High Maintenance : Ça plane pour HBO

Aussi fraîche que l’herbe au cœur de son intrigue, la série High Maintenance fait partie des outsiders de la grille HBO qui gagnent à être connus. Moins médiatisée que les Game of Thrones et autres Westworld (à suivre chaque lundi sur OCS), elle partage avec ces grosses productions la même audace décomplexée. Forte d’un ton à rebours des shows formatés qu’on trouve sur les autres networks, elle met en scène les aléas d’un dealer de cannabis new-yorkais . Le présage d'une nuée de scènes cocasses, tout en distillant une critique de la société actuelle en filigrane. Du rire en barrette !

D’un écran à l’autre

Initialement produite sous la forme d’une websérie au format court – 5 à 15 minutes selon les épisodes – diffusée sur Vimeo dès 2012, High Maintenance a séduit de nombreux curieux derrière leur écran d’ordinateur. Un succès 2.0 salué par un WGA Award de la guilde des scénaristes américains, qui a conduit les sirènes de la télévision à se manifester. Adapté par HBO, le show prend de l’ampleur dans sa forme télévisée, en se dotant d’une première saison en 6 volets dont la diffusion a commencé le mois dernier. Déjà renouvelée pour une saison 2 , elle souffle les téléspectateurs avec son mélange de culot et de légèreté. La recette d’un trip réussi à en croire la critique.

Du trafiquant en question, on ne sait pas grand-chose, ni même son nom. Surnommé Le Gars ( The Guy , en VO), il semble être l’héritier spirituel du Dude des frères Coen, dont il possède la même nonchalance et la même prédilection à la facilité. Enfourchant son vélo en bon hipster de la génération Y, il parcourt la Grosse Pomme pour livrer sa précieuse marchandise. « Bien plus qu’une simple série sur la marijuana (…) High Maintenance joue désormais dans la cour des grands », souligne Direct Matin , observant : « Il n’est pas étonnant de voir HBO s’emparer de cette série qui se distingue par son originalité et son côté 'underground', voir transgressif ». Et le quotidien de conclure :

« Le résultat final est étonnant et vraiment séduisant » (Direct Matin)

Pérégrinations d’un dealer d’aujourd’hui

À une époque où les coursiers sont devenus familiers dans le paysage urbain, High Maintenance revêt un ton acide et actuel , qui n’est pas sans rappeler le business vestimentaire – et légal – des inséparables Ben et Cam d’How to Make It in America . Le florilège des clients de notre anti-héros représente, en réalité, les véritables protagonistes de la série. The Guy fait quant à lui le lien entre ces hommes et femmes aux profils divers , de tout âge et de tout milieu social, contrastant avec l’archétype du junkie. Un parti-pris artistique qui renforce l’aspect anticonformiste du show.

Tourné entre Brooklyn et Manhattan , High Maintenance montre un visage de New York qu’on n’a pas l’habitude de voir dans une fiction. Déjà aux manettes de la création originale, le couple Ben Sinclair / Katja Blichfeld prolonge l’aventure comme showrunners du remake de la chaîne câblée. Lui est acteur et producteur, sa femme directrice de casting ayant officié sur 30 Rocks ; série dans laquelle Sinclair est apparu le temps d’un double épisode. Ensemble, ils signent à quatre mains la réalisation, la production et le scénario des 6 épisodes d’une trentaine de minutes qui composent la saison 1 d’HBO. Impliqué jusque dans l’interprétation du rôle principal, Ben Sinclair s’impose comme l’âme du show en faisant preuve d’un humour loin d’être fumeux !

High Maintenance (int. -12 ans) à suivre sur OCS City en US+24.