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Elvis & Nixon : Une rencontre historique surréaliste

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Elvis & Nixon : Une rencontre historique surréaliste

La photo la plus demandée du département des archives de la Maison Blanche , n’est ni celle de JFK et Marylin Monroe, ni celle de Barack Obama posant avec sa femme Michelle, mais une photo plus improbable : la poignée de main d’Elvis et Nixon , en 1970. Le roi du rock'n'roll et le commander in chief des États-Unis ont beau esquisser un sourire de façade, l’envers du décor est beaucoup plus étonnant que ce qu’on pourrait penser. Racontant les coulisses rocambolesques du célèbre cliché dans Elvis & Nixon (20 juillet) , la réalisatrice Liza Johnson réunit un tandem des plus réjouissants dans les rôles titres : Michael Shannon et Kevin Spacey . Une histoire étonnamment vraie et, surtout, incroyablement drôle !

Elvis Presley, agent spécial du FBI ?

'Spécial', Elvis l’est assurément, au vu de la folle aventure dans laquelle il embarque Nixon, en le sollicitant pour devenir membre des services secrets, au Bureau of Narcotics and Dangerous Drugs (BNDD, Bureau des Narcotiques et des Drogues dangereuses). Pas si farfelue que cela, sa surprenante candidature sera validée, comme le prouve le badge officiel octroyé par le Président en personne. Mais comment une chose pareille a été possible ? Tout commence à la fin de l’année 1970. Marqué par les excès en tous genres et lancé dans un comeback éprouvant, le King est indétrônable aux yeux des fans, mais acculé par des dépenses faramineuses. Convoqué par sa femme et son beau-père pour rendre des comptes quant aux 100.000$ dépensés en cadeaux de Noël, le roi du rock embarque pour un vol en direction de Washington.

Dear Mr. President

C’est à bord du vol qui le conduit vers la capitale des États-Unis que la superstar rédige une lettre tout bonnement hallucinante . Adressé au Président Nixon, ce courrier manuscrit de six pages sur du papier à en-tête American Airlines, griffonné comme s’il avait été écrit à la va-vite, témoigne de l’agitation du chanteur :

« Dear Mr. President. First, I would like to introduce myself. I am Elvis Presley and admire you and have great respect for your office » (« Cher M. le Président. Je tiens d’abord à me présenter. Je suis Elvis Presley, je vous admire et j’ai un grand respect pour votre institution »)

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Elvis se lance ensuite dans la lettre de motivation la plus saugrenue de l’histoire. Il vantant ses qualités de consommateur de drogue , se revendique « du milieu », explique qu’il sera d’autant plus facile pour lui d’infiltrer les réseaux de trafiquants, qu’ils « ne [le] considèrent pas comme leur ennemi ». Au point qu’on puisse légitimement s’interroger sur sa sobriété au moment où il prend son stylo. Souvent illisible , cette lettre est aussi difficile à déchiffrer qu’à prendre au sérieux.

Après un crochet par sa maison de Graceland , à Vegas, Elvis se présente à la Maison Blanche à 6h30 du matin, accompagné de son ami Jerry Schilling (alias Alex Pettyfer de Magic Mike ). Confronté aux limites de sa 'doctrine Nixon' et à l’opposition grandissante contre ses positions réactionnaires et la Guerre du Vietnam, le Président va accepter de lui ouvrir les grilles, voyant dans la démarche d’Elvis une opportunité qui tombe à point nommé pour redorer son blason auprès d’une certaine jeunesse. À quelques jours de Noël, la rencontre a lieu. Mais elle ne restera pas un cadeau.

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Ce 21 décembre 1970 , lorsqu’Elvis Presley et Richard Nixon se serrent la main pour une photo qui allait entrer dans l’histoire, chacun d’eux a donc une idée bien précise en tête.

Le cliché noir et blanc des deux hommes dans le Bureau ovale semble irréel mais il ne s’agit pas d’un montage. Le face-à-face d’un Richard Nixon, engoncé dans son costume, et d’Elvis, en tenue de scène, chemise ouverte et chaîne en or qui brille, prête effectivement à rire. La petite histoire de ce shooting est précieusement consignée dans les archives du gouvernement américain . Des pièces à l’origine du film Elvis & Nixon , dont le scénario est co-signé par le trio Joey Sagal / Hanala Sagal / Cary Elwes . Sur le ton de la dérision et de la légèreté, Liza Johnson met en scène la face cachée de la fameuse photo.

Une authentique comédie

Campant un Elvis délicieusement décalé, Michael Shannon , l’acteur fétiche de Jeff Nichols, quitte le registre indé pour s’essayer à une veine résolument plus rock. Une interprétation magistrale et drolatique d’un roi de la scène un brin fantasque et pourtant fidèle à la réalité. Ne quittant plus la Maison Blanche, Kevin Spacey lui donne la réplique, en incarnant un Nixon ronchon, qui tranche avec l’image austère et fermée que renvoyait ce chef d’Etat mal-aimé. Un président qu’Elvis va bouleverser dans ses petites habitudes, sous le regard désabusé de sa garde rapprochée, emmenée par Dwight Chapin, alias Evan Peters de la série American Horror Story, et Egil Krogh (Colin Hanks) . Remarqué dernièrement pour son apparition dans Vive les vacances, le fils de Tom Hanks interprète le fidèle conseiller Krogh, dans un registre comique également. Ou comment redécouvrir un moment historique en s’amusant.

L’homme au pistolet d’or

D’ailleurs, cette lettre se conclut sur un post-scriptum empreint de mystère :

« PS : Il me semble, Monsieur, que vous faites aussi partie du classement des 10 hommes les plus influents d’Amérique. J’ai un cadeau personnel que je voudrais vous offrir, vous pourrez l’accepter, ou bien je le garderai jusqu’à ce que vous soyez en mesure de le prendre »

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Elvis était un collectionneur fasciné de badges . Pour autant, les nombreux insignes honorifiques reçus des différents corps de police ne lui suffisaient plus : à un tournant de son parcours, Elvis veut devenir un véritable agent. Également féru d’armes à feu, il collectionne des revolvers plus ou moins de bon goût, à l’instar du Colt. 45 qu’il offrira à Nixon – le fameux cadeau mentionné dans la lettre – à la stupeur générale et devant un service d’ordre sur les nerfs : un pistolet doré muni de sept balles, datant de la Seconde Guerre mondiale , dans un écrin de bois. Un cadeau embarrassant , loin de se conformer au protocole en vigueur, mais qui lui vaudra des remerciements présidentiels, comme en atteste le courrier que lui adressera en retour Nixon !

Pour découvrir le désopilant Elvis & Nixon , rendez-vous dans les salles obscures le 20 juillet .

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