Midnight Special prend possession des salles obscures!

Entretenant le mystère depuis des mois, Midnight Special et son singulier héros prennent enfin leur quartiers dans les salles françaises, pour le plus grand plaisir des inconditionnels de Jeff Nichols et des mordus de SF. Au vu de l’enthousiasme critique, ce premier film de science-fiction du réalisateur de Take Shelter et Mud est un coup de maître, confirmant le talent du metteur en scène et sa capacité à brouiller les pistes entre les genres. « Jeff Nichols reprend ses thèmes : la famille, la différence, la confiance et la croyance. Il signe un très grand film, entre science-fiction et road-movie. Captivant et plein de belles idées de cinéma », salue Les Fiches du Cinéma . Plein feu sur cette œuvre à la fois sombre et lumineuse, à découvrir sans plus attendre !

Un univers prégnant

Servi par un sensationnel casting, où se côtoient Michael Shannon – l’acteur fétiche de Nichols – Joel Edgerton, Kirsten Dunst, Sam Shepard et Adam Driver , le scénario de Midnight Special fait la part belle à l’imagination du spectateur. Entraîné à bord d’une course-poursuite haletante et énigmatique, celui-ci découvre, à mesure que progresse l’intrigue, des indices sur la nature profonde du garçon qui est au centre de l’histoire et dont on ignore tout : Alton , un enfant doté de pouvoirs surnaturels, traqué par une secte religieuse et des agents du FBI, qui le considèrent comme une menace pour la sécurité nationale.

Se déroulant principalement de nuit, dans le décor d’un Amérique rurale, dont les vastes plaines ajoutent un sentiment d’oppression supplémentaire, Midnight Special fait figure d’ovni dans le paysage cinématographique actuel. Intense et prégnant , il résulte d’une longue gestation, puisque Jeff Nichols – également le scénariste du film – avait à cœur de faire son baptême de la SF depuis de nombreuses années. Pour son quatrième passage derrière la caméra , il change de registre mais pas de méthodes.

Des critiques dithyrambiques

Ainsi, comme il le confiait en entretien, Nichols a rédigé deux textes pour aboutir au script final – « un premier centré sur le genre et l'intrigue, un second sur [sa] propre vie » – et, s’il fait toujours preuve du même perfectionnisme qu’à ses débuts, le cinéaste s’entoure aussi des mêmes collaborateurs techniques (sa « famille », comme il les appelle) et se son alter ego artistique, Michael Shannon, au sujet de qui il ne tarit pas d’éloges :

« Mike est capable d'exprimer des émotions extraordinaires sur son visage. Le plus souvent, je n'écris pas beaucoup de dialogues, si bien qu'il est important que son visage soit expressif »

Très attentive à chaque nouveau projet signé du prodige de la scène indé américaine, la presse internationale a, une fois encore, auréolé le dernier-né de Nichols de lauriers critiques . Fort d’un florilège d’étoiles, reflétant les réactions positives que le film suscite depuis sa projection en Compétition Officielle de la Berlinale , Midnight Special s’impose comme « un grand drame de SF, intense et déchirant » pour CinemaTeaser, qui rappelle que « Jeff Nichols est bien l'héritier de Steven Spielberg », dans la même veine que Première , qui note que le long métrage « ressemble plus à un film des années 1980 qui regarde vers aujourd’hui, qu’à un film d’aujourd’hui qui se souviendrait des années 1980 », évoquant « une fable pour ici et maintenant, dont la clé serait prospective ».

« Jeff Nichols ravive les classiques de la SF des années 1980, une fois de plus au prisme de la famille. Moins de psychologie qu’à l’accoutumée, mais une leçon de mise en scène ahurissante » (À voir à lire)

Midnight Special, actuellement à l’affiche