Avis de tempête sur le Septième Art

Que le soleil soit ou non au beau fixe pour la Journée Mondiale de la Météorologie de ce 23 mars, cette date – que d’aucuns pourraient trouver anecdotique – nous rappelle que les réalisateurs de films catastrophe puisent souvent l’inspiration dans les averses, cumulus et autres orages ajoutant une once de drama supplémentaire à leur intrigue. Si 'parler de la pluie et du beau temps' revient à ne pas dire grand-chose, au cinéma, lorsque les éléments se déchaînent, les séquences d’action valent en général leur pesant de popcorn. Depuis cette semaine, le printemps est là, mais avec le Septième Art, on n’est jamais à l’abri d’un avis de tempête ! Focus sur trois films à regarder sous un plaid, loin du déluge et de la houle.

Black Storm

Silverton, paisible ville du Midwest . Tandis que les élèves de Terminale assistent à la cérémonie de remise des diplômes, d’inquiétants nuages se forment dans le ciel… Très vite la menace d’une tempête sans précédent devient inévitable. Face à l’ampleur de la catastrophe, les enjeux se tendent et les destins s’entremêlent : chasseurs de tornades amateurs ou professionnels, hommes et femmes ordinaires, jeunes et moins jeunes sont désormais pris au cœur du chaos. Parviendront-ils à surmonter cette situation totalement hors de contrôle ?

« Twister puissance 10.000 » selon Reviewer , « Black Storm parvient à réaliser ce que ne pouvait Twister : nous transporter au cœur de cette tempête ! », insiste Vodkaster . Dans le sillage du classique des films de tornades, Steven Quale combine séquences spectaculaires et effets spéciaux à couper le souffle. Après une carrière de superviseur des effets visuels – marquée par sa collaboration avec James Cameron pour Avatar – il poursuit son parcours hollywoodien dans la veine des sensations fortes . Si c’est à lui qu’on doit l’ultime volet de la saga Destination Finale, le cinéaste prouve avec Black Storm qu’il peut faire frissonner le public dans un autre registre que celui de l’angoisse.

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En pleine tempête

1991, Nouvelle-Angleterre. Contraints de s’aventurer dans des eaux toujours plus profondes pour capturer des espadons dans leurs filets, les pêcheurs du célèbre port de Gloucester s’exposent à un grand danger à chaque sortie en mer. Ignorant les recommandations des autorités, le Capitaine de l’Andrea Gail – Billy Tyne, alias George Clooney – embarque ses hommes à bord d’une mission des plus périlleuses, puisqu’un cyclone menace de s’abattre sur eux. Parviendront-ils à regagner la terre ferme sains et saufs ?

Adapté du best-seller éponyme de Sebastian Junger , En Pleine Tempête (2000) est un film d’aventure mêlant action et suspense, dans le décor cauchemardesque d’une mer furieuse ; un leitmotiv que Wolfgang Petersen (L’Histoire sans fin) explore aussi dans Le Bateau (1981) ou Poséidon (2006). Porté par un casting efficace – George Clooney, Mark Wahlberg, Diane Lane, William Fichtner, John C. Reilly – il rend hommage aux véritables marins qui ont inspiré cette histoire glaçante. Très impliqué, Petersen confiait en interview qu’En Pleine Tempête est probablement son film le plus personnel : « J'ai grandi dans le port de Hambourg et j'ai toujours été attiré par la mer », avait-il dit, précisant : « Elle m'apparaît comme un monde inconnu, perpétuellement changeant : l'ultime frontière des aventuriers ». Préparez-vous à avoir le cœur bien accroché !

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Au cœur de l’Océan

Plus que les tempêtes, ce sont les cachalots géants que doivent craindre les marins. Une leçon que l’équipage de l’Essex va apprendre à ses dépens, en étant confronté à un monstre d’une grandeur sans pareille. Ayant réellement existé, ce baleinier, qui naviguait au large des côtes américaines en 1820 , a vu naître la légende de Moby Dick . À une époque où le mérite des chasseurs se mesurait au nombre d’os de cachalots ornant leurs colliers, le vrai courage de l’homme qui fait face à la baleine n’est pas de triompher de l’animal qui l’attaque, mais plutôt de la part d’animalité qu’il a en lui…

« C’est riche, grandiose et excitant comme un Master and Commander psychopathe, électrisé par la photo du chef op de Danny Boyle et truffé de séquences inoubliables » (Première)

Premier film de Ron Howard à avoir été tourné entièrement dans l’Océan, ce film d’aventure à la fois dramatique et spectaculaire a permis au réalisateur d’Apollo 13 de relever un défi de plus, en renouant avec l’acteur qu’il avait dirigé dans Rush, Chris Hemsworth . Très investi dans son rôle, le comédien n’a pas hésité à réaliser lui-même ses cascades et a perdu de nombreux kilos pour façonner sa silhouette de naufragé ; en suivant un régime strict le limitant à 600 calories journalières . Inspiré du roman In the Heart of the Sea de Nathaniel Philbrick , le scénario rend un bel hommage au classique d'Herman Melville qui, un siècle et demi après sa parution, n’a pas encore livré tous ses secrets.

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