Qui est Katherine Waterston, la révélation d’Inherent Vice ?

Nouveau visage de la relève hollywoodienne, qui semble se mettre en marche depuis quelques années outre-Atlantique, Katherine Waterston est une actrice à suivre de près. Conservant une apparence juvénile en dépit de ses 34 ans, elle est capable de camper un large éventail de rôles et ne s’en prive pas, en enchaînant les projets depuis ses débuts au Septième Art, il y a huit ans. Comédienne éclectique, elle ne se cantonne pas à une catégorie de films et œuvre, à contrario, à jouer dans des longs métrages qui lui permettent d’explorer d’autres horizons. Avec Inherent Vice le dépaysement est total, puisque le dernier-né de Paul Thomas Anderson s’annonce non seulement complétement déjanté, mais aussi savoureusement vintage comme son intrigue se déroule à la fin des années 1960. Coup de projecteur sur l’interprète de la malicieuse Shasta Fay Hepworth, Katherine Waterston.

Originaire du quartier de Westminster, Katherine Waterston grandit au cœur de Londres, dans un milieu privilégié. Fille d’une top model et du comédien Sam Waterston, elle se tourne naturellement vers une carrière artistique en grandissant. Enfant de la balle dotée d’un physique avantageux, elle est promise à un bel avenir mais, pragmatique, Katherine veille à mettre toutes les chances de son côté en n’hésitant pas à franchir l’Atlantique pour étudier les Arts Dramatiques à New York.

Loin de vivre cette situation comme un déracinement, l’aspirante comédienne profite de ce nouveau départ pour tenter de s’y faire un nom, mais ses débuts au cinéma se révèlent plus délicats qu’elle ne l’imaginait. Il lui faut alors prendre son mal en patience et attendre de décrocher une première occasion de faire ses preuves face caméra. La chance lui sourit finalement en 2004, lorsque Katherine obtient un petit rôle dans le téléfilm humoristique Americana.

Comprenant que le petit écran est une porte d’entrée propice à entamer une carrière cinématographique, la jeune femme fait une nouvelle apparition télé l’année suivante, puis fait un crochet par la 'case court métrage' avant d’atteindre, enfin, son but en rejoignant le casting de Michael Clayton (2007), polar remarqué dont George Clooney tient le rôle-titre. Nommé aux Oscars, ce film la propulse dans la lumière et lui permet de prétendre à des rôles plus exigeants.

Dans la foulée, Katherine Waterston enchaine deux drames indé qui lui apportent à la fois crédibilité et expérience et qui lui permettent de gravir, petit à petit, les échelons de la renommée. En 2009, Hôtel Woodstock d’Ang Lee étoffe son image d’actrice caméléon, à l’instar du thriller horrifique Enter Nowhere (2011), dont elle partage l’affiche avec Scott Eastwood, le fils de Clint. Suivront Robot and Frank, le thriller politique Night Moves et la fresque sentimentale Eleanor Rigby ; autant de genres qui dévoilent de nouvelles facettes de son jeu.

En 2012, Katherine Waterston fait un retour réussi au petit écran, en se glissant dans le rôle d’Emma Harrow pour Boardwalk Empire. Pendant deux saisons, elle incarne la sœur de Richard (Jack Huston) et gagne en reconnaissance grâce au 'label HBO' que lui confère la série. Produite par Martin Scorsese et certains anciens Soprano, Boardwalk Empire donne un bel élan à sa filmographie. Pour autant, Katherine Waterston reste peu connue du grand public. Une situation qui est sur le point de s’inverser avec Inherent Vice qui, encensé au NYFF et salué par la critique, se profile comme son film de la consécration.

Pour rappel, Inherent Vice s’emparera des écrans français le 4 mars prochain. Encore un peu de patience !