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68e Festival International du Film de Locarno : La Horde Sauvage à l’honneur

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68e Festival International du Film de Locarno : La Horde Sauvage à l’honneur

Réputé pour être une manifestation de référence sur le plan international, le Festival de Locarno accueille, chaque été, la panacée de la création cinématographique d’hier et d’aujourd’hui pour dix jours de célébrations dédiées au Septième Art. Comme de coutume, professionnels et festivaliers venus des quatre coins du monde se donnent rendez-vous sur les bords du Lac Majeur, profitant de la douceur de vivre qu’offre la cité alpine, qui ne démérite pas à son surnom de 'Rimini suisse'. D’édition et édition, il étoffe son rayonnement culturel, en restant fidèle à la ligne directrice de ses débuts : audace et exigence . Des débuts qui remontent à 1946, année faste pour le cinéma puisqu’elle correspond à la naissance officielle de l’autre pionnier du genre, Cannes. Loin des paillettes de La Croisette, Locarno s’impose ainsi comme un discret mais efficace 'petit frère' du modèle cannois, réservant son lot de surprises et de pépites indé toujours apprécié. Pour sa 68e édition , c’est du côté des films de patrimoine qu’on dénichera les trésors de la sélection, grâce à la projection de La Horde Sauvage pour un vibrant l’hommage rendu à Sam Peckinpah.

Locarno rend ses lettres de noblesse à Peckinpah

Placé, comme à l’accoutumée, sous l’égide du léopard – une mascotte qui avait inspiré une tenue décalée à Wim Wenders et qui orne les trophées remis à l’issue de la compétition – l’édition 2015 se déroulera du 5 au 15 août . Près d’un siècle après sa naissance, Sam Peckinpah continue de faire battre le cœur des cinéphiles avec une filmographie choc et intense, représentative de son style non-conventionnel. À contre-courant de ses contemporains, le réalisateur disparu en 1984 n’a eu de cesse de mettre en lumière les travers du mythe américain, au même titre que la part d’ombre de l’âme humaine . Laissant derrière lui une filmographie au goût d’inachevé, cet éternel insoumis d’Hollywood retrouvera ses lettres de noblesse avec une rétrospective de l’ensemble de son œuvre, argumentée par des débats qu’animera un panel d’historiens du cinéma et de critiques.

Une rétrospective qui intervient « non seulement parce qu’il est un extraordinaire réalisateur, mais parce que vibre, dans tous ses récits, un sentiment d’appartenance qui est à la base de toute union », souligne Carlo Chatrian (directeur artistique de Locarno) dans son communiqué.

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La Horde Sauvage, ou la violence magnifiée

Sorti sur les écrans dans un contexte de crise identitaire du western, La Horde Sauvage (1969) a contribué à réinventer un genre dont la veine classique s’essoufflait. Western spaghetti à mi-chemin entre respect des codes et audace stylistique, il reste le chef-d’œuvre de Sam Peckinpah. Loin de glorifier l’image du cowboy valeureux, le cinéaste s’écarte de l’archétype hollywoodien pour rappeler que l’Ouest américain est d’abord une terre hostile. Pour l’anecdote, le réalisateur est même allé jusqu’à faire courir la rumeur – infondée – selon laquelle il avait des origines amérindiennes.

Dès la scène d’ouverture, Peckinpah donne le ton, avec la fameuse réplique de Pike Bishop (William Holden) : « S’ils bougent, tue-les ! ».

Une violence assumée, qui a heurté ses détracteurs, autant qu’elle a fasciné ses inconditionnels. Porte-voix de la seconde catégorie, L’Express titre dans un portrait dédié à la tête brûlée du western : « Sam Peckinpah le provocateur », détaillant : « Il décrit son épopée suicidaire avec une tension brutale, mais sans jamais en tirer d'effets sadiques. La maîtrise de son art est totale ». Qualifié de « cinéaste infernal mais génial » par Télérama , Peckinpah a marqué son époque. Doublement cité aux Oscars, son film est toujours classé 6e au top 10 des meilleurs westerns de tous les temps selon l’AFI . « À la fois peintre à fresque, analyste, poète et pamphlétaire » pour Positif , le réalisateur signe une œuvre « où le nombre des angles, la direction des figurants, le découpage, et l'invention pure du détail dépassent l'anthologie pour devenir d'ores et déjà classiques ».

Ode aux pistoleros

1913, au Sud du Texas. Chef d’une 'horde' de bandits de grands chemins, Pike Bishop a coutume d’enchaîner les braquages, sans se soucier du chaos qu’il laisse derrière lui. Ayant jeté leur dévolu sur les bureaux d'une compagnie de chemin de fer, ses hommes et lui manquent toutefois leur dernier coup et sont contraints de quitter les États-Unis pour se faire oublier quelques temps. Pensant trouver refuge au Mexique, ils vont vite déchanter face à la Révolution mexicaine qui fait rage de l’autre côté de la frontière. Pour autant, ce ne sont pas les pistoleros qui leur causeront le plus de souci mais leur ancien frère d’arme – Deke Thornton, alias Robert Ryan – décidé à tous les tuer pour regagner sa liberté…

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À l’instar du léopard qui sert d’emblème au Festival, La Horde Sauvage donne un beau coup de griffe à la sélection 2015 ! Pour rappel, la 68e édition de Locarno se déroulera du 5 au 15 août prochains.

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