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Spotlight : Michael Keaton, super-journaliste

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Spotlight : Michael Keaton, super-journaliste

Campant le chef de file de l’équipe Spotlight dans le film éponyme que signe Thomas McCarthy , Michael Keaton incarne l’un des éminents journalistes qui sont parvenus à faire éclater l’affaire des prêtres pédophiles de Boston en Une du Boston Globe , en 2002. Une histoire glaçante retranscrite dans un film d’investigation de la trempe des Hommes du Président, devenu le chouchou de la critique depuis que les meilleurs festivals l’ont sélectionné à leur line-up (Mostra, TIFF, Telluride) et que les Golden Globes l’ont cité trois fois aux nominations de la 73e édition, qui se tiendra en janvier prochain, à Beverly Hills. D’ici-là, l’impatience du grand public croit, d’autant que le casting de Spotlight (27 janvier) a de quoi faire rêver : Mark Ruffalo, Stanley Tucci, Liev Schreiber, Rachel McAdams et, surtout, Michael Keaton . Focus sur cette acteur-caméléon qui peut passer du Batman de Tim Burton au Robby de Spotlight en conservant une désarmante authenticité.

L’humour comme entame de parcours

Comédien multifacette, Michael Keaton est capable de se glisser dans n’importe quel type de rôle, comme en atteste l’éclectisme de sa filmographie. Si d’aucuns lui trouve une ressemblance avec Julien Lepers de ce côté de l’Atlantique, la comparaison s’arrête là. Doué d’un talent d’imitateur qui a initié sa vocation, Michael Keaton s’est lui-même illustré en imitant à la perfection Elvis Presley auprès de ses frères et sœurs ; son premier public. Originaire de Pennsylvanie , il est le benjamin d’une fratrie de sept enfants et doit peut-être sa carrière au fait d’avoir dû jouer des coudes pour se faire remarquer au sein de cette famille nombreuse . Avec un père géomètre et une mère femme au foyer, le jeune Michael n’est pas un enfant de la balle mais se passionne pour le cinéma.

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Adolescent, davantage enclin à la comédie qu’au drame, il écrit ses premiers sketches fera ses premiers pas au cinéma par la voie de l’humour, après un crochet par l’Université de Kent, qui lui vaut de débuter sur les planches en se produisant dans des pièces scolaires. Son diplôme en poche, il hésite un instant entre la sécurité de l’emploi que lui offrirait une carrière conventionnelle et la passion artistique à laquelle il aspire. Exerçant un temps le métier d’enseignant , il choisit finalement la seconde option. Nous sommes au milieu des années 1970, Michael Keaton a 24 ans et décide de faire ses armes auprès d’une troupe d’improvisation . L’année suivante, en 1976, il décroche un rôle régulier dans le feuilleton All’s Fair, puis fait quelques panouilles dans des séries du même acabit, ainsi que plusieurs téléfilms.

Tim Burton comme mentor

Une dizaine d’années après avoir fait ses débuts d’acteur, Michael Keaton voit enfin la chance lui sourire avec un premier projet cinématographique d’envergure, Johnny le dangereux (1984). Quatre ans plus tard, l’acteur tient son film de la révélation internationale avec Beetlejuice , comédie noire délirante dans le pur style burtonien où il campe le rôle-titre. Grimé en 'bio-exorciste' de l’au-delà, il est méconnaissable, mais son personnage s’imprime dans l’imaginaire des spectateurs et sa carrière décolle. L’année suivante, Tim Burton refait appel à lui pour Batman (1989) , premier opus de la franchise que le trublion d’Hollywood dédie au Chevalier Noir et film de la consécration pour Keaton.

Batman

Revêtant à nouveau le rôle-titre, il porte parfois un masque mais, désormais, le grand public sait qui il est et les lauriers de la presse ne tardent pas à l’auréoler. Renouant avec le succès dans la suite – Batman, le défi (1992) – il a plus de liberté dans ses projets à partir des années 1990 et en profite pour multiplier les genres. Si sa filmographie foisonne de films de renom, on notera qu’il a incarné deux fois le même rôle. Celui de l’agent Ray Nicolette dans Jackie Brown et dans Hors d’atteinte. Un doublé qui rappelle le côté un tantinet outsider de cet acteur inclassable, qu’on a aussi pu voir dans Very Bad Cops, Need for Speed ou, plus récemment, dans Birdman, film-ovni qui lui a valu une citation aux Oscars et le Golden Globe du Meilleur acteur .

Pour découvrir Spotlight , rendez-vous au cinéma le 27 janvier .

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