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Écrivains à Hollywood : Richard Brooks, le passionné

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Écrivains à Hollywood : Richard Brooks, le passionné

Donnant l’impression d’avoir vécu mille vies en une, Richard Brooks a laissé son empreinte à Hollywood en alliant ses deux domaines de prédilection grâce à Elmer Gantry, le charlatan (1960) – drame porté par Burt Lancaster et Jean Simmons – qui lui vaut de décrocher l’Oscar du Meilleur scénario original. Sacré par l’Académie pour cette intrigue prégnante, c’est pourtant en tant que réalisateur que Brooks a gagné le cœur du public et obtenu son étoile sur le Walk of Fame de Los Angeles. Au-delà de son talent à écrire des histoires et à les mettre en scène, ce romancier devenu réalisateur a marqué les esprits en imposant son style empreint d’émotions et de réalisme. De ses premiers pas à Hollywood à son dernier tour de manivelle en 1992, l’année de sa mort, Richard Brooks n’a eu de cesse de faire rêver les spectateurs, qui peuvent désormais redécouvrir l’une de ses pépites au sein de la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner : Le Repas de noces (1956), une comédie mordante dont le scénario est signé Gore Vidal. Portrait.

Fils d’immigrés russes, Richard Brooks – qui s’appelle encore Reuben Sax – a toujours aspiré à vivre le rêve américain et y goûtera grâce au Septième Art. Fort d’un tempérament curieux et volontaire, il passe son enfance à Philadelphie, puis rejoint les bancs de l’Université de Temple. Cherchant encore sa voie mais déjà doué d’une belle plume, il se tourne vers des études de journalisme et intègre, en parallèle de son cursus, l’équipe universitaire de basket.

Promis à avenir radieux, le jeune homme va toutefois déchanter lorsqu’il apprend que ses parents n’ont plus les moyens de financer ses études. Afin de ne pas être un poids pour eux, il quitte brutalement la fac avant l’obtention de son diplôme. Conforté par son aisance d’écriture et sa fibre de basketteur amateur, il devient reporter sportif. Les premiers papiers qu’il publie forgent son expérience, le confrontent aux contraintes rédactionnelles du métier et sont aussi l’occasion pour lui d’adopter le pseudonyme de Richard Brooks.

Après avoir travaillé un temps pour le Philadelphia Record, il déménage à New York et rejoint la rédaction du World Telegram. À la même époque, désireux d’élargir son champ de compétences à d’autres médias, Richard s’essaie à la radio en prenant en charge le bulletin d’informations d’une station locale. En 1938, âgé de 26 ans, il fait un virage à 90° pour se lancer dans l’écriture de sa première pièce. Ses débuts au théâtre sont néanmoins hésitants et, résolu à entamer une carrière artistique, Richard Brooks décide de partir sur la côté Ouest pour tenter sa chance à LA.

Sensible aux sirènes hollywoodiennes, le jeune homme a désormais le cinéma en ligne de mire, mais se voit d’abord confier l’écriture d’une série pour la télévision. Grâce à ce format court quotidien intitulé 'Sidestreet Vignettes', Brooks se fait progressivement un nom dans le milieu et son mariage avec la comédienne Jeanne Kelly accroît cette notoriété naissante. Enchaînant plusieurs contrats de dialoguiste, il va faire le choix de mettre ses rêves de cinéma entre parenthèses pour s’engager dans le corps des Marines à la suite de l’entrée en guerre des États-Unis.

Contre toute attente, ce détour par la vie militaire sera la meilleure des écoles de réalisation pour lui, comme il ne sert pas dans l’infanterie mais dans la section cinématographique de l’armée. Une opportunité qui consolide sa vocation et qui l’aide à être plus à même d’aborder son premier scénario d’envergure : Feux croisés (1947), l’adaptation du roman à succès qu’il a publié deux ans auparavant. Salué par la critique pour ce long métrage audacieux, il poursuit sur sa lancée avec l’écriture de Key Largo (1948), film noir auquel figure son ami Humphrey Bogart ; ce qui explique la présence de Brooks au générique.

Après plusieurs scripts du même acabit, il décide de se lancer – enfin – à la réalisation de son premier film, Cas de conscience (1950). Dès lors, le cinéaste multiplie les projets, sans délaisser sa carrière de scénariste pour autant. Gagnant progressivement ses galons hollywoodiens, il prend confiance et s’attèle à des films plus exigeants. Ce pari porte ses fruits puisqu’en 1956 il est cité pour la première fois aux Oscars, avant de diriger la grande Bette Davis dans Le Repas de noces, aux côtés de d'Ernest Borgnine et de Debbie Reynolds.

Plus de vingt ans après sa disparition, Richard Brooks laisse derrière lui une prolifique carrière, jalonnée de films intemporels. Pour (re)découvrir Le Repas de noces, procurez-vous sans plus attendre le DVD, dans la collection Écrivains à Hollywood des Trésors Warner, en cliquant ici.

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