Warner Bros. Actualités Steven Soderbergh, l'homme-orchestre dans l'ombre de Magic Mike XXL

Steven Soderbergh, l'homme-orchestre dans l'ombre de Magic Mike XXL

Publié

Steven Soderbergh, l'homme-orchestre dans l'ombre de Magic Mike XXL

Il y a tous ceux qui excellent dans un seul domaine et il y a Steven Soderbergh . Plus connu derrière la caméra, le cinéaste joue en réalité à tous les postes et pas seulement en ligne de front. Preuve en est avec le bouillonnant Magic Mike XXL , en salles le 8 juillet prochain, pour lequel il a laissé les commandes à son acolyte Gregory Jacobs . S’il ne réalise pas cette suite très attendue, Steven Soderbergh la chapote néanmoins de très près. Mais qui est vraiment cet homme-orchestre dans l’ombre de Magic Mike XXL ? Voici quelques éléments de réponse.

Du Super 8 à la Palme d'or

Né le 14 janvier 1963 à Atlanta dans l’Etat de Géorgie, Steven Soderbergh se passionne dès l’adolescence pour la réalisation. Friand du Super 8 et du 16mm, il fabrique de petits films dès l’âge de quinze ans, puis décroche un stage de monteur à la télévision. On peut compter parmi ses premières réalisations, le documentaire-vidéo Yes : 9012 Live (1985), qui retrace l’une des tournées du groupe de rock britannique Yes. Deux ans plus tard, Steven Soderbergh, alors monteur indépendant à Hollywood, sort son premier court-métrage baptisé Winston , un galop d’essai en noir et blanc avec David Jensen, Sherrill Ducharme et John Mese. A sa sortie, en 1989, le réalisateur en herbe est loin de se douter que cette histoire lui permettra de financer son premier long-métrage, l’ovni érotique Sexe, mensonges et vidéo (1989).

StevenSoderberghCannes

Écrit en seulement huit jours, le film, sorte de puzzle amoureux porté par Andie MacDowell, James Spader, Peter Gallagher et Laura San Giacomo, se vit comme une expérience à part entière. Et c’est Steven Soderbergh qui en vivra une belle lorsqu’il reçevra, à l’âge de 26 ans, la Palme d’or lors de la 42ème édition du Festival de Cannes. Après Louis Malle, qui reçut une Palme d’or à l’âge de 24 ans, Steven Soderbergh devient le deuxième plus jeune metteur en scène à obtenir cette prestigieuse récompense. Le vingtenaire a placé la barre très haut et le public, comme la profession, attend beaucoup de son deuxième long-métrage, Kafka (1991). Tourné à Prague, le film s’inspire de la vie de l’écrivain engagé, joué à l’écran par Jeremy Irons. Malheureusement, avec seulement 1 059 071 dollars de recettes aux Etats-Unis, le film ne rencontre pas son public et trouble la notoriété acquise par le réalisateur à la fin des années 90.

Un cinéaste singulier pluriel

À part dans le star-system, le cinéaste enchaîne avec des longs-métrages indépendants à l’identité visuelle toujours singulière. Difficile de définir sa patte tant sa filmographie est disparate. Steven Soderbergh aime se disperser pour mieux surprendre. Avec lui, les cinéphiles ne sont jamais au bout de leurs surprises, ses projets allant du simple au double, à l’instar de ses budgets et de ses entrées au box-office. Du passage de l’enfance à l’âge adulte (King of The Hill) à un braquage qui tourne mal (A fleur de peau), en passant par une comédie expérimentale sur le langage humain (Schizopolis) et une vengeance so british (L’Anglais), le réalisateur américain brouille les pistes et joue avec les règles de l’industrie cinématographique en proposant des intrigues hétérogènes et en naviguant sur des genres diamétralement opposés . Finalement, Steven Soderbergh ne rentre dans aucune case, sinon celle de la provocation .

MagicMikeXXL

Le cinéaste change de cap en 1998 avec Hors d’atteinte , une romance épicée au pays des gendarmes et des voleurs. Avec un budget de 48 000 000 dollars, Soderbergh répond par l’affirmative à une troisième commande des studios Universal, mais cette fois-ci le casting pèse lourd. Aux côtés de la bomba latina Jennifer Lopez, George Clooney , qui sort de Batman et Robin, campe le premier rôle, celui de Jack Foley, un gentleman cambrioleur. À la sortie du film, la carrière de Clooney est véritablement lancée, tout comme celle de Steven Soderbergh, qui est de nouveau sur le devant de la scène, dix ans après sa Palme d’or. Après Hors d’atteinte, il sort le polar tragique Traffic , qui éblouit la critique par sa virtuosité rare. Et comme Soderbergh ne fait jamais rien comme tout le monde, il devient, à 62 ans, le premier réalisateur à avoir deux de ses films nommés à l’Oscar du meilleur réalisateur en 2001 : Traffic et Erin Brockovich, seule contre tous . Ces derniers comptaient chacun cinq nominations, le premier est reparti avec quatre statuettes, le second avec celui de l’Oscar de la meilleure actrice pour Julia Roberts.

Ocean's Eleven : un braquage qui rapporte

Très productif – depuis le début des années 2000, il réalise en moyenne deux films par an – Steven Soderbergh est aussi très méticuleux, dans la réalisation comme dans le montage ou la photographie. Et comme l’on est jamais mieux servi que par soi-même, le cinéaste dispersé a de nombreuses fois porté la casquette de directeur de la photographie, notamment sur Schizopolis, Traffic ou encore Ocean’s Eleven , le plus gros succès de sa carrière (4 462 385 entrées dans l’Hexagone). C’est sous le pseudonyme Peter Andrews – du nom de son père Peter Andrews Soderbergh – qu’il se fait créditer au générique. Il lui arrive également de prendre le surnom de Mary Ann Bernard, le nom de jeune fille de sa mère. Derrière la caméra, il alterne avec des projets exigeants (Solaris, The Good German, Che, The Informant !) et des coups commerciaux (Ocean’s Twelve, Ocean’s 13, Piégée, Contagion, Magic Mike), la plupart du temps en compagnie de George Clooney, avec qui il a créé la société de production Section Eight (2000-2006).

« Je veux être là mais pas en tant que réalisateur. Je veux en être. Je veux faire partie du groupe, mais je ne veux juste pas être en première ligne cette fois-ci » a-t-il confié au magazine GQ.

A la retraite (ou presque)

MMXXL

En 2013, à la sortie de Ma vie avec Liberace , le quinquagénaire annonce que ce biopic avec Michael Douglas et Matt Damon sera son ultime clap de fin. Depuis, le cinéaste a rempilé, mais à la télévision, avec la série chirurgicale The Knick. S’il ne réalise pas Magic Mike XXL , la suite de Magic Mike, en salles le 8 juillet prochain, il a confié les commandes à l’un de ses plus fidèles collaborateurs, Gregory Jacobs, producteur et assistant réalisateur sur Ocean’s Twelve, The Informant ! et Magic Mike. Mais Soderbergh n’est jamais bien loin, officiant ici comme directeur de la photographie , chef monteur , producteur délégué et même cadreur . Une charge de travail XXL !

Une chose est sûre, à partir du 8 juillet prochain, la température va grimper en flèche dans les salles obscures à l’occasion de la sortie de Magic Mike XXL.

Attention

 
 
Your browser is out-of-date!

Update your browser to view this website correctly.

Produit ajouté au panier