Retour sur La Gloire du cirque, western de George Stevens
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La gloire, George Stevens l’a obtenue avec Une Place au soleil (1950), drame romantique qui lui a valu son premier Oscar®. Il décrochera sa seconde statuette avec Géant cinq ans plus tard. Deux films dont Elizabeth Taylor est le trait d’union, mais l’actrice aux yeux violets n’a pas été la première muse du cinéaste. En 1935 c’est Barbara Stanwyck qui incarne Annie Oakley à l’affiche du long métrage éponyme, rebaptisé La Gloire du cirque en français.
Cousine de Calamity Jane
Connu pour la sensibilité de sa direction d’acteurs, George Stevens fait partie des maestros capables de magnifier leurs comédiens et, en particuliers, leurs comédiennes. Quadruplement citée aux Oscars® au cours de sa carrière, Barbara Stanwyck tient l’un de ses rôles marquants dans le western inspiré de faits réels qu’il signe. La Calamity Jane qui donne son titre au film a officié sous le chapiteau de Buffalo Bill et est entrée dans l’histoire en étant la seule femme de l’histoire à participer aux spectacles du célèbre showman.
« La grande tireuse d’élite à la carabine aura sans aucun doute stupéfié le monde en tant qu’une des premières icônes du féminisme », rappelle DVD Classik . Véritable as de la gâchette, elle vole la vedette à son artiste de mari , lors de leurs représentations communes. Le site spécialisé fait le rapprochement avec Une étoile est née et son couple dont le mari voit son destin péricliter à mesure que celui de la femme se concrétise.
Girl power
Retraçant un pan méconnu de la conquête de l’Ouest , le réalisateur rappelle que celle-ci a aussi été menée par les femmes. Au-delà du scénario de Joel Sayre et John Twist (adapté de l’œuvre de Joseph Fields et Ewart Adamson), l’héroïne Oakley fait écho au parcours de Stanwyck et à son tempérament affirmé. De son enfance tourmentée aux paillettes hollywoodiennes, en passant par la case Ziegfeld Girls , la star a dû se battre. À l’écran, elle est la vedette et, pour lui donner la réplique, Preston Foster se glisse dans le rôle masculin principal de Toby Walker. L’abonné des westerns Melvyn Douglas est aussi de la partie, complétant la distribution avec panache.
Les biopics sont à la mode ces dernières années mais les films biographiques ne datent pas d’hier et ce portrait romancé de la cowgirl Annie Oakley en témoigne. Le résultat ? Un film est à la fois instructif d’un point de vue historique, divertissant dans ses scènes de tir pleines de suspense et poignant pour le drame sentimental qui se tisse en filigrane de l’intrigue. Toutefois une mise en garde s’impose en ces temps de coulrophobie exacerbée par Ça : il y a bien un clown dans le cirque de Stevens !
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