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Écrivains à Hollywood : George Cukor ou l’invitation au voyage

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Écrivains à Hollywood : George Cukor ou l’invitation au voyage

Depuis toujours, le cinéma transporte les spectateurs dans une autre réalité, en leur faisant franchir le mur invisible de l’écran, pour basculer au cœur de l’histoire. Un voyage auquel George Cukor a convié son public avec une filmographie aussi intense que foisonnante, auréolée de l’Oscar du Meilleur réalisateur pour My Fair Lady (1963). S’il reste d’abord célèbre pour les œuvres cultes qu’il a signées durant l’Âge d’Or hollywoodien, Cukor a aussi fait état de son talent avec des longs métrages moins connus, mais tout aussi prégnants, à l’instar de Voyages avec ma tante. Sorti en 1972, ce film d’aventure est l’un des derniers que le maestro du Septième Art met en scène. Édité en DVD au sein de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, il regagne aujourd’hui ses lettres de noblesses, plus de quarante ans après sa sortie initiale. L’occasion de se pencher sur cette pépite oubliée.

Lorsqu’il réalise Voyages avec ma tante, George Cukor est au crépuscule de sa carrière. Nous sommes au début des seventies et le cinéma – comme la société – est en pleine mutation. Bien qu’affilié à 'la veille école', le réalisateur d’Une étoile est née (1954) n’est pas homme à se laisser dépasser par la jeune garde. En cette année 1972, tandis que Coppola truste le box-office avec son adaptation du Parrain de Mario Puzo et que Kubrick bouscule l’opinion avec Orange mécanique, lui reste fidèle au classicisme qui fait sa patte.

Voyages avec ma tante, un film qui n’est pas sans rappeler l’univers d’Agatha Christie, dans un genre toutefois plus corrosif. De sorte qu’on ne serait pas étonné de voir Hercule Poirot entrer dans le champ, bien que le tempérament délicat et tiré à quatre épingles du détective paraisse peu compatible avec celui de l’excentrique tante sur laquelle l’intrigue est centrée et qui donne son titre au film. Un personnage à mille lieues des canons hollywoodiens, que Maggie Smith incarne avec une dérision contagieuse et une prestance rappelant que c’est sur les planches qu’elle a fait ses premiers pas de comédienne.

Réunissant la fine fleur du théâtre britannique, cette comédie dramatique se dote d’un casting où se côtoient Alec McCowen, Louis Gossett Jr., Robert Stephens ou encore la frenchy Corinne Marchand (alias Cléo dans le Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda). Sous la houlette de Cukor, ce beau monde porte le roman originel de Graham Greene sur grand écran. Un ouvrage qui a également connu une version théâtrale, toujours régulièrement jouée sur les scènes européennes et que Télérama définit en ces termes : « Quand les Monty Python se déguisent en Frères Jacques », saluant « un humour, un entrain et un sens du geste juste qui font mouche ».

Devant la caméra du cinéaste, l’histoire de Greene gagne une nouvelle ampleur, favorisée par un fabuleux travail d’adaptation scénaristique que l’on doit au tandem Jay Presson Allen / Hugh Wheeler. Nommé aux BAFTA, aux Golden Globes et aux Oscars dans quatre catégories, Voyages avec ma tante remportera finalement le trophée des Meilleurs costumes. Une reconnaissance qui apporte un argument supplémentaire à sa (re)découverte !

Pour rappel, Voyages avec ma tante est disponible en DVD dans la collection Écrivains à Hollywood, sur la boutique officielle des trésors Warner, en cliquant ici.

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