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Quand le cinéma fait sa révolution

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Quand le cinéma fait sa révolution

En ce lendemain de 14 juillet , les films révolutionnaires sont à l’honneur. S’il n’existe pas de petite révolution et que le cinéma fourmille de personnages insoumis qui ont bousculé l’ordre établi, Histoire et Septième Art se répondent à travers des œuvres qui livrent une vision singulière des grandes évolutions du monde. « La routine, cette préface des révolutions ! », a dit Émile de Girardin. Rempart idéal contre la routine, le cinéma a mis en scène nombre d’intrigues sur fond de révolution et ne semble pas près de vouloir se détourner de cette source d’inspiration, qui fascine scénaristes et réalisateurs depuis toujours. Focus.

D’hier à aujourd’hui

La conquête des territoires a toujours été un élément dramatique très plébiscité par les cinéastes. En 1915 déjà, D. W. Griffith met en scène 3 heures d’un assaut militaire aussi célèbre que controversé – en raison du point de vue ouvertement sudiste de ce dernier – dans Naissance d’une nation , le premier long métrage de l’Histoire. Bien que les États-Unis aient initié leur révolution en 1763, la Guerre de Sécession , qui a éclaté un siècle plus tard, demeure une étape-clé de l’évolution démocratique du pays. Décor rêvé d’une romance aussi tragique que déchirante, elle sert de toile de fond à Autant en emporte le vent (1939), classique aux 8 Oscars , signé Victor Fleming. Adapté du best-seller éponyme de Margaret Mitchell, il fait encore battre le cœur des cinéphiles au rythme de ses célèbres lignes de dialogue. À l’instar de la fameuse réplique finale de Rhett Butler (Clark Gable) :

« Je vous aime Scarlett. En dépit de vous, de moi et de ce stupide monde qui s’écroule, je vous aime »

AutantEnEmporteLeVent1

Émanant également d’une œuvre littéraire, Le Docteur Jivago (1962) est l’occasion pour David Lean de faire un bond au début du siècle dernier, en situant son intrigue dans le contexte houleux de la Révolution d’Octobre. Entre film historique et drame romantique, le réalisateur anglais entraîne son public dans la tourmente de la construction de l’Empire russe. Un classique, mais surtout un film ambitieux ; la signature de Lean depuis Lawrence d’Arabie (1963), biopic culte qui marque sa première collaboration avec le regretté Omar Sharif. Russie, 1917 . Contraint de rejoindre les rangs de l’armée, Yuri Zhivago ( Omar Sharif ) entame un long périple forcé, qui l’éloigne de la femme qu’il aime et l’expose à de nombreux dangers. Médecin non-violent, il est tiraillé entre ses convictions et la réalité de la vie militaire qui est désormais la sienne…

Une dynamique internationale

Comme les historiens s’accordent à dire qu’une révolution peut en appeler une autre, la dynamique internationale des mouvements insurrectionnels n’est pas négligeable. Après les États-Unis et la France, la Révolution irlandaise a aussi eu droit à sa transcription cinématographique, grâce à Michael Collins (1996), saisissant pamphlet en faveur des libertés individuelles et de la dignité de chacun. Portant ce biopic avec panache, Liam Neeson livre une interprétation intense devant la caméra de Neil Jordan (Entretien avec un vampire). Originaire d’Irlande du Nord, l’acteur a pris son rôle très à cœur, face à un casting 5 étoiles emmené par Julia Roberts, Aidan Quinn, Alan Rickman ou encore Brendan Gleeson. Lion d’Or de la 53e Mostra, il rend hommage à une figure essentielle de l’Histoire irlandaise, qui gagne à être connue.

Invictus1

Faisant partie des révolutionnaires pacifistes les plus emblématiques, Nelson Mandela a vu sa légende s’écrire à travers des chansons, des romans ainsi que des films à foison. S’il est toujours délicat pour un artiste de s’atteler à un mythe de l’ampleur de 'Madiba', Clint Eastwood n’était pas à son premier défi lorsqu’il s’est lancé dans l’aventure d’ Invictus , le biopic qu’il lui consacre en 2009. Rompu à l’exercice, le cowboy d’Hollywood sort toutefois du registre du portrait conventionnel, pour s’attarder sur un moment clé de la vie de l’ancien Président sud-africain. En 1994, tandis que l’élection de Nelson Mandela met fin à un régime ségrégationniste qui a déchiré le pays pendant des décennies, la paix reste fragile et les tensions raciales sont toujours vives entre Blancs et Noirs.

Pour mettre un terme définitif à l’Apartheid , Mandela (Morgan Freeman, cité aux Oscars pour ce rôle) a l’idée d’unifier son peuple à travers un évènement fédérateur : la coupe du monde de rugby. Un pari fou qui se révèlera payant, grâce au soutien indéfectible du Capitaine de l’équipe nationale, Francois Pienaar ( Matt Damon ) qui s’avancera sur le terrain avec la ferme intention de remporter le championnat pour changer le cours de l’Histoire. Aussi sportive que politique, la Révolution qu’a menée le tandem Mandela / Pienaar est inédite hors des frontières sud-africaines. Ému par le roman de John Carlin, Clint Eastwood décide d’adapter ce récit poignant à l’écran et lui donne le titre du poème préféré de Mandela : Invictus.

Des révolutions protéiformes

Révolutionnaire culte, au point d’avoir son visage imprimé sur des sacs et des t-shirts, Che Guevara donne l’impression de ne pas avoir livré tous ses secrets. Du moins, c’est dans cette optique et en adoptant une approche très documentée que Steven Soderbergh décide de faire un film de sa vie. Sobrement intitulé Che, il a été divisé en deux parties en raison de sa longueur (4h15) et permet au père de la saga Ocean’s de retracer l’ascension et la fin de Guevara, en confiant le rôle-titre à Benicio Del Toro. Présenté dans son intégralité au 61e Festival de Cannes – où il concourrait à la Palme d’Or – ce biopic a enthousiasmé la presse ; à l’image de 20 minutes qui salue ce « portrait à dimension humaine ».

VPourVendetta1

Néanmoins, en marge des révolutions qu’on pourrait qualifier de 'classiques', d’autres mouvements insurrectionnels existent. Dans la veine de The Island (2004), Upside Down (2012) ou A.I Intelligence Artificielle (2001), le cinéma fantastique s’est souvent interrogé sur notre rapport au pouvoir, dans des sociétés futuristes. Sur le petit écran, J. J. Abrams, considéré comme l’expert du genre par les sérievores est allé jusqu’à intituler l’un de ses shows d’anticipation Revolution . Dans une veine plus radicale, V pour Vendetta a eu un tel impact auprès des spectateurs que les Anonymous ont choisi de dissimuler leur identité derrière le masque de V. Produit par les Wachowski , ce film pose, en filigrane de son intrigue, la question d’une possible révolution anonyme. Un thème déjà abordé dans la trilogie Matrix, au même titre que celui de la révolution numérique ; l’ultime opus étant justement intitulé Matrix Revolutions (2003).

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