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Écrivains à Hollywood : John Berry, dans l’ombre de Billy Wilder

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Écrivains à Hollywood : John Berry, dans l’ombre de Billy Wilder

Ayant partagé sa carrière entre l’Amérique et la France, en composant une filmographie qui fait encore vibrer les cinéphiles aujourd’hui, John Berry a mené sa carrière sur deux continents et à contre-courant du cadre convenu qu’Hollywood imposait durant le maccarthysme. Bouillonnant de créativité, il a travaillé jusqu’à son dernier souffle, tirant sa révérence sur le tournage de Boesman & Lena, drame posthume sorti sur les écrans français en 2001.

Si Berry a eu Billy Wilder pour mentor à ses débuts, il a su se dédouaner du réalisateur de Certains l’aiment chaud pour voler de ses propres ailes. Au milieu des années 1960 – ayant perdu foi en ses pairs, à cause de la chasse aux sorcières conduite à son encontre 15 ans auparavant – John Berry s’associe à un autre libertaire de renom : le romancier et essayiste John Fante. Leur collaboration aboutit à une pépite méconnue, Maya (1966), que vous pouvez désormais (re)découvrir au sein de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner.

Né à New York en 1917, John Berry grandit dans une famille originaire d’Europe de l’Est, qui l’élève au cœur du quartier populaire du Bronx. Poussé sur les planches à seulement 4 ans, il se produit dans plusieurs vaudevilles et profite de cette immersion précoce dans le monde du théâtre pour acquérir les ficelles du métier. À l’adolescence, son tempérament bagarreur prend le dessus et John envisage brièvement de devenir boxeur, après être monté sur le ring à plusieurs reprises sous le pseudonyme 'Jackie Sold'. Mais, lorsque son père – employé de restaurant – se retrouve ruiné par la Grande Dépression, l’aspirant boxeur comprend qu’il lui faut trouver un travail au plus vite, pour lui venir en aide. Fort de son expérience de jeune acteur, c’est sur le cinéma qu’il décide de miser ; d’autant qu’à cette époque, le Septième Art est en plein bouleversement grâce à la standardisation des films parlants.

Sa rencontre avec Orson Welles sera déterminante. Intégrant la troupe du Mercury Theatre sous la houlette du réalisateur de Citizen Kane, Berry fait forte impression grâce à la prestation qu’il livre dans la pièce classique Jules César. Premier à lui mettre le pied à l’étrier, Welles l’invite à découvrir les coulisses des plateaux de cinéma, avant de le 'confier' à Billy Wilder pour qu’il l’assiste sur le tournage d’Assurance sur la mort (1944). Avec ses sept nominations aux Oscars, ce modèle de polar dans lequel il tient également un petit rôle, constitue une source d’enseignement idéale pour John. Avec ce coup de pouce de Billy Wilder, l’aspirant réalisateur entame sa carrière sous les meilleurs auspices, l’année suivante, en s’attelant à son premier long métrage : Miss Susie Slagle's (1945). Pendant cinq ans, le cinéaste débutant multiplie les projets ambitieux toutefois, en 1950, la tendance s’inverse et il entre dans le viseur de la redoutable commission McCarthy.

Dénoncé comme communiste par Edward Dmytryk puis Frank Tuttle, il devient la bête noire de la profession. Auteur du documentaire Les Dix d’Hollywood (1950) – qui dénonce l’emprisonnement abusif de dix personnalités du cinéma politiquement blacklistées – John Berry a particulièrement mal vécu le désamour d’Hollywood au cours de cette période difficile. Après s’être exilé en France, il poursuivra sa carrière avec panache, en faisant de fréquents allers-retours entre Paris et les États-Unis dès l’année 1960, qui marque l’abrogation de la fameuse Liste Noire sur laquelle figurait son nom. Une carrière riche et éclectique, dont Maya représente l’une des œuvres les plus prégnantes.

Pour rappel, la collection Écrivains à Hollywood est disponible actuellement en édition DVD et exclusivement sur le portail officiel de la boutique Warner !

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