéphiles, avec l’édition DVD de Roberta (1935) au sein de la collection Patrimoine.

Pas un duo mais un trio

Si Fred assure à Ginger qu’il ne dansera pas avec elle, dans la célèbre chanson I Won’t Dance , l’appel du parquet est visiblement trop fort pour y résister. On le voit ainsi s’élancer avec entrain, y faire des claquettes avec l’élégance qui le caractérise. Costume de gala, nœud papillon et fleur à la boutonnière, Astaire campe le leader des Wabash Indianians , un jazz band dont le nom introduit le premier quiproquo d’une longue série ; comme de rigueur au registre de la comédie musicale. Pensant avoir affaire à des Indiens natifs d’Amérique, le gérant de la salle où ils sont censés jouer les déprogramme, estimant avoir été dupé. Les jazzmen , originaires de l’état d’Indiana, se retrouvent alors à battre le pavé parisien en quête d’une nouvelle salle de spectacle. Livrés à eux-mêmes, ils vont faire d’heureuses rencontres et vivre une aventure à la fois musicale et sentimentale

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De son côté, Ginger Rogers alterne entre une moue boudeuse et l’air enjoué qu’elle affiche à chaque tour de chant. Une attitude à la fois dédaigneuse et pétillante, qui la rend d’autant plus charismatique aux yeux de ses fans. Toutefois, bien que le succès de leur tandem soit déjà au rendez-vous, ce n’est pas le nom du duo Astaire-Rogers qui se trouve en haut de l’affiche de Roberta. Irene Dunne leur vole presque la vedette . D’une douzaine d’années l’aînée de Rogers, elle est à la fois plus lyrique et plus mature que Ginger qui, avec sa voix de Betty Boop, a la fraîcheur de la jeunesse et une prometteuse carrière devant elle. La lumineuse Rogers attire ainsi davantage la lumière que la brunette aux yeux mélancoliques . Pour l’anecdote, bien que citée cinq fois aux Oscars®, Irene Dunne ne remportera jamais la précieuse statuette, contrairement à Rogers, sacrée Meilleure actrice avec Kitty Foyle (1940).

La valse des adaptations

En 1935, Fred Astaire et Ginger Rogers forment un couple de cinéma qui fonctionne auprès des spectateurs, comme de la presse. Labélisé 'fresh' à 83% sur Rotten Tomatoes , ce film de William A. Seiter enregistre un beau succès au box-office. Adapté de la pièce éponyme de Broadway , composée par Jerome Kern sur un livret d’Otto Harbach , Roberta revisite sur grand écran un spectacle qui fait ses preuves depuis deux ans. Plusieurs chansons originales ont été gardées, d’autres ont été supprimées et des ajouts ont également été apportés, de sorte que le long métrage de Seiter conserve l’essence de la pièce de Broadway. Les intemporels Yesterdays et Smoke Gets In Your Eyes restent dans les cœurs, et la chanson Lovely to Look At aura même valu au film d’être cité à l’Oscar® de la Meilleure chanson originale .

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Elle-même inspirée du livre Gowns by Roberta d’Alice Duer Miller , la pièce a servi de socle au scénario de Jane Murfin, Sam Mintz et Allan Scott . Le roman initial, écrit par une femme, relate une histoire oscillant entre humour et sensibilité. C’est aussi le cas du film réalisé par William A. Seiter, sous l’égide de Pandro S. Berman ; qui avait déjà produit La Joyeuse Divorcée sans être crédité au générique et qui retrouvera Astaire et Rogers à cinq autres reprises. Enfin, Roberta initie l’adaptation, plus tardive, de Mervyn LeRoy et Vincente Minnelli : Les Rois de la couture (Lovely to Look At, en VO). Dépourvu de l’inégalable tandem Astaire-Rogers et de la présence d’Irene Dunne, ce remake de 1952 a pour seul atout de jouer la carte de la couleur, en se dotant du procédé Technicolor très en vogue à l’époque. Les puristes le savent : Roberta est indétrônable.

Pour retrouver les 10 films qui ont façonné la légende de Fred Astaire et Ginger Rogers, rendez-vous avec les Comédies musicales de la collection Patrimoine , en cliquant ici.

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