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Plein feu sur Les Diables de Guadalcanal

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Plein feu sur Les Diables de Guadalcanal

Cité à l’Oscar® du meilleur scénario pour La Fureur de Vivre , Nicholas Ray avait un penchant pour les personnages et les situations enragés. Le Violent, Les Indomptables, À l'ombre des potences ... Les titres évocateurs ne manquent pas. En 1960, il est sélectionné au Festival de Cannes avec Les Dents du diable , mais c’est un autre « film endiablé » que retient la mémoire collective : Les Diables de Guadalcanal , réalisé une dizaine d’années auparavant, avec John Wayne en tête d’affiche.

Le sens du tragique

Les biographes qui se sont penchés sur le parcours de Nicholas Ray expliquent son goût pour l’insurrection comme une réaction à son enfance difficile, sous le joug d’un père porté sur la boisson. Utilisant le cinéma comme catharsis, il nourrit ses scripts et mises en scène de cette révolte . Le réalisateur trouvera son meilleur ambassadeur avec l’insoumis James Dean , fraîchement révélé par Elia Kazan , que Ray rencontre alors qu’il est encore étudiant et dont il sera l’assistant à ses débuts.

C’est un comédien appartenant davantage au « cinéma de papa » qu’à la nouvelle génération des fifties que Ray dirige dans Les Diables de Guadalcanal . En 1951 , lorsque le long métrage sort sur les écrans, John Wayne a déjà tourné ses plus grands westerns. Dans ce film de guerre, l’acteur aux 179 apparitions incarne un gradé de l’armée américaine aux airs de vieux briscard. « Lors de la bataille de Guadalcanal, le sévère major Kirby (Wayne) s'oppose au capitaine Griffin (Robert Ryan), plus libéral », résume Télérama .

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Les Wildcats sortent les griffent

Les Wildcats de l’escadrille militaire que commande Kirby brillent dans des séquences aériennes qui ont failli être signées de l’expert du genre : Howard Hughes , initialement pressenti aux manettes du projet. Nicholas Ray lui arrache finalement les rênes de la mise en scène, pour redorer son blason car il était « soupçonné de sympathie communiste en pleine période maccarthyste », comme le rappelle DVD Classik . Bien qu’il s’agisse presque d’un film de commande, Ray n’est pas restreint dans sa réalisation et profite même des Diables de Guadalcanal pour s’essayer à la couleur et faire son baptême des images d’archives intégrées à une œuvre de fiction.

Cinéaste tourmenté, porte-voix d’une jeunesse incomprise, Nicholas Ray est reconnu comme l’une des figures majeures du renouveau hollywoodien et a influencé des cinéastes comme Scorsese, Godard , ou encore Wim Wenders , qui fut un fidèle complice et le dernier à avoir imprimé son visage sur la pellicule avec le documentaire L'Ami américain (1977). Son sens du tragique finira par le rattraper quand il meurt ruiné et alcoolique – dans les pas du modèle paternel qu’il haïssait – au terme d’une vie d’errance personnelle, ponctuée par cinq mariages et deux reconversions professionnelles : restaurateur, puis professeur de cinéma.

Reste les pépites nées de son génie artistique, qui lui subsistent, comme Les Diables de Guadalcanal à (re)découvrir en DVD en cliquant ici.

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