Warner Bros. Actualités Clint Eastwood et Tom Stern, une collaboration riche en succès

Clint Eastwood et Tom Stern, une collaboration riche en succès

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Clint Eastwood et Tom Stern, une collaboration riche en succès

Lancé dans la course aux Oscars grâce aux six nominations dont il est auréolé et qui font de lui l’un des principaux challengers de cette 87e cérémonie, American Sniper (18 février) accumule les records outre-Atlantique, où il attire les foules depuis sa sortie. S’il faudra encore patienter une dizaine de jours avant de le découvrir sur nos écrans, nul doute que ce nouveau film choc de Clint Eastwood ne laissera personne indifférent au vu de l’impatience qu’il suscite. Une œuvre coup de poing, qui permet au fin limier d’Hollywood de renouer avec deux genres dans lesquels il excelle : le film de guerre et le biopic. Présenté comme son meilleur long métrage depuis Lettres d’Iwo Jima (2006) – premier volet du diptyque qu’Eastwood consacre à la guerre du Pacifique – American Sniper marque aussi sa 14e collaboration avec Tom Stern en tant que directeur de la photo. Un technicien au talent méconnu du grand public, à qui on doit le style léché et efficace de ses plus grands succès. Portrait.

Originaire de Palo Alto en Californie, Tom Stern est âgé d’une dizaine d’années lorsque Clint Eastwood fait ses débuts d’acteur à Hollywood. Si les westerns qui lui valent de gagner ses galons de comédien à partir de 1964 et Pour une poignée de dollars imprègneront l’imaginaire du jeune Tom en grandissant, le Septième Art deviendra vite une vocation à part entière pour cet amoureux des lumières naturelles et des décors authentiques. Une vocation qui se révèle dès l’adolescence, lorsqu’il quitte les États-Unis pour s’installer dans le sud de la France afin de suivre son père, employé d’United Airlines, chargé de prospecter à l’achat de nouveaux avions. Posant ses valises à Toulouse, Tom vivra pendant trois ans au cœur de la 'ville rose', découvrant une nouvelle culture au même titre que sa passion pour les jeux de lumière.

Une étape-clé dans son parcours, comme Toulouse influencera fortement son goût pour les tons ocre et les lumières crépusculaires : « J'aime ses petites rues, la Garonne (...) C'est toujours un grand bonheur d'y revenir », confiera-t-il en interview. De retour au pays, Tom Stern commence à rêver de cinéma et se dirige vers une carrière technique. C’est en 1974 qu’il décroche l’opportunité de faire ses preuves, en se faisant engager comme éclairagiste sur le tournage d’un téléfilm musical. Cette première expérience le conforte dans ce métier et, trois ans plus tard, il participe à son premier projet sur grand écran, le drame False Face.

Gravissant rapidement les échelons, Tom devient chef éclairagiste et se fait un nom dans le milieu. Comptant plusieurs films d’envergure à sa filmographie – à l’instar des Goonies, Esprits Rebelles ou American Beauty – ce n’est pas grâce à ces projets qu’il entre dans la lumière, mais grâce à une rencontre décisive : celle de Clint Eastwood. Signant sa première collaboration avec le cinéaste en 1982 pour Honkytonk Man, il n’imagine pas encore que ce film marque le début d’une carrière commune longue de plus de 30 ans et qui n’est pas près de s’arrêter ! Suivront La corde raide, Pale Rider, Le maître de guerre, Bird, L'inspecteur Harry est la dernière cible, La relève, Impitoyable, Un monde parfait, Jugé coupable et Space Cowboys.

Sélectionné en ouverture de la Mostra de Venise, Space Cowboys (2000) marque un tournant dans la carrière de Tom Stern, qui profite de l’engouement critique pour changer de cap professionnel et devenir directeur de la photographie ; sans toutefois se détacher de son mentor de cinéma, pour qui il assure la photo de Créance de sang, deux ans plus tard. Une reconversion fructueuse comme Mystic River (2003) permet à Stern de remporter plusieurs prix. Une reconnaissance qui l’encourage à poursuivre son travail auprès d’Eastwood, dont il ne tarit pas d’éloges :

« Clint [Eastwood] est quelqu'un de très loyal », a-t-il expliqué lors d’un entretien à la presse, détaillant : « Entre nous existe un lien très fort, c'est comme la carte mémoire d'un téléphone portable, nos pensées sont presque interchangeables ».

Un lien qui perdure depuis plusieurs décennies et qui se prolonge à présent avec American Sniper, un film dont le réalisme sied parfaitement à la façon dont Tom Stern aborde son travail de directeur de la photo. Nommé à six reprises dans les catégories reines des prochains Oscars, ce film s’impose comme l’immanquable retour d’Eastwood à ses fondamentaux – le drame, l’ancrage dans le réel et l’émotion – tout en rappelant que même si la photographie peut sembler accessoire en comparaison de la mise en scène ou des autres composantes d’un long métrage, elle n’en demeure pas moins essentielle en termes de rendu final.

Pour découvrir American Sniper, rendez-vous au cinéma le 18 février.

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