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Le retour de George Miller au cinéma d’action

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Le retour de George Miller au cinéma d’action

Père de la saga Mad Max, George Miller a révolutionné les codes de la SF, en imaginant un univers post-apocalyptique percutant et léché, qui fait encore vibrer les fans plus de 35 ans après la sortie du premier opus sur les écrans. Avec ses lunettes rondes et son sourire en coin, il n’a pas le profil de l’emploi mais confirme pourtant qu’il reste l’homme de la situation au vu du prochain volet explosif qu’il prépare. Prolongeant la trilogie initiale avec panache, le réalisateur confie à Tom Hardy le soin de porter ce quatrième chapitre efficace, pour prendre le relai d’un Mel Gibson qui doit sa carrière à ce rôle. Si le Max Rockatansky de 2015 s’annonce plus furieux que jamais – Mad Max : Fury Road (14 mai) – il signe aussi le grand retour de son créateur à la veine badass de ses débuts. L’occasion de revenir sur le parcours punchy d’un cinéaste que le grand public connaît mal. Focus.

Alors que Mel Gibson a seulement 23 ans lorsqu’il se glisse dans la peau du personnage qui va le propulser sur la scène internationale, George Miller est à peine plus âgé que son comédien. De dix ans son aîné, il tourne ce premier long métrage à 33 ans et insuffle la fougue de la jeunesse au scénario âpre et enfiévré qu’il coécrit avec James McCausland. Le résultat est sans appel et le succès est tel que Mad Max (1979) restera longtemps le film le plus rentable du box-office australien, avec 100M$ de recettes pour un budget de départ d’environ 350.000$.

Un pari gagnant qui permet à Miller de transformer son film en franchise et d’entraîner son public au cœur de deux nouvelles aventures tout aussi réussies : Mad Max 2 : Le défi (1981) et Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre (1985). Fasciné de longue date par la représentation de la violence au cinéma, il dédie un court métrage à ce sujet au début des années 1970. C’est la première fois que George Miller – qui se destinait à la médecine – touche une caméra et, déjà, le thème de la dérive de l’âme humaine est au cœur de son sujet.

Le pitch de Violence in the Cinema, Part 1 (1971) s’articule autour de ce qui semble être une analyse comportementale, aboutissant au chaos le plus total. Une intrigue qui a de quoi déstabiliser et qui séduit plusieurs festivals internationaux, ainsi que le prestigieux Australian Film Institute qui lui décerne deux Awards. Cette prometteuse entame de parcours incite le cinéaste débutant à poursuivre dans cette voie et, après un détour par la 'case assistant-réalisateur' pour le film In Search of Anna (1978), George Miller se sent prêt à se lancer dans le grand bain de la réalisation, avec un film dont la violence est le fil conducteur, Mad Max.

Fort du succès triomphal de cette première œuvre audacieuse qui fait trembler la censure et galvanise les spectateurs, Miller ne perd pas de temps et réitère l’expérience deux ans plus tard avec Mad Max 2. Ce sera le dernier que produit Byron Kennedy, l’ami avec la complicité de qui il a fait ses débuts et dont la mort tragique dans un accident d’hélicoptère à l’été 1983 sème le doute quant à un éventuel troisième opus… Le troisième Mad Max verra finalement le jour en 1985, pour le plus grand plaisir des inconditionnels, qui se réjouissaient de retrouver leur anti-héros favori.

Entre-temps, Spielberg donne à George Miller une autre occasion de faire ses preuves au registre de la SF en lui proposant de réaliser le segment 4 de La Quatrième Dimension (1983), tandis qu’il signe le second segment, que le premier revient à John Landis et le troisième à Joe Dante : une belle brochette de réalisateurs ! Pour autant, Miller n’a rien à envier à ses pairs puisque son segment est considéré comme le meilleur par les puristes. Grâce à ce nouveau succès, il bénéficie désormais d’une reconnaissance critique en plus de la reconnaissance publique dont il pouvait déjà se prévaloir. Une réussite qui l’incite à explorer de nouveaux horizons.

Alors que le cinéma d’action est sans conteste son registre de prédilection, George Miller a aussi une préférence pour un autre genre cinématographique, à mille lieues de l’univers de Mad Max, comme le révèle Babe, le cochon dans la ville (1998). Avec ce film pour enfants qui met en scène un cochon de ferme rêvant devenir « cochon de berger », le réalisateur dévoile une facette tendre qu’on ne lui connaissait pas et fait un virage à 180° dans sa filmographie. Si les fans de la première heure s’y perdent un peu, ce grand écart artistique est bien perçu par la profession, qui encense George Miller en le nommant à de nombreuses cérémonies, dont celle des Saturn Awards, des BAFTA et des Oscars.

La consécration académique viendra avec son projet suivant, Happy Feet (2006), un nouveau film pour enfants. Sacré Meilleur film d’animation aux Oscars, il vaut à Miller de décrocher la première statuette de sa carrière. Une suite sort en 3D en 2011 et, bien que le diptyque Happy Feet permette au cinéaste de conquérir un nouveau public, ses fans les plus fervents se languissent des films puissants et testostéronés qui ont fait sa renommée par le passé. Conscient de l’attente de ces spectateurs comme de celles du public actuel, George Miller va revenir en force avec Mad Max : Fury Road.

Tandis que sa filmographie témoigne d’un surprenant changement de cap, chacun de ses projets atteste de la capacité du réalisateur à repousser sans cesse ses limites. À un mois de sa sortie française, ce nouveau film choc suscite ainsi une grande effervescence et ne devrait pas manquer de créer l’évènement le 14 mai !

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