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Retour aux Philippines : Anthony Quinn prend les armes

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Retour aux Philippines : Anthony Quinn prend les armes

Oscarisé pour les 9 minutes durant lesquelles il incarne Paul Gauguin dans le biopic que Vincente Minnelli consacre à Van Gogh – La Vie passionnée de Vincent van Gogh (1956) – Anthony Quinn fait partie des acteurs dont le regard, désarmant, suffit à transmettre mille émotions. Pour autant, c’est avec un rôle d’As de la gâchette qu’il remporte sa première statuette, grâce au Viva Zapata ! d’Elia Kazan, quatre ans plus tôt. Monstre sacré du cinéma classique, il doit sa légende à La Strada, Lawrence d'Arabie ou Zorba le Grec , mais a acquis ses premiers galons avec des œuvres moins connues, dès les années 1940. Signé Edward Dmytryk , Retour aux Philippines (1945) sort sur les écrans lorsqu’Anthony Quinn a déjà 10 ans de carrière derrière lui, et plus d’une quarantaine de films à son actif. Les prémices d’un long parcours jalonné de succès, qui s’étendra sur sept décennies et près de 170 œuvres. Focus sur un film de guerre, dans lequel il s’illustre aux côtés de John Wayne , avec l’édition DVD de Retour aux Philippines dans la Collection Patrimoine .

Anthony Quinn, l’autodidacte

Artiste accompli, Anthony Quinn n’a pas seulement été acteur. Peintre et écrivain à ses heures, il entretenait sa fibre artistique à travers de nombreux domaines de prédilection, tout en se laissant porté par son intarissable cinéphilie. Bien qu’il fasse ses premiers pas devant une caméra à l’âge de 18 ans , la reconnaissance populaire et critique vient par la suite, lorsqu’il gagne en expérience et en maturité. Profitant de cette renommée sur le tard, qui survient avec le cap de la quarantaine, Anthony Quinn impose son propre style – loin des stéréotypes de l’époque cantonnant les comédiens latino-américains au second plan – et contribuera, ainsi, à faire bouger les lignes et les mentalités.

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Né à Chihuahua , mais ayant grandi dans les quartiers pauvres de Los Angeles , après avoir passé sa prime enfance à El Paso (Texas), la future star a su gravir les échelons hollywoodiens, en restant intègre à ses convictions et en faisant preuve d’un talent sans faille. D’un tempérament résolument indépendant, il a toujours accordé une grande importance à ses choix artistiques, comme il le prouvera au milieu des années 1940. Pour l’heure, Anthony Quinn est encore un adolescent qui rêve de Septième Art, sans trop savoir comment s’y prendre. Habitant la Cité des Anges, c’est justement grâce à l’aide d’un ange gardien que l’aspirant acteur va décrocher sa première opportunité de tournage.

Le tournant des années 1940

Répondant à une annonce passée par Mae West – qui vient paradoxalement de tenir le rôle-titre de Je ne suis pas un ange (1933) – il trouve en elle la parfaite alliée pour l’introduire dans le milieu et lui donne la réplique dans Clean beds . Elève brillant, ce n’est pas sur les bancs de l’école qu’il apprend les ficelles du métier. Doté d’une carrure qui lui a d’abord servi à mettre de l’argent de côté en tant que boxeur amateur , durant l’adolescence, Anthony Quinn endosse des rôles de durs à cuire dans des films aux intrigues manichéennes, dont il souhaite se détourner le plus tôt possible. Après s’être illustré au registre du western et du film d’aventure, en étant abonné aux personnages de Mexicains ou d’Indiens sans profondeur, il souhaite fermement obtenir des rôles plus épanouissants, correspondant davantage au jeu intense et prégnant dont il est doué mais qu’il n’a jusqu’alors pas été en mesure d’exprimer.

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La trentaine fraîchement atteinte, l’année 1945 sonne comme un électrochoc et conduit le comédien à donner un nouveau sens à son destin, à travers une décision aussi radicale qu’à contre-courant des dogmes hollywoodiens de l’époque : reprendre sa liberté, en devenant un acteur indépendant . C’est-à-dire ni affilié à un agent, ni à un studio. Un pari gagnant au vu de la suite de son parcours et qui se concrétise dès Retour aux Philippines , film de guerre sur fond de Seconde Guerre mondiale, qui sort cette année-là. Il y joue le Sergent Bonifacio , bras droit du Colonel Madden ( John Wayne ), sous la direction du réalisateur de L'Homme aux colts d'or , Edward Dmytryk , pour la troisième de leurs quatre collaborations.

Retour aux Philippines, un film à (re)découvrir en DVD dans la Collection Patrimoine , en cliquant ici.

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