Warner Bros. Actualités Forbidden Hollywood 2013 : Michael Curtiz, bâtisseur de l’Âge d’Or hollywoodien

Forbidden Hollywood 2013 : Michael Curtiz, bâtisseur de l’Âge d’Or hollywoodien

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Forbidden Hollywood 2013 : Michael Curtiz, bâtisseur de l’Âge d’Or hollywoodien

Faisant partie des réalisateurs qui ont contribué à donner ses lettres de noblesses au cinéma américain des années 1940, Michael Curtiz figure au Panthéon des cinéastes incontournables de l’histoire du Septième Art. S’il est surtout connu pour le style classique, juste et poignant des intrigues qu’il a mises en scène, Curtiz a fait preuve d’une grande liberté de ton à ses débuts.

Oscarisé pour le cultissime Casablanca (1942), il a façonné son style dès les premiers tours de manivelles qu’il a donné au début des années 1910, lorsque l’industrie cinématographique prenait ses marques et que le long-métrage n’était pas encore né. Désormais, vous pouvez découvrir ses œuvres de jeunesse dans la collection inédite Forbidden Hollywood 2013. Retour sur le parcours de ce réalisateur de légende.

Originaire de Budapest, Michael Curtiz passe la première partie de sa vie en Hongrie, où il fait preuve d’une passion précoce pour les Arts Dramatiques. Issu d’une famille d’intellectuels, il s’engage dans un cursus universitaire exigeant, dont il sort diplômé en 1906. Fort de ses vingt ans et d’une imagination particulièrement foisonnante, il s’invente à cette époque une vie trépidante, qui tranche avec un quotidien bourgeois dont il ne tire aucune saveur. Le jeune Michael fait ainsi naître une rumeur évoquant sa brève carrière dans un cirque ; rumeur qui se révèlera infondée, comme cela a été prouvé depuis.

Après un passage sur les planches du Théâtre National de Hongrie, suivi d’une courte période d’expatriation au Danemark, Michael Curtiz – qui s’appelle encore Kertész Manó – comprend que sa place est derrière une caméra et se lance dans son premier court-métrage : Ma és holnap (1912). Dès lors, il n’aura de cesse de tourner et, en dépit des obstacles qui se dresseront sur sa route, ne perdra jamais de vue cette vocation artistique. La Première Guerre mondiale, l’oblige à mettre entre parenthèse ses rêves de cinéaste un court moment, afin qu’il rejoigne l’artillerie austro-hongroise. De retour au pays, il se heurtera à une montée croissante de l’antisémitisme. Lorsqu’éclate la « terreur blanche » à l’encontre de sa communauté, il décide d’émigrer en Autriche et y demeure jusqu’en 1925, avant de gagner l’Allemagne. Prenant conscience qu’un pays prêt à céder au fascisme ne peut l’accueillir, il y reste seulement un an.

C’est là qu’il fait le choix de partir pour les États-Unis. Sous un pseudonyme, il parvient à reprendre le fil de sa carrière et fait la connaissance de celui qui deviendra son acteur fétiche : Errol Flynn, qu’il dirige dès 1926. Entamant une collaboration longue de 12 films avec lui, Curtiz se fait progressivement un nom à Hollywood. Profitant du caractère libertaire de l’ère Pré-Code, il s’associe à William A.Wellman et William Dieterle – deux pointures du genre – pour co-réaliser Female (1933), une œuvre osée qui se sert du personnage de la vamp comme prétexte à faire un portrait sans concession de femmes qui n’ont généralement pas leur place sur grand écran.

Si l’ère du cinéma Pré-Code a porté chance à la carrière de Michael Curtiz, elle constitue surtout un condensé d’œuvres exceptionnelles, qui méritent d’être revues dans l’écrin de la collection Forbidden Hollywood 2013.

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