À vos fourneaux avec Sully

Porté par un Tom Hanks méconnaissable sous sa chevelure blanche et son épaisse moustache, Sully marque la première collaboration de l’acteur avec Clint Eastwood . Au-delà de la rencontre de ces deux mastodontes du septième art, ce film permet surtout de découvrir l’envers d’un événement réel, dont on ne connait que la partie médiatisée de l’iceberg… Le 15 janvier 2009, le pilote de ligne Chesley 'Sully' Sullenberger fait amerrir son Airbus A320 sur l’Hudson River, sauvant ainsi les 155 occupants de l’appareil. Une prouesse qui masque des fêlures plus profondes chez ce héros ordinaire. Pour connaître son histoire, rendez-vous en salles le 30 novembre . D’ici-là, petit avant-goût en recette, avec le menu d’avion revisité façon bentō japonais !

Démarrage au sommet aux États-Unis

N°1 du box-office US plusieurs semaines durant, Sully s’est offert un décollage en trombe avec plus de 35M$ de recettes dès son premier weekend d’exploitation . Culminant actuellement à près de 95M$, il conquiert un public américain familier du spectaculaire amerrissage et friand d’en savoir plus sur les conséquences de cet acte de bravoure, qui a paradoxalement conduit son sauveur à devoir rendre des comptes à la justice . En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, Sully a été convoqué par une commission d’enquête, mettant non seulement sa carrière en péril mais aussi sa réputation.

Sorti au pays de l’oncle Sam le 9 septembre, puis dans d’autres pays, Sully est d’autant plus attendu en France qu’il fait déjà figure de succès international. La barre symbolique des 130M$ de recettes mondiales désormais franchie, l’intense biopic continue de suivre son plan de vol en tutoyant les cimes de la gloire. Un triomphe auquel s’enjoint une presse majoritairement enthousiaste. Certifié à 82 % fresh par Rotten Tomatoes , il est la preuve que du haut de ses 86 ans Eastwood est toujours le fin limier d’Hollywood.

« Par bien des aspects, Sully est le plus eastwoodien des films que Clint Eastwood ait réalisés » (Spliced Personality)

Un long fleuve pas si tranquille

Pour Dennis Lehane – et a fortiori pour Clint Eastwood – les fleuves peuvent être mystiques. Si l’intrigue de Mystic River (2003) s’appuyait sur un socle littéraire fictionnel, celle de Sully est bien réelle . Elle est également adaptée d’un livre, signé par Sullenberger lui-même avec la complicité du regretté chroniqueur du Wall Street Journal Jeffrey Zaslow , intitulé Highest Duty : My Search for What Really Matters et paru dès l’automne 2009. Loin d’être un long fleuve tranquille, ces mémoires ont inspiré la genèse du projet de transposition cinématographique, confiée au scénariste Todd Komarnicki . L’argument du cinéaste éclaire son angle sensible : « Quiconque sait garder son calme et affronter l'adversité sans paniquer (…) s'avère un personnage de film intéressant », indique-t-il, détaillant :

« Pour moi, le véritable enjeu s'est manifesté par la suite, dès lors que la commission d'enquête a mis en cause ses décisions bien qu'il ait sauvé tant de vies humaines »

De quoi réunir les ingrédients d’un biopic dont il a le secret : un monsieur Tout-le-monde, devenu héroïque par la force des choses et par ses qualités humanistes, pris dans les rouages d’une spirale qui le dépasse. Le ton est donné et, au fil des 96 minutes pendant lesquelles l’histoire se dévoile, la tension demeure constante. « Un film dans les règles de l’art par son approche, remuant par son sujet », salue CNN . Bien qu’un amerrissage d’urgence soit au menu de ce long métrage, Sully est l’occasion de se pencher sur les repas – souvent décriés – des compagnies aériennes. À bord, les aliments donnent l’impression de perdre leur saveur. Contrecarrons cette idée reçue avec un autre repas 'compartimenté' venu d’Asie.

Sans plus attendre, place à la recette du bentō japonais aux nori maki !

Les ingrédients (pour 4 personnes)

• 1 paquet de feuilles de nori

Pour le riz

• 250 g de riz japonais
• 36 cl d'eau
• 4 c à s de vinaigre de riz
• 2 c à c de sel
• 2 c à c de sucre
• 1 pincée de gingembre

Pour la farce

• 1 avocat
• 1 concombre
• Saumon cru frais
• Graines de sésame
• Pour la sauce soja sucrée
• 4 c à s de Saké
• 4 c à s de soja
• 1 c à s de vinaigre de cidre
• 2 c à s de sucre de canne
• 1 c à s d'huile de sésame
• 1 c à s de vinaigre de riz
• 4 lamelles de gingembre mariné au vinaigre
• Wasabi (facultatif)

La préparation

1. Lavez d’abord le riz à l’eau claire. Égouttez-le environ 1 heure à la passoire, avant de le plonger dans une grande casserole d’eau froide. Couvrez et lancez la cuisson à feu vif jusqu'à ébullition. L’eau frémissante, comptez 2 minutes et réduisez l’intensité du feu au minimum. Laissez mijoter une dizaine de minutes à couvert.
2. Dans une plus petite casserole, versez le vinaigre de riz, le sel, le sucre et le gingembre. Laissez faites cuire 2 minutes. Incorporez cette sauce au riz à l’issue de sa cuisson et réservez le tout au frais, en couvrant avec un linge propre. Détaillez les légumes et le poisson en lamelles d’1 centimètre de largeur. Dans votre petite casserole, préparez la sauce soja en mélangeant saké, soja, cidre, sucre de canne, huile de sésame, vinaigre de riz, gingembre mariné ; en ajoutant une pointe de wasabi pour les plus audacieux.
3. Vient la délicate étape de l’assemblage des maki. Sur une natte en bambou recouverte d’une feuille de nori, étalez une fine couche de riz en veillant à conserver une bande d'1 à 2 centimètres vierge. Disposez la farce et roulez la feuille serrée. Placez le cylindre obtenu une demi-heure au frais, puis découpez 8 rouleaux et saupoudrez éventuellement de graines de sésame grillées, selon votre goût.

Astuce : Le mot d’ordre du bentō est la créativité . Laissez libre cours à la vôtre en dessinant des formes de pandas avec le riz et les feuilles de nori ou simplement, en découpant des étoiles à l’emporte-pièce. Sky’s the limit.

C’est prêt !

Prévu sur les écrans au format standard et IMAX dans les salles équipées, Sully promet d’être époustouflant. Découvrez-le le 30 novembre .