Quels films pour une rentrée en douceur ?

Tandis que le mois de septembre rappelle aux derniers aoutiens voulant jouer les prolongations que l’heure est à la rentrée – et qu’il est temps de troquer espadrilles et crème solaire contre un cartable et une bonne dose de motivation – le cinéma aidera peut-être les plus réticents d’entre vous à regagner l’école du bon pied. Sujet de prédilection de nombre de films à travers les genres et les époques, l’école sert de décor à des œuvres comiques, dramatiques et pleines de surprises, qui sont autant de déclinaisons d’un quotidien à redécouvrir grâce au prisme du Septième Art. De quoi alimenter l’imaginaire des étudiants, comme de ceux qui ont déjà quitté les bancs de l’école, avec une sélection de quatre pépites pour une rentrée réussie !

L’incontournable : Harry Potter à l’école des sorciers

Qui n’a jamais rêvé de franchir les portes de Poudlard et d’enfiler l’emblématique Choixpeau magique ? Faisant cette fabuleuse expérience dans le premier opus de ses aventures, le jeune Harry Potter est encore loin de se douter des défis qui l’attendent au sein de l’école de magie de Dumbledore . Sous la houlette protectrice du Directeur qui incarne à lui seul l’âme de l’établissement, Harry va faire ses classes d’apprenti sorcier, durant sept années d’études marquées par les assauts incessants de Voldemort et de ses sbires, les redoutables mangemorts. Épaulé par ses fidèles amis Ron et Hermione , l’ex-moldu va apprendre l’art de la baguette, des balais volants, des sortilèges et de toutes les réjouissances que lui réserve sa nouvelle vie dans le monde des sorciers…

Initiant la franchise au succès planétaire inspirée de la saga littéraire de J. K. Rowling , le premier volet d’Harry Potter (2001) pose les bases d’un univers foisonnant et au combien inventif, qui reste cher au cœur des fans, quatre ans après que le dernier film ait clos l’épopée cinématographique du jeune héros. Tandis qu’un spin-off en trois parties a d’ores et déjà été confirmé pour l’horizon 2016 – Les Animaux Fantastiques , avec Eddie Redmayne et Katherine Waterston en têtes d’affiche – impossible de ne pas se replonger avec nostalgie dans la genèse du plus attachant des petits sorciers !

Pour rappel, Harry Potter : L’Exposition vous attend à la Cité du Cinéma de Paris jusqu’au 6 septembre. Pas une minute à perdre ! Infos et réservations en cliquant ici.

Le plus romantique : Si Je Reste

Promise à un avenir radieux au sein de la prestigieuse Juilliard School de New York, Mia ( Chloë Moretz ) va voir ses rêves mis entre parenthèses par un terrible drame… Élève studieuse et réservée, elle est plus à l’aise avec l’archer de son violoncelle à la main qu’à un concert de rock, à contrario des autres ados de son âge. Du haut de ses 17 ans, elle va toutefois tomber sous le charme de l’envoûtant Adam ( Jamie Blackley ), rockeur ténébreux pour qui elle va jusqu’à remettre en question ses aspirations artistiques, du fait de la distance qui les séparerait si elle rejoint Juilliard. Mais c’est un dilemme d’une autre teneur qui attend la jeune fille, lorsqu’elle se retrouve plongée dans le coma à la suite de l’accident de la route qui a coûté la vie à ses parents. Parviendra-t-elle à trouver la force de rester auprès d’Adam, qui l’implore de se réveiller ?

Drame adolescent sur fond de romance et de fresque familiale, Si Je Reste (2014) aborde des thèmes à la fois graves et légers, portés avec brio par un casting qui fait la part belle à une Chloë Moretz impressionnante de maturité. Un film sensible et sincère , qui donne de l’ampleur à l’œuvre dont il est adapté : le roman éponyme de Gayle Forman , également co-auteure du scénario et très impliquée dans son processus de développement. Intrigue sentimentale, BO prégnante, suspense et universalité de ton sont les piliers de ce film, qui rappelle que de la littérature au cinéma, il n’y a qu’un pas.

Le plus bordeline : Projet X

Le lycée peut être impitoyable envers les jeunes qui ne correspondent pas à l’archétype du quarterback. Du moins, c’est le leitmotiv du teen movie à l’américaine. Dans une veine résolument humoristique, Projet X montre que pour briller auprès de ses camarades, il faut parfois savoir repousser les limites. Aux grands maux les grands moyens et, pour tromper leur ennui tout en boostant leur popularité – jusque-là inexistante – trois copains vont avoir l’idée d’organiser une gigantesque fête. De losers anonymes à coqueluches du lycée, c’est avec la fiesta la plus débridée qui soit que le trio va forger sa légende. Victimes de leur succès, ils n’avaient néanmoins pas prévu la vague de frénésie qui s’empare des jeunes, invités ou non, qui affluent à leur soirée. Bientôt, la situation devient totalement incontrôlable et c’est justement ce qui fera de cette fête, la fête du siècle .

Ayant donné son nom au phénomène bien connu des soirées sauvages qui s’organisent via les réseaux sociaux, Projet X (2012) reflète les enjeux générationnels liés aux cercles d’amis virtuels. Réalisé en found footage pour une totale immersion dans la fête déjantée qu’il met en scène, ce buddy movie frais et efficace joue avec les codes de l’autodérision, en réservant des séquences décalées à souhait aux mordus du genre. Un concentré de divertissement, que Le Figaroscope résume en une ligne : « Projet X ose tout ».

Le plus touchant : Le Cercle des poètes disparus

Plus que la transmission d’un savoir, l’enseignement est d’abord une vocation . À la fin des années 1950, tandis que le mouvement de la contre-culture n’a pas encore déferlé sur les États-Unis, l’école est un lieu réputé austère et en particulier en ce qui concerne les prestigieux établissements dont l’Académie de Welton fait partie. Là, au fin fond du Vermont, le jeune Todd Anderson ( Ethan Hawke ) va découvrir un univers auquel il ne s’attendait pas. Prônant la liberté d’expression et l’épanouissement personnel, l’extravagant Pr. Keating ( Robin Williams ) va faire bien plus que donner des cours de Lettres anglaises à ses élèves, il va faire d’eux les poètes disparus du club éponyme dont il était membre en son temps. Entre ses étudiants et lui, une relation de confiance et un respect mutuel s’instaure, tandis qu’à l’extérieur des murs de l’école, la rigidité de la vie en société impose sa loi.

Incarné par le regretté Robin Williams, le Pr. Keating reste l’un des rôles les plus marquants du comédien. Profondément humaniste, Le Cercle des poètes disparus (1984) apporte un éclairage inédit sur un monde méconnu. Cultivant un positivisme cristallisé par la célèbre réplique « Carpe Diem ! », lancée comme un affront à la monotonie et aux convenances, ce film de Peter Weir a rencontré un vif succès auprès du public et valu à Tom Schulman de décrocher l’Oscar du Meilleur scénario . Un film qu’on ne se lasse pas de revoir, plus de 30 ans après sa sortie en salles, et qui a également inscrit une autre célèbre réplique à la postérité : « Ô Capitaine, mon Capitaine ».

Bonne rentrée à tous !