Night Run : Jaume Collet-Serra, l’habitué du thriller
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Cinéaste barcelonais à la filmographie choc, Jaume Collet-Serra détonne dans le paysage hollywoodien actuel, n’hésitant pas à donner un coup dans la fourmilière du ciné US avec des films aussi dérangeants que captivants. À tout juste 30 ans il se fait remarquer au registre de l’horreur avec le glaçant La Maison de cire (2005), un premier film qui donne le ton en annonçant la couleur – sombre – de l’univers dans lequel il évolue. Dix ans plus tard, Jaume Collet-Serra n’a plus rien à prouver et s’apprête à confirmer sa réputation d’expert du thriller avec Night Run (11 mars), dont l’intrigue haletante et la mise en scène enfiévrée présagent d’un nouveau succès. À un mois de la sortie de Night Run sur les écrans français, focus sur Jaume Collet-Serra, l’outsider la référence du thriller.
Cinéphile convaincu, passant la majeure partie de son temps libre dans les salles obscures de Barcelone, le jeune Jaume Collet-Serra n’a qu’une idée en tête : faire du cinéma. Dès l’obtention de son bac, il ne perd pas une minute pour concrétiser son rêve et saisit la première occasion qui se présente en devenant monteur. Très vite, sa vocation de réalisateur prend le pas sur cette entame de parcours et Jaume redouble d’efforts pour se faire connaître. À l’instar de nombre de ses pairs, c’est en empruntant la voie de la publicité que l’aspirant réalisateur parvient à atteindre son but, puisqu’après avoir signé des spots publicitaires et quelques clips musicaux, il voit la chance lui sourire.
Nous sommes au milieu des années 2000 et c’est un projet de grande ampleur qui lui met le pied à l’étrier. Approché par Joel Silver – producteur de la saga Matrix – pour mettre en scène La Maison de cire, Jaume Collet-Serra se voit confier les rênes de ce remake du classique éponyme des années 1950, avec Chad Michael Murray (Les frères Scott) en tête d’affiche. Un film de genre qui sera son baptême du feu et pour lequel il se montre à la hauteur, laissant déjà transparaître le talent dont il est doué pour générer un implacable suspense. Installé aux États-Unis, le réalisateur débutant entend profiter de ce premier élan pour poursuivre sur sa lancée et revient en force au registre de l’angoisse avec Esther (2009) ; après un bref détour par le registre sportif avec Goal 2: La consécration (2007).
Film de la consécration populaire, Esther attire des foules de spectateurs en mal de sensations fortes, qui louent la dimension terrifiante de l’histoire, tandis que la presse salue la performance de Vera Farmiga, Peter Sarsgaard et de la jeune Isabelle Fuhrman, qui campe le rôle-titre avec une désarmante justesse : « Esther est un pur film de genre, thriller haletant saupoudré d'épouvante et recélant un secret intelligemment amené », s’enthousiasme L’Écran Fantastique. Si Vera Farmiga confirmera sa prédilection pour le cinéma d’épouvante avec le triomphal Conjuring (2013), Jaume Collet-Serra s’impose quant à lui comme l’homme de la situation en matière de sueurs froides grâce à son film suivant : Sans identité (2011).
Aussi nerveux qu’efficace, ce film d’action qui ne laisse pas une respiration au spectateur propulse le cinéaste barcelonais sous le feu des projecteurs. Initiateur de sa collaboration avec Liam Neeson – son acteur fétiche – Sans identité est aussi le premier thriller qui se situe davantage dans la veine du polar que de l’horreur. Un tournant qui lui réussit puisque c’est ce long métrage qui vaut à Jaume d’être nommé aux European Film Awards. Une reconnaissance académique qui s’enjoint à la reconnaissance du grand public et qui l’encourage à réaliser Non-Stop (2013), un thriller du même acabit, porté par un Neeson plus badass que jamais.
Alors que Night Run marque la troisième reformation du tandem Jaume Collet-Serra / Liam Neeson et que le pitch promet de réserver des séquences d’action à couper le souffle, nul doute que ce sixième film sera la nouvelle claque de Collet-Serra. Campant un ex-tueur à gages prêt à tout pour sauver son fils d’un contrat qui pèse sur sa tête, Jimmy Conlon (Neeson) se lance dans une course contre la montre. Une course qui se déroule en l’espace d’une nuit et qui le confrontera à la vendetta d’un mafieux prêt à tout pour lui mettre des bâtons dans les roues : Shawn Maguire, alias Ed Harris…
Pour rappel, Night Run est à découvrir le 11 mars au cinéma !