Les BO magiques de de la saga Harry Potter

Féérique à plus d’un titre, la saga Harry Potter est magique grâce à son univers, mais aussi dans sa forme. Les inconditionnels le savent : leur cœur bat un peu plus fort chaque fois qu’il est fait mention de l’apprenti sorcier ; comme, cette semaine encore, avec l’annonce de Katherine Waterston au casting de Fantastic Beasts and Where to Find Them, spin-off très attendu dont la sortie est prévue pour le courant 2016. Et leur cœur se serre d’autant plus lorsque retentit Hedwig's Theme, le fameux morceau qui sert de thème musical principal à l’octalogie. Une musique reconnaissable dès ses premières notes et qu’on peut entendre en préambule de l’opus initial, Harry Potter à l’école des sorciers (2001). Fil conducteur des huit films, elle est à la fois accessoire et essentielle, puisqu’elle respecte la règle d’or selon laquelle une bonne musique de film doit être indissociable du long métrage qu’elle accompagne, tout en veillant à ne pas prendre le pas sur l’image. Un équilibre fondamental, que John Williams met en pratique avec cette pépite musicale qu’on ne se lasse pas de réécouter. L’occasion de se pencher sur les BO de la saga Harry Potter, à l’approche de la Fête de la musique !

John Williams donne le La

Épiques, drôles, chargées en émotions… les aventures mouvementées que vit le jeune Harry au cours de ses années d’apprentissage à Poudlard sont loin d’être de tout repos. Véritable école de la vie, l’institution de Dumbledore verra le valeureux orphelin grandir au rythme des dangers que Voldemort met sur sa route et des obstacles qu’il parvient à franchir avec l’aide de ses amis. Des péripéties qui prennent de l’ampleur à travers les orchestrations enlevées qui les accompagnent, intensifiant leur portée dramatique ou, à contrario, apportant une touche de fraîcheur à une séquence décalée. À bien des égards, la musique est un langage à part entière, que John Williams maîtrise de A à Z.

Également considéré comme un maître dans son domaine (les arts martiaux), Bruce Lee avait inspiré à Rolling Stone une critique dans laquelle le magazine spécialisé soulignait : « Si le Kung-fu est maintenant la langue badass standard, Opération Dragon (…) est la première leçon de grammaire ». Il en va de même pour Williams qui, au registre de la composition musicale cinématographique a, lui aussi, des leçons à donner à ses pairs. Fort d’une filmographie riche de plus de 260 BO, il détient le record du plus grand nombre de citations à l’Oscar de la Meilleure bande originale – 44 au total – et peut se féliciter d’avoir décroché la précieuse statuette à 5 reprises.

Après avoir enchanté les cinéphiles avec les BO des Dents de la Mer, Star Wars, E.T. l’extra-terrestre ou La Liste de Schindler, John Williams fait une nouvelle fois état de son talent au début des années 2000, en mettant en musique le premier volet d’Harry Potter, signé Chris Columbus. Renouant avec le réalisateur du diptyque Maman, j’ai raté l’avion (1990 – 1992) dont il était déjà le compositeur, il utilise une orchestration mélodieuse et prégnante, qui pose les bases de l’univers du petit moldu devenu sorcier. Dès lors, le public se passionne pour cette musique et en fait, en quelque sorte, l’hymne de la licence. S’il reste affilié à l’ensemble des BO des opus suivants, à l’exception des deux ultimes volets, le compositeur star fait aussi une place dans son équipe à d’autres talentueux artistes.

Alexandre Desplat met la note finale

Ainsi, dès Harry Potter et la Chambre des Secrets (2002), il s’associe à William Ross (Hunger Games), puis reprend les rênes de la composition avec Le Prisonnier d’Azkaban (2004), avant de céder sa place à Patrick Doyle pour La Coupe de Feu (2005) tout en conservant, bien sûr, une mainmise sur le générique et en se réservant, chose plus étonnante, une place d’interprète. En 2007, L'Ordre du Phénix marque l’entrée de Nicholas Hooper dans l’aventure, avant que ce dernier ne refasse équipe avec Williams pour Le Prince de sang mêlé (2009). Enfin, le frenchie Alexandre Desplat ferme se balai des compositeurs en signant les musiques des deux chapitres finaux : Les Reliques de la mort, partie 1 (2010) et partie 2 (2011). Fraîchement oscarisé pour The Grand Budapest Hotel, ce génie des notes que tout Hollywood s’arrache a eu l’honneur de clore l’épopée d’Harry Potter en musique. Maniant sa baguette de chef d’orchestre aussi bien que les sorciers manient leur baguette magique, il offre un final en apothéose à la franchise.

Des morceaux puissants et intemporels, que les mélomanes ne manqueront pas de réécouter pour la Fête de la musique !

Pour rappel, Harry Potter : L’Exposition vous attend à la Cité du Cinéma de Paris jusqu’au 6 septembre, pour passer un moment magique en famille ou entre amis. Infos pratiques et réservations :