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Petites et grandes anecdotes du Festival de Cannes

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Petites et grandes anecdotes du Festival de Cannes

Comme de coutume, la 68e édition du Festival de Cannes a réuni la crème de la planète cinéma pour célébrer le Septième Art comme il se doit. En cette année 2015, le cinéma est spécialement à l’honneur, puisqu’on fête les 120 ans de sa naissante sous la houlette des frères Lumière. Ainsi, un bon moyen de lui rendre hommage est encore de se repencher sur les moments forts qui ont façonné sa légende sur La Croisette. Entre coups d’éclat, instants de grâce et évènements plus anecdotiques – mais non moins savoureux – l’histoire du Festival de Cannes s’est aussi écrite à travers ses faits marquants et pas seulement à travers ses palmarès. Focus.

Créé dans un contexte diplomatique plus qu’incertain, le Festival de Cannes aurait pu ne pas résister aux tourments de la Seconde Guerre mondiale ; sa première édition de 1939 n’ayant jamais eu lieu, du fait de l’entrée en Guerre de la France. Cette édition avortée était pourtant plus que prometteuse : Louis Lumière à la présidence, Le Magicien d’Oz de Fleming en Compétition et des stars de la trempe de Tyrone Power et Gary Cooper en guests sur La Croisette. De quoi démarrer le mythe cannois sous les paillettes, pourtant, il faudra attendre l’année 1946 et le retour de la paix pour que les festivités ne commencent véritablement.

Dès lors le Festival deviendra chaque année the place to be si tant est qu’on est lié de près ou loin au cinéma ; mis à part en 1947, où le Festival ne peut se tenir faute de moyens financiers suffisants. Si les premiers temps sont ceux du rodage, avec un palmarès morcelé par genres cinématographiques et une sélection officielle unique, la manifestation trouve vite son rythme et évolue d’édition en édition pour truster la place de leader mondial qu’elle occupe à ce jour.

Alors que les festivaliers de la première heure repensent, avec nostalgie, à l’époque où il était normal de croiser Brigitte Bardot sur la plage qui borde le Palais des Festivals, l’expansion qu’a connu le Festival est saluée par tous et sert de modèle aux autres ténors du cinéma international, à l’instar de la Mostra et du TIFF qui ont eux aussi succombé aux sirènes du Marché du Film après que Cannes ait initié le mouvement en créant un espace d’échange privilégié pour les distributeurs.

D’aucuns diront que le dernier chic est d’arpenter La Croisette en décrétant que « Cannes, ce n’est plus ce que c’était ». Pourtant, chaque nouvelle édition surprend et émerveille, en rivalisant de pépites cinématographiques et d’évènements exclusifs. L’engouement qui sied au Festival est aussi vif qu’au premier jour et, si les exemples de la frénésie cannoise sont légion, la venue de Brigitte Bardot – encore elle – après une longue absente médiatique crée l’émeute chez les journalistes qui, agglutinés autour de la star, l’empêchent de se frayer un chemin parmi la foule.

L’année suivante, c’est un tout autre climat qui règne sur La Croisette. Un climat orageux, qui ne tient pas à la météo mais bien au contexte de révolte sociale qui gagne la France en ce mois de mai 1968, poussant une poignée de cinéastes de la Nouvelle Vague – Truffaut et Godard en tête – à déclarer l’arrêt du Festival, du jamais vu. Cet incident marquera les esprits mais aura surtout comme conséquence de voir émerger une sélection parallèle désormais indissociable de la Sélection Officielle : la Quinzaine des Réalisateurs.

Toujours au registre des débordements, Maurice Pialiat et son poing rageur pour la Palme d’Or contestée qu’il reçoit avec Sous le soleil de Satan (1987) restera dans les mémoires, au même titre que la phrase cinglante qui accompagne ce geste : « Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus ». Également hué au moment de chercher la Palme de Pulp Fiction (1994), Quentin Tarantino répondra à ses détracteurs dans la même veine, en faisant un doigt d’honneur. À contrario, la mésaventure cannoise qu’Isabelle Adjani a vécue lors de la 36e édition (1983) prouve qu’on ne peut pas tout se permettre, star ou pas star.

N’ayant pas respecté le protocole en se prêtant au jeu du photocall – qui permet aux photographes de prendre les clichés que leurs médias respectifs attendent d’eux – la vedette de L’Été meurtrier reçoit un accueil glacial de ces mêmes photographes au moment de monter les marches. Debout au pied du tapis rouge, ils ont décidé de boycotter l’actrice en posant leurs appareils photos à leurs pieds, de sorte qu’Adjani monte les 24 marches dans un silence assourdissant, sans qu’aucun flash ne crépite.

Enfin, sans quitter le registre protocolaire, les frères Coen (qui co-président cette année le Jury de la 68e édition) ont contribué, malgré eux, à changer les règles du palmarès. Paradoxalement, le triomphe de leur Barton Fink – à la fois lauréat de la Palme d'Or, du Prix d'interprétation masculine pour John Turturro et Prix de la mise en scène – a provoqué un tel raz-de-marée qu’il a ensuite été décidé qu’un même film ne pourrait plus cumuler ces récompenses.

Autant d’anecdotes qui rappellent à quel point l’histoire du Festival de Cannes s’inscrit dans la durée et qu’en dépit de ses 68 éditions au compteur, le Festival est loin d’être prêt à tirer sa révérence !

Et n’oubliez pas que Mad Max : Fury Road – qui était présenté Hors-Compétition – est actuellement à l’affiche en 2D et 3D.

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