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À vos fourneaux pour la Saint Patrick

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À vos fourneaux pour la Saint Patrick

Bien qu’il ne s’agisse pas de la fête nationale irlandaise, la Saint Patrick est une fête celte largement célébrée dans le monde. Moment de joie pour petits et grands, elle met à l’honneur Patrick, le saint patron des Irlandais, autour de réjouissantes célébrations. Tandis que les vêtements verts, la bière Guinness, les trèfles à trois feuilles – les fameux shamrocks – et autres farfadets sont de rigueur, la Saint Patrick se décline également à travers une pâtisserie britannique aussi savoureuse qu’inventive : le cupcake. Propice à toutes les extravagances, ce petit gâteau très en vogue dans les années 1950 connaît renouveau des deux côtés de la Manche, ce qui en fait la douceur idéale pour célébrer comme il se doit la Saint Patrick ! Pour voir la vie en vert, dégustez-les accompagnés d’une sélection de films et séries thématiques, à savourer à l’occasion du Paddy’s Day.

Au-delà de l’authenticité de ses paysages verdoyants et des falaises rocheuses qui la bordent, l’Irlande est un pays multifacette. Dressant un pont entre passé et présent, elle donne parfois l’impression d’être figée dans le temps, ce qui explique que les épisodes de Game of Thrones soient en grande partie tournés sur l’île et principalement en Irlande du Nord, comme l’essentiel de sa production est basée à Belfast. S’il est important de ne pas confondre ces deux zones frontalières distinctes – dont la première est autonome et la seconde reste rattachée au Royaume-Uni – elle partagent un socle culturel commun.

À l’approche de la cinquième saison de Game of Thrones – que les fans bouillonnent de découvrir dès le 12 avril en simultané à l’échelle mondiale – Robbie Boake s’était confié sur son métier hors du commun : superviseur des lieux de tournage. Un rôle-clé, récompensé du Prix de l’Outstanding Achievement aux derniers Location Managers Guild Awards, qui « consiste à repérer un lieu de tournage qui pourra servir de décor à la série et à imaginer quel aspect final lui donner en postproduction », comme l’expliquait Boake, soulignant : « Il y a peu d’habitants de Belfast qui n’ont pas travaillé pour Game of Thrones ou qui n’ont pas un membre de leur entourage qui a collaboré au show ».

Toujours au rayon des séries HBO mais dans un registre sensiblement différent, Boardwalk Empire fait aussi la part belle à l’Irlande, en mettant en scène la mainmise de Nucky Thompson sur Atlantic City, au début du siècle dernier. À la tête d’une organisation criminelle qui allait poser les jalons de la mafia telle qu’elle est décrite dans les films noirs de l’Âge d’Or hollywoodien, ce parrain d’origine irlandaise cristallise une certaine idée de l’American Way of Life. Figure centrale du show de Terence Winter, il apporte un éclairage inédit sur les liens ténus qui unissent les immigrants irlandais aux colons des États-Unis.

Actuellement à l’affiche de Night Run, Liam Neeson est l’un des acteurs nord-irlandais les plus connus à l’international. Un statut qui trouve une résonnance particulière en 1996, avec son incarnation de Michael Collins, dans le film éponyme que Neil Jordan réalise. Héros de la Révolution républicaine irlandaise, cet homme politique qui a changé le cours de l’histoire est campé avec panache par le comédien, qui le fait revivre à travers ce biopic doublement cité aux Oscars et auréolé de deux trophées à la Mostra de Venise ; le Lion d'Or du Meilleur film et la Coupe Volpi de la Meilleure interprétation masculine.

Sorti sur les écrans plus de huit décennies après les faits qu’il relate, ce drame historique rend un bel hommage à Collins, figure incontournable de la lutte pour l’indépendance initiée en 1916 et de la révolte de Dublin. Devant la caméra du réalisateur d’Entretien avec un Vampire (1994), Neeson délivre une émotion prégnante face à un casting de choix, au sein duquel on retrouve Julia Roberts, Aidan Quinn, Alan Rickman ou encore Brendan Gleeson. Dans la même veine, Ryan O’Neal s’est également prêté au jeu du film en costumes avec le cultissime Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick.

Irlande, seconde moitié du XVIIIᵉ siècle. Redmond Barry (Ryan O’Neal) cherche par tous les moyens à échapper à la vie désargentée à laquelle il est voué. Pour faire partie de la bonne société anglaise de l’époque, il parvient à force de ruse à épouser Lady Lyndon (Marisa Berenson), une femme aussi belle que riche. Grâce à elle, il peut à présent se faire un nom dans les hautes sphères : celui de Barry Lyndon… Considéré comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de Kubrick, Barry Lyndon concentre tout le talent du cinéaste.

Si sa BO aux tonalités schubertiennes a contribué au mythe, il est aussi célèbre pour le soin que le réalisateur a apporté à l’esthétisme des scènes d’intérieur qui, uniquement éclairées à la bougie, ont nécessité l’utilisation d’un objectif de la NASA pour capter la faible lumière. Récompensée de 4 Oscars, cette adaptation du roman picaresque de William Makepeace Thackeray livre un aperçu inédit sur les relations entre l’Irlande et l’Angleterre d’antan. Une autre composante majeure de l’Irlande est son attachement au rugby, comme le souligne, en clin d’œil, J. K. Rowling avec la saga Harry Potter puisque l’équipe qui remporte le mondial de Quidditch est l’équipe irlandaise.

Pour autant, la Saint Patrick ne se définit pas seulement par son ancrage traditionnel, mais aussi par la couleur verte qui envahit chaque centimètre carré le 17 mars, à l’instar des costumes portés dans les gigantesques parades qui défilent dans les grandes villes ou de la Chicago River, qui va jusqu’à se teinter d’un vert intense pour l’occasion. Couleur de l’espoir selon l’adage, le vert est présent dans de nombreux films, comme le rappellent Green Lantern, Soleil Vert ou encore Vertes demeures. Enfin, la Saint Patrick ne serait pas vraiment complète sans évoquer les nains et, pour suivre une compagnie de nains des plus attachantes, rien de mieux que de se replonger dans la trilogie du Hobbit de Peter Jackson.

Ces films et séries vous ont mis l’eau à la bouche ? Alors à vos fourneaux pour préparer des cupcakes de la Saint Patrick !

Pour cette recette, il vous faut (pour 9 cupcakes) :

  • 140 g de farine

  • 120 g de beurre fondu

  • 120 g de sucre

  • 2 gros œufs

  • 3 cuillères à soupe de lait

  • 1/2 sachet de levure

  • 1 cuillère à café de bicarbonate

  • 1 cuillère à café de vanille liquide

  • pour le nappage à la crème au beurre :

  • 100 g de beurre mou

  • 200 g de sucre glace

  • 3 cuillères à soupe de lait

Astuce : Si vous ne disposez pas d’une poche à douille, vous pouvez utiliser un sac de congélation dont vous aurez découpé l’un des coins. Cette alternative est moins commode mais fonctionne.

1) Commencez par préchauffer votre four à 200°C (thermostat 6). Faites fondre le beurre, versez-les dans un saladier et ajoutez-y le sucre, ainsi que les œufs, la farine, la levure et le bicarbonate. Mélanger la préparation en veillant à ce qu’aucun grumeau ne se forme puis versez progressivement le lait et la vanille liquide tout en continuant à remuer.

2) Remplissez ensuite les moules à cupcakes aux ¾ car la levure va faire gonfler la pâte et remplir davantage risquerait de provoquer un débordement. Faites cuire au four pendant une vingtaine de minutes, en surveillant fréquemment l’avancée de la cuisson afin que les gâteaux ne soient ni trop mous ni trop secs. Laissez refroidir sans démouler.

3) Vous pouvez désormais passer à la préparation de la crème au beurre mais, attention, les cupcakes doivent avoir entièrement refroidi avant de les napper, sans quoi le nappage se liquéfiera. Placez, dans un récipient, le beurre ramolli et le sucre glace et battez à l’aide d’un fouet durant plusieurs minutes jusqu’à obtenir une préparation homogène, à laquelle vous ajouterez le lait. Du dosage du lait dépend la consistance finale de la crème au beurre, gardez donc à l’esprit le rendu final qu’elle doit avoir pour passer à travers la poche à douille : ni trop épaisse, ni trop liquide. Pour coller au thème de la Saint Patrick n’hésitez pas à colorer la crème avec du colorant alimentaire vert.

4) Vient ensuite la phase la plus ludique, celle de la décoration ! Après avoir réparti votre nappage sur chaque cupcake, laissez parler votre créativité en saupoudrant les gâteaux de vermicelles, perles et étoiles vertes et de l’indispensable shamrock, le trèfle emblématique irlandais. Si vous ne trouvez pas de décoration pour cupcakes en forme de trèfle dans le commerce, vous pouvez dessiner votre propre trèfle dans une fine couche de massepain vert.

Happy Saint Paddy’s Day !

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