63e Festival de San Sebastian : Début des festivités !

Avec une actualité festivalière particulièrement riche ces dernières semaines, le cinéma est plus que jamais à l’honneur. Après Deauville , la Mostra de Venise, le TIFF de Toronto et avant le BFI Film Festival de Londres, c’est au tour de l’Espagne et de la ville de San Sebastian de dérouler le tapis rouge au Septième Art. 9 jours de pépites cinématographiques, issues de tous horizons et de tous registres, pour une 63e édition qui se déroule sous le signe de l’éclectisme et de l’audace, du 18 au 26 septembre. Comme de coutume, la cité basque rivalise de talents confirmés ou en devenir, de sorte qu’elle talonne les grandes manifestations de référence. En termes de qualité de line-up, mais aussi de longévité puisque, du haut de ses 63 ans d’existence, le Festival de San Sebastian compte parmi les plus anciens. Mais que réserve le cru 2015 ? Pour le savoir, suivez le guide.

George Miller récompensé

30 ans après que 'Mad' Max Rockatansky ait déserté les routes du Wasteland, George Miller lui offre un nouveau tour de piste avec un quatrième opus aussi efficace que badass, Mad Max : Fury Road. Sorti sur les écrans en mai dernier, le film avait bluffé le Festival de Cannes , où il était projeté Hors-Compétition. Depuis, rien n’a freiné sa folle épopée, de sorte qu’il est resté plusieurs semaines durant en tête du box-office et que la presse l’a unanimement encensé. À présent qu’une sortie Blu-ray, riche de foisonnants bonus, se profile pour le 14 octobre, le bijou de Miller culmine toujours à 97% de critiques positives sur Rotten Tomatoes . De quoi permettre au cinéaste de décrocher le prix FIPRESCI de la fédération internationale de la presse cinématographique à San Sebastian.

« Avec Mad Max: Fury Road, George Miller aura une fois de plus redéfini de manière irréversible les codes du cinéma d'action. Pour y parvenir, il fallait beaucoup d'audace, une bonne dose de génie et un sacré grain de folie » (L’Écran Fantastique)

Prolongeant la trilogie initiale en marchant dans les pas de Mel Gibson, ce Mad Max quatrième du nom prend les traits de Tom Hardy et se dote d’une tête d’affiche féminine des plus percutantes grâce à Charlize Theron , méconnaissable avec le crâne rasé et le bras bionique de Furiosa. Ensemble, ces deux desperados pour le moins taciturnes vont parcourir les étendues hostiles d’un monde post-apocalyptique, où l’espoir semble illusoire et où le danger est omniprésent. Pied au plancher, ils avancent vers leur destin, en tentant de surmonter les obstacles qui se dressent sur leur route.

Strictly Criminal poursuit sa tournée des festivals

Dans une veine mafieuse non moins badass, Whitey Bulger continue de captiver les festivaliers des quatre coins du monde, avec une nouvelle sélection pour Strictly Criminal. Grimé avec une fausse calvitie et des lentilles bleues, Johnny Depp livre une saisissante incarnation de l’ex-caïd de Boston, dont l’itinéraire criminel hors du commun a inspiré à Scott Cooper (Les Brasiers de la Colère) l’idée de réaliser un biopic. Lui donnant la réplique dans le rôle de l’agent du FBI qui prend Bulger comme indic, Joel Edgerton (Gatsby le Magnifique), signe un face-à-face d’une rare puissance, en rappelant que les histoires inspirées de faits réels ont d’autant plus d’ampleur dramatique.

Se déroulant dans le Boston des années 1970, Strictly Criminal prouve que la pègre irlandaise n’a rien à envier à la mafia italienne et que la frontière entre la loi et la justice est parfois mince. Ancré dans la réalité et porté par un casting au sein duquel on retrouve Benedict Cumberbatch, Dakota Johnson ou encore Kevin Bacon , ce thriller implacable a conquis les spectateurs qui ont pu le découvrir en avant-première, louant le retour en grâce de Depp et murmurant déjà son nom pour un Oscar du Meilleur acteur. Alors qu’il faudra attendre le 25 novembre pour le voir sur les écrans français, Strictly Criminal se profile déjà comme le film à ne surtout pas manquer.

King Kong en version restaurée et remasterisée

Plus de 80 ans après avoir terrifié et ému les spectateurs qui le découvraient pour la première fois, King Kong (1933) retrouve le chemin des salles obscures dans une version restaurée et remasterisée, qui restitue tout le charme et l’intensité de ce modèle de film de monstre. De son île du Crâne au sommet de l’Empire State Building, le gigantesque gorille a donné à Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper l’occasion de laisser libre court à leur imagination, grâce au procédé stop motion et aux maquettes qui font que la magie opère.

Prochainement à l’honneur du Festival Lumière de Lyon (12 – 18 octobre), ce classique se redécouvre aussi à travers un coffret collector inédit (14 octobre) comprenant le film pour la première fois en Blu-ray™, le film en DVD, un DVD bonus, ainsi qu’un passionnant livret explicatif de 36 pages. Sur le site du Festival de San Sebastian, on peut lire que Schoedsack et Cooper sont « l’un des duos les plus étranges et créatifs de l’Âge d’Or hollywoodien ». La meilleure façon de leur rendre hommage étant de leur consacrer une rétrospective, une quinzaine de leurs films seront proposés au public. Une sélection au sein de laquelle se côtoient notamment Le Fils de Kong (1933) et Monsieur Joe (1949).

Réunis dans un coffret DVD à retrouver dans les bacs le 7 octobre prochain, ces trois films sont d’ores et déjà disponibles en précommande sur la boutique de la Fnac.