Saga Harry Potter : Neville, au-delà des apparences

Si son aspect un peu gauche et son patronyme pouvaient prêter à sourire dans le premier opus de la franchise Harry Potter, Neville Londubat a su faire mentir les idées reçues, en se révélant être l’un des apprentis sorciers les plus valeureux de la célèbre octalogie. Un beau pied-de-nez à toutes les moqueries dont il a fait l’objet au cours de ses premières années au sein de l’école de magie de Poudlard, du temps où il était la cible d’attaques répétées de la part des Serpentards. Trouvant en lui la force et le courage de se surpasser, Neville a évolué de façon bluffante . Un parcours exemplaire, à l’image du message de tolérance que J. K. Rowling n’a eu de cesse de véhiculer, au fil des sept tomes qui composent sa saga littéraire. Retour sur l’étonnante épopée de Neville.

Du vilain petit canard à l’ami fidèle

Lorsqu’on découvre Neville – dans Harry Potter à l’école des sorciers (2001) – le pauvre n’est pas vraiment à son avantage. Enchaînant bourdes et faux pas à un rythme effréné, il brille davantage par ses coups d’éclats que par sa rigueur. Avec lui, on n’est jamais à l’abri d’une maladresse , ce qui lui vaut, d’emblée, les foudres de Drago. Ravi de trouver un souffre-douleur tout désigné en la personne de Neville, le fils Malefoy ne manque jamais une occasion de le rabaisser en public, à l’instar du redoutable Pr. Rogue. Cachant en réalité un manque de confiance en soi et une profonde timidité , la gaucherie de Neville l’empêche de développer des qualités qu’il ignore posséder et qui renferment pourtant un immense potentiel , comme le prouveront la suite des évènements.

Pour l’heure, l’apprenti sorcier se sent un peu esseulé, mais ne va pas le rester longtemps, grâce à Harry et ses amis. Faisant la connaissance du Survivant dans le Poudlard Express, Neville pourra compter sur son soutien indéfectible, ainsi que sur celui de Ron et Hermione ; laquelle le prend en affection dès le premier instant. D’aucuns pourraient résumer l’adolescent à sa passion pour la botanique et à la quête perpétuelle de son crapaud Trevor , mais la personnalité de Neville est plus complexe et l’origine de son mal-être bien plus sérieuse. Élevé par sa grand-mère, Augusta, il a vécu une enfance difficile, marquée par la rumeur persistante selon laquelle il serait né Cracmol . Ce phénomène très rare, qui caractérise les sorciers dépourvus de magie, sera un handicap pour lui, jusqu’à ce qu’il reçoive sa lettre d’admission à Poudlard, dissipant enfin le mystère.

Le franchissement d’un cap

Le tournant décisif a lieu durant sa cinquième année à Poudlard, lorsqu’il rejoint l’armée de Dumbledore . Au-delà de son engagement contre les Forces du Mal, Neville a une autre raison de se battre contre Voldemort, une raison toute personnelle : c’est ce dernier qui est responsable de l’internement de ses parents au service psychiatrique de l’hôpital Ste Mangouste. Un drame de la prime enfance, qui aura privé Neville de ses parents, tout en nourrissant un sentiment de vengeance devenu sa meilleure arme pour contrer les Mangemorts. Ayant acquis ses galons de sorcier confirmé, à force d’efforts et de persévérance, Neville aborde sa dernière année d’études avec la sensation de ne plus être tout à fait le même. Refusant l’alliance que Voldemort lui propose, il apparaît sans peur face au Seigneur des Ténèbres et parvient à triompher du mal, au même titre qu’il triomphe de son passé en demi-teinte. Une jolie revanche !

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