Bilan 2016 HBO : Les incontournables et les nouveautés

En cette fin d’année, le temps est au bilan et, quand on regarde dans le rétroviseur HBO , on se dit que la chaîne câblée nous a encore gâtés. Vivier de pépites originales et captivantes, elle a l’art de scotcher ses fidèles téléspectateurs avec des fictions qui n’ont rien à envier au septième art. En 2016, les heures passées devant le poste se sont réparties entre les incontournables dont on ne se lasse pas et les nouvelles venues pleines de promesses . Retour sur ces programmes chouchous des sérievores.

Game of Thrones

Indétrônable, Game of Thrones règne sur les audiences depuis 2011 et a encore battu des records avec une sixième saison sous le signe du cliffhanger et du twist narratif . Comme de coutume, le couperet du « Valar morghulis » a fauché de nombreux personnages, jusqu'au final en apothéose, en épargnant toutefois un Jon Snow qu’on a eu plaisir à revoir fouler le sol de Westeros. Rythmé par les alliances et trahisons qu’appelle la conquête du trône de fer, le show de David Benioff et D.B. Weiss adapté de la saga culte de George R. R. Martin se prépare au chapitre final : la saison 8, prévue pour l’horizon 2018. D’ici là, les regards se tournent vers les Golden Globes, où Game of Thrones concourt à deux catégories (meilleur drama et meilleur second rôle féminin dans une mini-série pour Lena Headey ).

Veep et Girls

Se partageant le haut de l’affiche au registre des cadors de la comédie , Veep et Girls sont souvent au coude-à-coude dans les palmarès. Cette année encore, la satire politique d’Armando Iannucci est citée deux fois aux Golden Globes et, à l’approche de la saison 6, Selina Meyer (Julia Louis-Dreyfus) est toujours aussi drôle. Si la comédienne formée au SNL est l’âme du show, Lena Dunham porte Girls de A à Z, en étant à la fois créatrice, showrunneuse, réalisatrice et interprète principale. Fortement inspirée de sa vie, Girls se veut surtout le miroir d’une génération un brin paumée , celle des vingtenaires et trentenaires qui se reconnaissent derrière l’initiale « Y ». Souvent présentée comme la petite sœur anti-glamour de Sex and the City, Girls s’apprête aussi à dévoiler sa sixième saison, à ceci près que pour Hannah et ses copines ça sera la dernière . Leurs tracas de New-yorkaises en quête de repères vont beaucoup nous manquer !

Divorce et Insecure

Seconde héritière de Sex and the City, Divorce va jusqu‘à faire de l’ancienne interprète de Carrie Bradshaw une quinquagénaire dont le couple est au bord de l’implosion. On retrouve avec délice Sarah Jessica Parker en héroïne d’une série HBO où les femmes ont le pouvoir , sous la houlette d’une showrunneuse dont la réputation comique n’est plus à faire, Sharon Horgan . Pétillante, cette série fait écho à une autre nouveauté girly qu’on a pu découvrir en 2016, Insecure . Comme son titre l’indique, la protagoniste de cette série d’aujourd’hui est peu sûre d’elle. Campée par Issa Rae , elle se démène tant bien que mal dans sa vie d’adulte en proie aux hésitations professionnelles, sociales et sentimentales. À noter que Divorce et Insecure figurent également à la liste des nommés des Golden Globes.

The Night Of et The Young Pope

Mini-série petite par le nombre d’épisodes (8) mais grande par le succès, The Night Of a fait forte impression cet été. Emmenée par un acteur de cinéma confirmé ( John Turturro ) et la révélation de Night Call Riz Ahmed – tous deux cités aux Golden Globes – cette série judiciaire questionne la part d’ombre de l’âme humaine. L’arc narratif monte surtout à quel point la morale peut être poreuse. L’histoire est celle de Naz, un jeune d'origine Pakistanaise accusé d’un meurtre dont on ignore s’il est ou non l’auteur. Son avocat, si bon marché soit-il, va tout faire pour l’innocenter. En décryptant les rouages de la justice américaine , Steven Zaillian et Richard Price livrent une fiction d’une grande portée dramatique. Dans un décor plus gradiose que la cellule dans laquelle Naz attend son jugement, The Young Pope nous transporte au Vatican , où un jeune loup prend ses suprêmes fonctions papales. Une intronisation houleuse, au vu de l’anticonformisme de ce Pie XIII en odeur de soufre . Avec Jude Law dans le rôle-titre et Diane Keaton, John Cromwell, Cécile de France et Ludivine Sagnier au casting, Paolo Sorrentino exauce les plus folles prières des téléspectateurs.

Westworld

L’héritière de Game of Thrones existe et elle s’appelle Westworld . Bijou SF créé par Jonathan Nolan ( Person of Interest ) et Lisa Joy ( Pushing Daisies ), elle porte la signature de J.J. Abrams , coproducteur du show via sa société Bad Robot. Impatiemment attendue par les inconditionnels d’HBO, elle marque l’aboutissement du projet d’adaptation du classique des années 1970 Mondwest , écrit et réalisé par Michael Crichton ( Urgences ). Westworld, c’est le nom d’un parc d’attraction au sein duquel les sensations fortes sont garanties par des équipements de pointe. Paradoxalement, ce décor futuriste invite à faire un bond dans le passé, pour revivre la Conquête de l’Ouest. Entrant en rébellion contre la suprématie de la Direction du parc, une poignée d’androïdes à l’apparence humaine mettent un grain de sable dans la mécanique bien huilée de cette réalité parallèle. Distinguée par les Golden Globes – qui auréolent la série de trois nominations – Evan Rachel Wood fait de Dolores une héroïne qu’on adore déjà.

Si vous avez manqué ces pépites télévisuelles, prévoyez une session de binge watching avant 2017 !