Le Juge : Les confidences du casting

À deux jours de la sortie du Juge sur les écrans, la comédie dramatique de David Dobkin suscite une belle impatience auprès des fans de Robert Downey Jr., en se glissant dans la peau d’un personnage tout en nuances devant la caméra du réalisateur de Serial noceurs (2005). Loin de son registre décalé habituel, il signe un portrait croisé d’une vive émotion, qui voit deux mastodontes hollywoodiens incarnant un père et son fils : Robert Duvall et Robert Downey Jr. Une rencontre au sommet, de laquelle émane une véritable alchimie, comme l’ont récemment évoqué les deux comédiens. Morceaux choisis de leurs confidences.

En réunissant ces deux pointures du cinéma US dans un tandem père-fils au background houleux, David Dobkin a frappé fort. Pour sa première incursion dans le registre dramatique, il fait un grand écart vers un registre plus adulte que celui auquel il a habitué son public jusqu’à présent. Dans ce film, il suit le retour aux sources d’un fils de magistrat (Hank Palmer / Robert Downey Jr.) qui va être confronté aux accusations dont son père (le Juge Palmer / Robert Duvall) fait l’objet.

Projeté en ouverture du 39e TIFF le mois dernier, cette fresque douce-amère sur les relations filiales conflictuelles a ému les festivaliers, tout en recevant un chaleureux accueil de la part de la presse. Un premier ressenti qui présage du meilleur et qu’on retrouve dans les critiques déjà parues ; à l’instar d’RTL2 qui acclame le film en titrant : « Ce que le cinéma fait de mieux ». Pour que la magie naisse, un grand travail de préparation a été nécessaire, comme l’explique le Dobkin.

Conscient de l’enjeu qu’il lui fallait relever, le cinéaste raconte : « Ce que j’aime dans cette histoire, c’est son authenticité (…) Le film parle de la manière dont les succès et les échecs peuvent être perçus différemment par des gens qui se ressemblent, même s’ils ne le voient ou ne l’admettent pas », avant d’ajouter : « C’est vraiment une relecture moderne de ce que je considère comme un film classique, mais réalisé dans une veine très contemporaine ».

Le ton est donné. Abondant dans le sens de celui qui lui a offert le rôle ambivalent du Juge Palmer, Robert Duvall exprime, en ces termes, son admiration pour David Dobkin : « C’est un scénario intelligent, très bien écrit, avec des personnages formidables », confie-t-il, détaillant : « J’ai senti que j’allais travailler avec des personnes fantastiques. David a montré beaucoup d’enthousiasme et s’est très investi ».

Fort de ces bons mots du grand Robert Duvall, le cinéaste peut aussi se féliciter d’avoir conquis l’interprète d’Hank Palmer, le fils. Robert Downey Jr. souligne ainsi : « C’est son inspiration et sa vision que nous avons suivies et tout est parti de là ». Côté coulisses, la productrice Susan Downey ne tarit pas non plus d’éloges sur lui, concluant « C’est un de ces films sur lesquels on ne s’engage que si le script est fantastique. Et il l’est ! ».

Une équipe soudée derrière son réalisateur et qui donne le meilleur d’elle-même : la recette du succès à en croire les critiques outre-Atlantique, à l’image de Time Out qui salue « une performance charismatique de Downey Jr. et la présence revêche de Duvall, qui dressent un portrait de famille à la fois grand et impétueux ».

Pour rappel, Le Juge est à découvrir dès ce mercredi 22 octobre sur les écrans français !