Kong: Skull Island : John Goodman, second rôle de premier plan

Avec six projets en préparation d’ici l’horizon 2018, John Goodman ne chôme pas. Parmi eux, Kong: Skull Island (8 mars) n’a pas de royal que le singe qui trône sur l’affiche. Son casting l’est aussi. Certes, le rôle-titre est tenu par un gorille en images de synthèse, mais Tom Hiddleston et Brie Larson campent les protagonistes et les rôles secondaires sont portés par de grands noms. Dans la jungle de l’Île du Crâne on retrouvera ainsi Samuel L. Jackson et John C. Reilly , deux acteurs déjà nommés aux Oscars®. John Goodman les distance d’un Golden Globe® pourtant, si on connaît sa « gueule de cinéma », on connait moins son parcours.

Colosse aux pieds d’argile

Originaire du Missouri et fils d’employé postal, John Goodman aurait pu ne jamais être comédien. Adolescent, il ambitionne de devenir joueur de football américain professionnel , toutefois une blessure au genou le contraint à abandonner ses rêves d’athlète. Il se réfugie alors dans le théâtre , qu’il pratiquait en option au lycée, et entame une formation plus poussée à la fac d’Arts Dramatiques de Southwest. Porté par cette vocation, le jeune homme décide de s’installer à New York pour lancer sa carrière. Son imposante carrure ne l’aide pas à débuter.

En dépit de panouilles sur de petites scènes locales et de quelques doublages vocaux pour des publicités, il doit cumuler les petits boulots pour s’en sortir. À cette époque, John Goodman comprend qu’il peut faire de son gabarit un atout, en le mettant à profit de ses aspirations professionnelles. En attendant de jouer les colosses au septième art, il se contente d’un poste de videur. Finalement, au milieu des années 1980, à l’âge de 31 ans , il parvient enfin à faire ses premiers pas devant la caméra en tournant pour la télévision .

Acteur fétiche des frères Coen

Le tournant arrive peu après, lorsque les frères Coen l’engagent pour Arizona Junior (1986). La comédie décalée devient son genre de prédilection, tandis que Goodman devient leur chouchou. Donnant le coup d’envoi d’une prolifique collaboration entre le tandem fraternel et lui, ce film lui ouvre les portes d’Hollywood. Suivront le palmé Barton Fink (1991), dans lequel il livre une terrifiante performance, puis Le Grand saut (1994), le cultissime Big Lebowski (1998), O'Brother (2000) et, plus récemment, Inside Llewyn Davis (2013). Parallèlement à son parcours cinématographique, le comédien s’illustre aussi sur le petit écran, obtenant dès 1988 une large reconnaissance grâce au rôle de Dan Conner dans la série familiale satirique Roseanne .

Pendant près de 10 ans et 221 épisodes, il réjouira les foyers américains de ses prestations hautes en couleurs. Dernièrement, il a fait preuve d’une ouverture à davantage d’éclectisme en apparaissant dans Une Nouvelle chance avec Clint Eastwood , la série HBO Treme , le drame Extrêmement fort et incroyablement près , ou encore dans les multiprimés The Artist et Argo (2013). Renouant avec la veine comique de ses prémices, John Goodman a donné la réplique au wolfpack de Todd Phillips dans l’ultime opus de la trilogie Very Bad Trip . Dans Kong: Skull Island , John Goodman incarne Bill Randa, l’envoyé du gouvernement américain chargé de mener l’expédition. « J’ai passé 30 ans à essayer de prouver la vérité : les monstres existent », dit-il sans la bande annonce.

Pour le découvrir avec sa barbe poivre-sel d’explorateur incompris et voir sa prophétie se réaliser, rendez-vous au cinéma le 8 mars !