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Midnight Special : Les inspirations de Jeff Nichols

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Midnight Special : Les inspirations de Jeff Nichols

Se définissant comme un « enfant des années 1980 » – une déclaration faite lors de sa venue parisienne, le mois dernier – Jeff Nichols est un cinéaste qui ne cache pas l’admiration qu’il porte aux pères de la SF familiale, à l’instar de Spielberg, avec qui la presse le compare unanimement depuis qu’il a dévoilé son dernier film, en Compétition Officielle à la Berlinale. Âgé de 37 ans, le prodige de la scène indé américaine a les rêves d’un grand enfant et la maturité d’un réalisateur rompus aux line up des festivals. Pour autant, avec Midnight Special (16 mars) c’est un saut dans le vide que fait Nichols, pour ce baptême de la science-fiction qui marque son quatrième passage derrière la caméra. Un genre qu’il affectionne tout particulièrement et qui lui permet de rendre un hommage appuyé à ceux qui l’ont façonné. Focus.

Dans les pas de Spielberg et Carpenter

Surnommé 'le Roi de L’Entertainment', Steven Spielberg a acquis ses galons de maître de la SF grâce à des films cultes, à l’instar E.T. l'extra-terrestre (1982). Lorsqu’on met les deux films en perspective, Elliot et son drôle de protégé – doté de pouvoirs se manifestant par une lumière qui s’allume au bout de son doigt – donnent l’impression de faire écho au jeune héros de Midnight Special. Un garçon empreint de mystère, prénommé Alton , et dont on ignore tout, si ce n’est qu’il est doté de pouvoirs surnaturels, faisant de lui un objet de convoitise pour la secte qui est à ses trousses, de même que pour le FBI, qui le traque pour des raisons de sécurité. Veillant sur lui, ses parents ( Michael Shannon et Kirsten Dunst ) et le fidèle Lucas ( Joel Edgerton ) espèrent permettre à Alton de concrétiser son destin.

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« Je voulais rendre hommage aux films de science-fiction des années 1970 et 1980 qu'on a tous aimés. Je voulais réaliser un thriller qui parle d'une course-poursuite, où des types sillonnent de petites routes de campagne » (Jeff Nichols)

Une idée qui lui tenait à cœur depuis des années, en clin d’œil à Starman de John Carpenter ou même aux Goonies de Donner , et qui prend tout son sens avec Midnight Special. « J'écris toujours deux textes en parallèle », explique le cinéaste quand on l’interroge sur son processus de création. « Le premier concerne le genre et l'intrigue (…) mais, dans mon second texte, je réfléchis à ma propre vie et j'essaie de lier l'histoire à quelque chose d'émotionnel et d'intime pour moi, en espérant que d'autres que moi trouveront le résultat final émouvant et intime ». Une introspection que Nichols retranscrit à travers une mise en scène éthérée, que salue la critique, et qu’il accompagne d’une BO elle aussi d’inspiration eighties signée David Wingo, qui avait déjà composé la musique de ses deux précédents longs métrages.

La famille comme thème central

Fil conducteur de la filmographie de Jeff Nichols, la famille guide, une fois de plus, l’intrigue de Midnight Special. Cette fois, les rôles sont inversés entre adultes et enfants puisqu’Alton prend les commandes de l’équipée nocturne, comme le rapporte son jeune interprète, Jaeden Lieberher : « Au départ, Alton n'est qu'un gamin et puis, à mesure qu'avance le récit, il assume de plus en plus le rôle d'un chef ». En tant que père, le réalisateur de Midnight Special s’est tellement inquiété quand son fils est tombé malade, qu’il a voulu restituer cette angoisse à l’écran :

« Lorsqu'on a un enfant, on abandonne une part de soi à l'univers (…) C'est aussi un sentiment d'impuissance de savoir qu'il y a désormais un être dans votre vie pour lequel vous feriez n'importe quoi, mais sur lequel vous n'avez pas vraiment de prise. C'était le postulat de départ de Midnight Special »

À la fois film de cinéphile et film très personnel , Midnight Special combine les deux sources d’inspiration de Nichols : les œuvres dont il s’est imprégné en tant que spectateur et sa vie quotidienne. Hommage ultime au Septième Art qui le transcende, Jeff Nichols a souhaité tourné son long métrage sur support argentique, en faisant le choix de la pellicule 35 mm , plutôt que du format numérique, qui est pourtant devenu la norme. Une position que défend également Christopher Nolan. « J'ai délibérément écrit une histoire qui se déroule de nuit, en sachant qu'on tournerait en pellicule et qu'il nous faudrait éclairer les scènes nocturnes tout en donnant un aspect réaliste à l'image », précise Jeff Nichols, dont le film, labélisé 92% fresh sur Rotten Tomatoes , sortira en France le 16 mars .

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