Warner Bros. Actualités Écrivains à Hollywood : Zachary Scott, le 'mystery man'

Écrivains à Hollywood : Zachary Scott, le 'mystery man'

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Écrivains à Hollywood : Zachary Scott, le 'mystery man'

Révélé sur le tard, à l’âge de 30 ans, Zachary Scott n’a pas chômé. En vingt ans de carrière, il est apparu dans 70 films et séries télé, cultivant l’image d’un abonné des rôles secondaires, dont le charisme ne faisait aucun doute mais qui restera toujours entouré d’un certain mystère aux yeux du public. Coutumier des personnages peu recommandables, à la moralité trouble et à la violence facile, il a inscrit son nom à la postérité en s’illustrant dans le rôle du méchant de film noir, ce qui lui vaut d’être considéré comme le 'mystery man' d’Hollywood.

Disparu prématurément à l’âge de 51 ans, Zachary Scott laisse une impression d’inachevé derrière lui, souffrant d’être cantonné à ces rôles dont la négativité a fini par lui peser au point de le conduire à la dépression. Durant l’Âge d’Or du cinéma américain, tandis que Clark Gable, Humphrey Bogart et James Stewart se partagent le haut de l’affiche en incarnant le héros archétypal, lui reste inexorablement le 'vilain', comme c’est le cas dans Le Masque de Dimitrios (1944), un polar qui a lancé sa carrière et qui fait désormais partie de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner. À cette occasion, retour sur le parcours de ce grand incompris.

À l’image du mystère qui caractérise sa carrière, on ne sait que peu de choses sur l’enfance de Zachary Scott. Originaire d’Austin, il grandit au sein d’une famille aisée, généalogiquement liée à George Washington, premier Président des États-Unis. Son cadre de vie lui permet de prétendre à un avenir plein de promesses et, décidé à suivre les traces de son père, c’est d’abord une carrière de médecin que le jeune Zachary souhaite embrasser. Son entrée à l’Université du Texas le laisse toutefois entrevoir d’autres perspectives – artistiques – et c’est à ce moment qu’il prend conscience de sa véritable vocation : le cinéma.

Dépourvu de formation théâtrale mais empli d’une belle motivation, il va tenter le tout pour le tout en partant pour l’Angleterre afin d’y entamer une carrière sur les planches, en suivant les conseils d’un ami. Fort de cette première expérience qui l’initie à un répertoire classique et lui permet d’acquérir les ficelles du métier, Zachary rentre au pays et se perfectionne sur la scène de théâtres locaux. Se produisant principalement à Austin pendant plusieurs années, il gagne une aisance naturelle dont il fera son principal atout.

Sa rencontre avec Alfred Lunt est décisive. Nous sommes à l’aube des années 1940 et le dramaturge, déjà célèbre, le prend sous son aile en l’exhortant à déménager à New York afin que sa carrière décolle. Lunt ne s’y est pas trompé puisque dès l’instant où Scott pose ses valises dans la Grosse Pomme, le succès est au rendez-vous. Se distinguant à Broadway, il est désormais convaincu qu’il lui faut sauter le pas et s’essayer au cinéma. Pour autant, sa carrière cinématographique met plus de temps à démarrer et, après trois années infructueuses, l’aspirant comédien est sur le point de baisser les bras lorsqu’il décroche enfin le rôle de la révélation.

Grâce à la complicité de Jack Warner, qui l’a vu sur scène et qui croit beaucoup en lui, Zachary Scott se voit confier le rôle-titre du Masque de Dimitrios (1944). Un personnage déjà teinté de mystère, comme il s’agit d’un dangereux criminel dont la mort non-élucidée fait l’objet d’un roman, écrit par un auteur qui ne sera pas au bout de ses surprises, Cornelius Leyden, alias Peter Lorre. Une fois n’est pas coutume, Peter Lorre laisse le rôle du méchant à son partenaire, à qui il sied si bien que ce dernier en fait son crédo. Zachary Scott se consacre dès lors exclusivement au Septième Art et enchaîne les projets du même acabit à un rythme soutenu.

Parmi ses œuvres les plus prégnantes, on peut citer L'homme du Sud, Le Roman de Mildred Pierce, L'Impitoyable, Colt .45 ou encore Born to be Bad, un drame dont le titre sonne comme une prédiction. Côté petit écran, Scott a surtout multiplié les participations ponctuelles à des feuilletons dramatiques et des westerns, comme Les Accusés ou Rawhide. En 1965, Zachary Scott succombe à une tumeur au cerveau et, 50 ans plus tard, tandis que sa foisonnante filmographie et son étoile sur le Walk of Fame de Los Angeles rappellent sa contribution au mythe hollywoodien, son premier rôle au cinéma dans Le Masque de Dimitrios nous permet de redécouvrir l’étendue de son talent aujourd’hui.

Pour voir ce film au sein de la collection Écrivains à Hollywood, rendez-vous sur la page officielle des Trésors Warner, en cliquant ici.

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