Mr Wolff : Coup de projecteur sur John Lithgow

L'intrigant thriller Mr Wolff est attendu sur les écrans le 2 novembre . Dans une prestation toute en tension, Ben Affleck montre qu’être expert-comptable et tueur à gages n’est pas incompatible. Gavin O'Connor ( Warrior ) signe ce polar mafieux qui marque sa septième réalisation et se livre à son exercice favori : le film choc. Réunissant un casting de grands noms pour donner la réplique à Affleck – Anna Kendrick, Jon Bernthal, J.K. Simmons – il confie le rôle de Lamar Black à John Lithgow . Portrait de cette pointure des rôles secondaires, doublement cité aux Oscars, lauréat de 2 Golden Globes, 5 Emmys et 2 Tony Awards.

Ancien enfant de la balle

Quand la jeune génération pense à John Lithgow, elle imagine le beau-père plein de sagesse d’Interstellar . Bien que la scène qu’il partage avec Matthew McConaughey devant la maison de Cooper soit poussiéreuse, le septuagénaire est loin de faire figure de fossile à Hollywood. Très prolifique, il n’arrête jamais de tourner, mettant un point d’honneur à s’illustrer dans des projets éclectiques . À l’aise dans tous les genres, il a actuellement cinq productions en préparation, dont le très attendu Mr Wolff . Si la bande annonce ne donne aucun indice quant à la teneur de son rôle, ses aficionados savent qu’il livrera, comme de coutume, une performance sobre et authentique. Avec plus d’une centaine de films et séries à son actif, Lithgow est rompu aux personnages secondaires.

Originaire de Rochester (New York), il grandit au sein d’une famille d’artistes . Avec une mère comédienne et un père directeur de salle et producteur de spectacles, le garçon est à bonne école. Toutefois, en dépit d’une enfance passée dans les théâtres du Midwest, où son père organise des tournées, la vocation de John Lithgow mettra plusieurs années à se déclarer. C’est sur les bancs de l’Université d’Harvard qu’il commence à penser à une carrière sous les projecteurs. Son double diplôme d’Histoire-Littérature en poche, l’étudiant termine la fac avec les honneurs. À la veille des années 1970, l’aspirant acteur décide de tenter sa chance en Europe, au sein de la prestigieuse Académie de Musique et d’Arts Dramatiques de Londres .

Plus de 40 ans de carrière

De retour au pays, John Lithgow décroche plusieurs rôles successifs à Broadway , obtenant le premier Tony Award de sa carrière en 1973 pour The Changing Room . Parallèlement, il fait ses débuts sur grand écran et s’attire les faveurs de la critique en incarnant Robert Lasalle dans Obsession (1976) . Signé Brian De Palma , ce thriller marque la première de ses trois collaborations et le début d’une belle amitié avec le réalisateur de Scarface . Parmi la pléthore de films et séries dans lesquels John Lithgow a joué, les plus emblématiques sont Blow Out, Le Monde selon Garp – qui lui vaut d’être cité aux Oscars en 1982, comme Tendres passions l’année suivante – Footloose, L’Affaire Pélican , ou encore 40 ans : Mode d’emploi .

Plus récemment, on a pu le voir dans The Homesman , sélectionné en Compétition Officielle au 67e Festival de Cannes . Côté séries, c’est dans La 3e planète après le Soleil que Lithgow a fait ses preuves, avant de poursuivre l’aventure télévisuelle avec Dexter et How I Met Your Mother, sous les traits du père de Barney. Véritable touche-à-tout, John Lithgow est également producteur, musicien et doubleur vocal . Très actif dans le domaine artistique à destination du jeune public, il a notamment prêté sa voix à Lord Farquaad pour la saga Shrek . À présent, c’est dans un genre résolument plus sombre qu’il donne de sa personne, avec l’ombrageux Mr Wolff , scénarisé par l’auteur du Juge (2014) Bill Dubuque .

Pour rappel, Mr Wolff sort en France le 2 novembre !