Mad Max, Spotlight et CREED nommés aux 73e Golden Globes

Chaque fin d’année, Septième Art et fictions télévisées sont à l’honneur des Golden Globes , la cérémonie qui récompense la panacée des films et séries qui se sont distingués au cours des 12 mois écoulés. Ayant traditionnellement la primauté sur le palmarès des Oscars – dont les nommés seront connus le 14 janvier et les lauréats le 28 février – cette académie, qui existe depuis plus de sept décennies, ouvre le bal des festivités en dévoilant la liste des productions les plus méritantes, entre glamour et exigence. Fidèle à ce crédo, l’Académie a, une nouvelle fois, sélectionné un cru des plus prometteurs parmi la pléthore de longs métrages et de shows qui se sont illustrés sur petit et grand écrans en 2015. Si les 25 catégories comportent toutes des compétiteurs de poids, plusieurs titres tirent leur épingle du jeu, à l’instar de Mad Max : Fury Road, Spotlight et CREED – L’Héritage de Rocky Balboa , côté ciné, et de Veep et Game of Thrones , côté séries. Tour d’horizon des prétendants qui devraient faire la différence lors des 73e Golden Globes, le 10 janvier prochain à Beverly Hills.

Les multi-nommés

Encensé par une presse internationale qui ne tarit pas d’éloges à son sujet, Spotlight (27 janvier) trône en tête des nominations avec un total de trois citations : Meilleur scénario, Meilleur film dramatique et Meilleur réalisateur pour Thomas McCarthy. Cinéaste rare, faisant figure de chouchou des festivals, ce dernier est depuis longtemps dans les petits papiers de la critique et signe un nouveau carton annoncé avec Spotlight ; puisque son film rafle toutes les distinctions depuis sa présentation à la Mostra de Venise, où il se murmurait déjà qu’il serait aux Oscars. S’il est encore trop tôt pour se prononcer sur ce point, nul doute que ce thriller d’investigation dans la veine des Hommes du Président met tout le monde d’accord, grâce à sa mise en scène soignée, son casting chevronné et son sujet inspiré de faits réel : le scandale des prêtres pédophiles de Boston, qui a ébranlé l’Église catholique au début des années 2000.

Une affaire sortie en Une du Boston Globe , qui a valu à l’équipe à l’origine des investigations le Prix Pulitzer . Porté par une flamboyante distribution, au sein de laquelle on retrouve Michael Keaton, Rachel McAdam, Liev Schreiber ou encore Stanley Tucci , Spotlight impressionne. Cumulant à ce jour une vingtaine de trophées et une quinzaine de nominations, le long métrage prolonge au cinéma le succès qu’a connu l’équipe Spotlight dans la presse. Doublement nommé aux SAG Awards, il lui faudra désormais aussi défendre ses couleurs dans trois sections des Golden Globes.

Pour rappel, Spotlight est prévu sur les écrans français le 27 janvier .

Lui emboîtant le pas, Mad Max : Fury Road ne décélère pas depuis sa sélection en marge de la Compétition Officielle du dernier Festival de Cannes. Dernier né de la tétralogie que George Miller consacre au Guerrier de la Route – et qu’il complètera avec deux opus supplémentaires, très attendus – ce film d’action dopé à l’adrénaline n’en n’oublie pas d’aborder une problématique chère au cœur de Miller : l’épuisement des ressources naturelles, conduisant les hommes à la folie et les vouant au chaos. Un thème d’actualité, magistralement mis en scène par le réalisateur australien, qui avait passé son baptême cinématographique avec le premier Mad Max en 1979 . Plus de 35 ans après, Tom Hardy a pris la place de Mel Gibson au volant de l’Interceptor qu’on devine dans la scène d’ouverture et a trouvé une compagne de route aussi badass que lui en Furiosa, Impératrice du désert incarnée par une Charlize Theron méconnaissable avec son crâne rasé et son maquillage charbonneux. Autant d’éléments qui ont conquis les votants et qui permet à Mad Max : Fury Road de concourir à deux catégories : Meilleur film dramatique et Meilleur réalisateur , pour le père de la franchise, George Miller.

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Les autres challengers

Également nommée plusieurs fois, Veep jouera son titre dans deux catégories télévisuelles : Meilleure série comique et Meilleure actrice comique pour Julia Louis-Dreyfus, à qui l’on souhaite d’avoir une grande cheminée si elle veut pouvoir exposer tous les prix qu’elle a accumulés grâce à cette série politique désopilante à souhait. Lauréate de 7 Emmys pour son incarnation de l’irrésistible Vice-Présidente Selina Meyers, la comédienne a remporté un Golden Globe en 1994 , à l’époque où l’entertainment lui réussissait déjà, sous la bannière de Seinfeld, le show de Jerry Seinfeld. Depuis, Julia Louis-Dreyfus poursuit sa carrière sous les auspices favorables de la comédie, en déclinant le talent humoristique dont elle est douée à l’affiche de la série HBO d’Armando Iannucci, que les téléspectateurs américains retrouveront pour une 5e saison au printemps. Sans quitter la grille des programmes HBO, Game of Thrones représente, quant à elle, la chaîne câblée dans la section Meilleure série dramatique . Tandis que la bande annonce de la saison à venir a mis les fans de Jon Snow en émoi et que l’effervescence croît à mesure qu’on s’approche de la date de diffusion de l’épisode 601, le show de D.B. Weiss, David Benioff continue d’écraser toute concurrence.

Pour rappel, le season premiere du 6e chapitre de Game of Thrones sera diffusé en avril 2016 .

Enfin, pour fermer la marche des annonces, c’est un autre habitué des podiums qui crée l’événement : Sylvester Stallone , cité au trophée du Meilleur acteur dramatique secondaire . Signant sa septième interprétation du rôle de Rocky Balboa dans le spin-off éponyme de Ryan Coogler , Sly confirme que son destin est à jamais lié à celui de ce personnage fétiche qui avait initié sa carrière il y a près de 40 ans. Toujours passionné de boxe et toujours de bon conseil, il laisse à son nouveau protégé le soin de monter sur le ring, préférant endosser le survêtement d’un coach bouleversant de sincérité. Touchant le public au cœur, il renoue avec un univers qui lui sied à merveille et que Coogler remet brillamment au goût du jour, avec Michael B. Jordan dans le rôle du jeune et combattif Adonis Johnson, fils illégitime d’Apollo Creed. Un personnage qui concentre l’essence de la saga et qui prolonge la légende en permettant à Rocky de conquérir la nouvelle génération. Également nommé dans la même catégorie aux NBR Awards et aux Satellite Awards , Sylvester Stallone associe succès populaire et succès critique, en prouvant qu’il est inégalable au registre du film de boxe, surtout lorsqu’il campe un Rocky sur le déclin dans CREED – L’Héritage de Rocky Balboa.

Pour rappel, CREED – L’Héritage de Rocky Balboa sort en France le 13 janvier .